dimanche 13 octobre 2013

SUPPLÉMENT D'ÂME


Dehors il tombe "une pluie fine et persistante", un "vrai temps breton" prétend Alter avec la superbe "mauvaise foi" qui le caractérise (faut pas trop nous en demander entre gens de l'Océan, on reste attachés à "nos" nuages, forcément meilleurs que ceux des autres). On a décidé d'allumer le premier feu de la saison et, hier au soir, nous étions dans un "dîner en ville" (à notre mesure bien sûr... en fait un simple dîner entre amis ! mais bon, on a le droit nous aussi de croire aux mondanités). Cerise sur le gâteau, Emmanuel, notre troubadour, notre "fils spirituel", bien plus branché côté esprit que nous, vient de m'envoyer un mail pour m'annoncer qu'après des années d'errance - entendez de vie libre, entre vocation religieuse, déceptions communautaires, coup de foudre et fabrication d'enfants fort appréciés de l’Éternel - il est rentré en France et vient même de décrocher un boulot. En Chine, où il était parti avec l'esprit des premiers martyrs, il a laissé une petite entité qui continue d'organiser, loin de lui, des retraites et autres activités destinées à permettre aux chinois de comprendre ce que le mot "âme" signifie, et de le pratiquer. Et ici, alors que, dit-il, "le vent de la Chine continue de souffler loin de nos voiles", il s'est "rangé des manivelles", il travaille dans une entreprise chargée de distribuer de nombreux produits assez hétéroclites, le principal s'avérant, n'y voyez pas forcément un signe, des produits d'entretien. Il faut bien nourrir ses angelots, tant pis si "l'alchimie de la passion ne s’éveille pas forcement spontanément au contact des mercuriales de détergents". On ne peut que se réjouir de la nouvelle d'un travail décroché en période de chômage aigu, dans une petite ville où les emplois sont rares et les perspectives économiques pas particulièrement florissantes. Mais que voulez-vous, le renoncement aux idéaux qui tissaient la vision lumineuse de ce jeune homme brillant et tellement attachant, la "réduction" de son univers à quelques préoccupations forcément terriblement concrètes, le souvenir d'une soirée où les sujets de conversations restaient modestement terre à terre, les flammes qui dansent dans la cheminée alors qu'au dehors l'automne s'installe à petits pas ... tout cela me rend le cœur confus, le souffle court et me met l'esprit en berne.


- Dis-moi, est-ce notre époque qui manque d'âme, ou est-ce une impression de ma part, voire une exaltation du passé ? J'idéalise peut-être ...
Alter est en train de découper avec gourmandise la croûte bien dorée du gratin de macaronis (un excellent exutoire aux jours de pluie)... il s'arrête, la cuillère en suspens.
- Toi, tu as trouvé que nos conversations d'hier soir manquaient de trempe !
- Oui, bassement matérielles ... mais pas que ça. Emmanuel aussi...
- Tu as raison, on devrait se réjouir, mais quelque part on est un peu tristes.
- Alors dis-moi, comment étaient ceux qui nous ont précédés, avaient-ils une spiritualité plus forte, ou finalement n'étaient-ils, comme nous, que préoccupés de s'approprier un bonheur rêvé. Mais conscients que la vie terrestre ne le leur offrirait jamais, ils mettaient leur foi dans un monde meilleur. Du coup, cela donnait des ailes à leur faculté d'abstraction !
- C'est la mort des idéaux et aussi, la mort de la religion...
- Oui mais ... pourquoi ? Sommes-nous devenus de ectoplasmes de l'âme ?? Avons-nous perdu toute faculté de dépasser les contingences de la matière et les préoccupations du bien-être quotidien, au motif justement que ce bien-être on n'a en jamais eu autant et qu'on ne sait plus jurer que par lui ? Avons-nous perdu tout souffle divin, toute aspiration à une perfection autre que celle de nos petits plaisirs ordinaires ?
- Toi si tu en fais un article, Michel de Lyon va encore dire que tu es naïve !
- Et il aura raison, mais dis-moi... (têtue Michelaise !!) tu ne trouves pas qu'on manque de plus en plus singulièrement d'âme ?
- Sans doute, mais comment l'analyser ? C'est drôlement difficile d'en parler, d'exprimer cette évolution, de comprendre...
- Peut-être, mais moi je trouve cela abominablement frustrant. On se retrouve à nu, comme démunis.
- Forcément, y a eu d'abord Galilée, et ensuite Darwin. Ça laisse des traces.
- Qu'est-ce qui a laissé le plus de traces ?
- Darwin, parce que Galilée on a fini par s'y faire. Mais penser qu'on n'est finalement que des animaux un peu plus évolués que les autres, parce que dotés de méchanceté, de ruse et d'une bonne dose de fourberie, c'est pas très valorisant.
- Pas fait pour me remonter le moral tout ça.
- Tiens, reprend donc un peu de cet excellent gratin de macaronis, y a que ça de vrai !

Il a sans doute raison Alter, quelle idée de couper ainsi les cheveux du quotidien en quatre pour tenter d'en faire surgir une pensée un peu plus élevée que celles qui nous grignotent l'esprit. Qu'est-ce que c'est que cette ambition qui prétend que nous devrions, quand on se réunit entre amis, brasser quelques concepts hautement philosophiques, sans se prendre au sérieux si possible, et en y mettant autre chose qu'une pédanterie intellectuelle de mauvais aloi : de l'ardeur, de l'audace, de l'inventivité... tout ce qui ferait de nous des êtres évolués, capables de dépasser l'hédonisme de base, l'égoïsme classique et, pour ceux qui refusent de sombrer, en prime, dans la morosité, un optimisme de bon aloi.

Pourtant, ça me travaille encore, et j'ai envie d'en faire un article. Alter a raison, le sujet est aride, d'autres l'ont traité tellement mieux que moi, je vais me casser le nez sur un monceau de banalités. Alors je clique "supplément d'âme" sur mon moteur de recherche préféré, prête à tricher, me disant que je vais peut-être trouver de l'inspiration auprès des vrais penseurs. Et là ...


Le premier site qui s'offre à ma contemplation hébétée est une mercerie de Rennes qui propose "toute une gamme de jolis tissus, des rubans, des galons, des boutons, des perles et apprêts, rien que des jolies choses...". Si je m'attendais à cela, un méchant jeu de mots pour des ouvrages de dames, tu as eu ce que tu cherchais MIchelaise ! La fanfreluche au secours de la conscience, cela a un petit air de déjà vu qui manque de me clouer le bec... Mais je ne vais pas me laisser décourager pour si peu. Je tente le lien vers un blog où une jeune maman s'extasie de son nouvel état de mère qui compense, grâce à la découverte de l'amour immodéré qu'elle prodigue à son enfant, la longue liste de ce qu'elle a perdu avec la maternité "Avant, on était belles, on était jeunes, on était minces... A force de faire la longue liste de ce que j'ai perdu avec la maternité - ligne, sérénité, sommeil, insouciance - j'en ai oublié de voir tout ce que j'y avais gagné... ". Sur la base d'une question carrément triviale, "Mais pourquoi est-ce que je deviens mère, bor..l", elle propose comme titre à sa réflexion "Ce tout petit supplément d'âme", mais je ne sors pas très avancée dans ma réflexion de la lecture de son article.


J'ai un petit espoir avec l'album de Kokor qui porte justement ce titre et qui raconte "Comment la vie de dizaines de personnes peut... être bouleversée par la disparition d’un seul homme ? Comment cette disparition peut... provoquer une belle rencontre amoureuse ? Kokor distille sa petite mélodie du bonheur à travers un grand récit romantique et loufoque, où l’humour le dispute à la poésie. ". Voilà, entre poésie et humour, qui n'éclaire guère ma lanterne. Je fais donc un petit tour sur le forum de Word Référence où Poiu, junior membre, pose avec une certaine ingénuité la question suivante " Pourriez-vous me dire ce que signifie "supplément d’âme" dans le contexte suivant: "Car c’est bien la langue française qui confère à notre famille ce supplément d’âme, cette spontanéité dans la solidarité..."? Je sais la signification de chaque mot, mais je ne suis pas sûre de comprendre le sens de l'expression." Ce à quoi à XMarabout répond : "Il s'agit d'un petit quelque chose en plus, d'assez indéfinissable, qui apporte une certaine chaleur, une émotion positive". Il est senior membre XMarabout, donc fort d'une maturité et d'une expérience qui devraient m'aider à résoudre mon état d'incertitude, et pourtant, cette "émotion positive" cela fait un peu trop "méditation transcendantale" pour me satisfaire.


Plus loin, je trouve Bergson, cela devrait aller mieux ... "L’homme ne se soulèvera au-dessus de terre que si un outillage puissant lui fournit le point d’appui. Il devra peser sur la matière s’il veut se détacher d’elle. En d’autres termes, la mystique appelle la mécanique.". Ça commence mal, moi qui voulais au contraire exprimer des préoccupations autres que matérielles... heureusement le philosophe a prévu ma réaction "On ne l’a pas assez remarqué, parce que la mécanique, par un accident d’aiguillage a été lancée sur une voie au bout de laquelle étaient le bien-être exagéré et le luxe pour un certain nombre, plutôt que la libération pour tous. Nous sommes frappés du résultat accidentel, nous ne voyons pas le machinisme dans ce qu’il devrait être, dans ce qui en fait l’essence." Je vous laisse avec le prof du philo qui vous expliquera "que le corps agrandi attend un supplément d’âme, et que la mécanique exigerait une mystique" et continue ma quête.

Une âme conduite au Paradis par William Bouguereau

C'est ainsi que je me retrouve sur un forum de philosophie où après s'être traités de crétin et autres noms d'oiseaux, les participants tentent une définition de l'âme. Pas vraiment mon sujet de préoccupation, qui était plutôt de savoir ce qui nous pousse à ne plus exprimer ce désir d'âme, sauf à tomber dans des extrémismes qui ne nous font jamais honneur, à nous satisfaire d'une recherche égocentrique d'un bonheur à la petite semaine, à sombrer dans un individualisme  qui nous ferme les portes d'une réflexion plus constructive. Est-ce simplement que nous sommes devenus infichus de l'exprimer, par pudeur, par manque d'audace ? Ou est-ce plus largement que nous avons perdus nos repères et nos idéaux ? Je crois qu'il est temps que je rejoigne Alter devant la cheminée, pour lire, une grosse bûche entre deux marmousets, un bon polar qui me ramènera les pieds sur terre !!!


18 commentaires:

  1. Tu devrais arrêter...le gratin de macaronis!!!
    Je plaisante bien sûr et crois comprendre, même mal, même incomplètement, ce que tu veux dire.
    Je ne sais pas répondre à ta question. L'expression "supplément d'âme" ne me semble pas faire référence uniquement à l'âme elle-même. Pour les croyants, le supplément d'âme est peut-être de croire à la présence de Dieu derrière les faits de leur vie. Mais les athées peuvent aussi vouloir ajouter "un supplément d'âme" à leur vie. Ne pas rester embourbés dans la matière!
    J'ai aussi beaucoup de mal pour ma part à faire la différence entre le "spirituel" et l"intellectuel". Quand passe-t-on du second au premier?
    Bonne soirée devant votre bon feu de cheminée. Ne dit-on pas qu'un feu de bois donne un supplément d'âme à la maison?
    Bises.

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    1. L'âme est ce qui nous rend plus léger, en effet, moins "embourbés dans la matière"... Et ce n'est pas l'apanage de ceux qui ont une croyance religieuse : cette croyance leur facilite sans doute le sentiment qu'ils ont une âme, mais elle ne suffit pas. Et, à l'inverse, elle n'est pas, à mon sens, indispensable pour avoir "une âme".
      Quant à la différence entre le spirituel et l'intellectuel, il me semble que le second est plus théorique, plus imprégné de culture, moins à fleur de cœur ??
      Mais tu as raison, le gratin de macaronis est sans doute à l'origine de ces prises de tête, cela me rend nostalgique : c'était la spécialité culinaire de mon grand-père !!!

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  2. Non, Michelaise, pas naïve ! Ou alors avec une Majuscule. Vous me faites trop d'honneur ! La conversation que vous décrivez en début d'article me parait simplement représenter ce que nous, adultes mûrs, ressentant à l'arrivée de l'automne qui est aussi l'automne de notre vie. Une simple petite déprime saisonnière que les médecins connaissent bien. Mais vous avez tout ce qu'il faut, en cette saison de baisse de luminosité propice à cet état affectivo-gélatineux, pour passer le cap : les amis, la cuisine, les odeurs dans la cuisine et le gratin de macaroni (qui était une spécialité de ma grand-mère du Hainaut français ; elle qui devait maitriser son monstre de poêle pour réussir un gratin doré bien régulièrement ; je crois que cela s’appelait, tout la-haut la-haut-la-haut un poêle crapaud). J'aime bien votre disjonction ci-dessus entre âme et religion mais je ne vous suis pas sur le qualificatif 'théorique' en ce qui concerne l'intellectuel'. Re-'jetez' un œil sur les 'disputes' théoriques des grands maitres religieux du moyen-âge ( Abelard ou Eckhart par exemple). Il semble à mon humble avis de pas cultivé du tout, qu'ils étaient, dans leur champ de connaissances, aussi théoriques, analystes et fins débatteurs que ceux que nous appelons de nos jours scientifiques ou intellectuels. Il me semble que les plus pointus de nos chercheurs (dans le domaine de la physique des particules par exemple) ne sont pas très loin des grands théologiens sur le chemin de la poursuite des connaissances. Dans un autre champ tout simplement. Il faut écouter Étienne Klein le jeudi matin pour comprendre que la science de pointe, la philosophie et la poésie sont vraiment très très proches sinon connexes. Alors, de grâce, n'accusez pas le gratin de macaronis. C'est l'automne qui vos bouscule un peu... pas le gratin. Ou alors seulement les réminiscences associées au gratin.
    On vous souhaite une petite coupe de quelque chose à bulles ce soir ; vous verrez que cela fait évaporer la nostalgie et apprécier un premier feu dans une cheminée tout comme une cuisine qui sent le gratin prêt à servir.

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    1. Mon Dieu Michel, si j'étais, et c'était sans doute le cas, dans l'état "affectivo-gélatineux" que vous supputez, après la lecture de votre commentaire, je serais, et c'est aussi le cas, totalement euphorique ! Vous avez raison quand vous dites que les théoriciens de la religion étaient des analystes aussi pointus dans leur "matière" que le sont nos scientifiques dans les leurs. Je proposais, avec cet adjectif "théorique", MA propre vision de la différence entre spirituel et intellectuel, vu de mon balcon simplement.
      Quant au gratin de macaronis, avouez, entre votre grand-mère et mon grand-père, que c'était une valeur sûre et qu'on en oublie trop souvent les mérites : ce plat est injustement passé de mode !!
      Merci pour la coupe de champagne, vous avez encore raison, rien de tel pour redonner de l'esprit aux femmes, surtout quand elles sont victimes de la baisse de luminosité ! A propos, savez-vous que les oies redescendent en vols serrés !! Mais aujourd'hui le soleil brillait et la cheminée est restée au chômage, quand à mes états d'âme, ils se sont mis en veilleuse. A votre santé Michel !!

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  3. Le mot italien anima est plus près encore du français au grec ànemos, souffle, vent... et je crois que tu as tout à fait raison, l'anémomètre tourne de moins en moins vite, alors qu'on aurait bien envie de souffler un pleu plus souvent d'une façon agréable, paisible, profonde et pourquoi pas élevée, tout simplement dans notre quotidien, sans besoin d'aller chercher cet air -bénéfique afin de décompresser et de vivifier notre ame- que sais-je, dans la musique, l'art, ou un paysage particulier...
    Un supplément... d'ame, oui, je crois qu'il nous serait si souvent précieux. Mais quel dommage, au mot supplemento j'ajoute tout automatiquement les mozzarella, prosciutto, olive ou funghi de ma pizzeria préférée (pour information : 1 euro 50), et voilà que j'ai de quelque triste façon fermé le cercle gastronomique parti avec tes macaronis...

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    1. Merveilleux ce petit souffle qui nous vient de Trieste, la ville du vent, celui que ce malheureux Stendhal détestait tant !! Il avait tort le bougre, le vent ça fait du bien, ça décoiffe et comme tu le soulignes, ça vivifie !!
      Quant au "supplément" de ta pizza, un euro cinquante, jolie petite chanson de nos "sardiniers" préférés, il nous rappelle s'il en était besoin que seules nos traditions culinaires nous séparent (car nos âmes, elles, se ressemblent fort)! Je suis certaine que tu ne pratiques pas le gratin de macaronis à la béchamel, avec noix muscade et gruyère... encore que ... ???

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    2. En effet je ne le pratique pas, déjà trop compliqué pour moi ;-)) Mais pas non plus, je voudrais ici te rassurer, la boule de glace au gout "malaga, figo e bacalà" (beurk !) de nos amis les Sardoni barcolani, que finalement tu connais mieux que moi car... j'ai du fouiller un peu, mais voilà, je crois que ton allusion est à "Un euro e trenta"... me par 'ssai !
      Une bonne journée à toi !!

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    3. Ah oui, tu as raison, un euro e trenta !!! Tu as raison, je les connais toutes par coeur (enfin un des deux disques, l'autre s'est caché dans mes rayons ... un jour va falloir que je le cherche pour changer un peu ! Car j'ai aussi un haut le coeur à chaque fois que passe la glace au goût "malaga, figo e bacalà"

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  4. Exprimer son désir d'âme ! Ouf ! Je l'ai échappée belle, dame oui, moi qui n'ai pas d'âme au sens où tu la place, un peu au dessus des pensées... Je ne m'en trouve pas plus mal du tout finalement...

    Je me cantonne aux aspirations les plus banales, mais très réconfortantes : j'aime et je suis aimée (aux sens les plus larges) et puis vient après : que puis-je faire pour les autres, mes enfants, ma famille, mes amis, le reste du monde, comment être présente au bon moment, et puis inévitablement, avant de fausser compagnie à tout le monde, comment dois-je m'y prendre pour vivre le moment présent le plus naturellement, le plus heureusement, le plus honnêtement possible ? J'ai encore beaucoup de pain sur la planche avant de trouver les réponses, mais j'y travaille...

    Grosses bises Michelaise, bon courage... Et bon appétit !











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    1. Mais il me semble justement que ce que j'appelle le supplément d'âme c'est ce pain sur la planche dont tu parles Danielle !! Et les ambitions que tu exprimes... c'est même tout simplement d'être capable d'exprimer des ambitions humanistes, fussent-elles modestes...

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  5. Ah ! Michelaise ! Ne chercherais-tu pas ce que tu as là devant toi ? Tous ces comments qui s’empilent derrière chacun de tes articles, (à l’exception de quelques badauds, vendeurs de quelque chose), ne relèvent-ils d’un supplément d’âme ? (Dr Michel de Lyon a raison, Daniéle aussi et Siu n’a pas tort non plus, etc.
    (Tiens, je viens juste de passer prés de Trieste et je voulais prendre le mythique tram jusqu’à Opicina avant l’arrivée de la Bora, mais la ligne est fermée m’a-t-on dit :( alors que reste t-il, les pizzas peut-être ? mais je m'égare...)

    Mais, sans pouvoir l’expliquer, j’ai comme un doute là;
    Je m’imagine dans l’open-space où grouillent plus de deux cents personnes devant chacun deux ou trois écrans,
    et gueulant (oui, désolé, là il faut gueuler)
    « QUI VEUT UN SUPPLEMENT D’AME ? »
    Sais-tu ce qu’ils me répondront ?
    « ça dépend c’est combien ? »

    Oui, , j’ai comme un doute là.

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    1. Monsieur Philff, tu as mille fois raison : rien que pour ces merveilleux commentaires, si riches, si "humains", cela valait d'avoir un peu de vague à l'âme ... Et, fort heureusement, nous ne sommes pas dans un open-space grouillant de traders ! Mais juste entre blogueurs de bonne volonté !!
      Et pourtant, grâce à Siu, nous avons le prix du supplément d'âme : un euro cinquante ...
      Et tu étais à Trieste, Siù va être déçue de ne l'avoir pas su, elle t'aurait raconté la Bora !!

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    2. Ouille ouille Michelaise, là tu as mis le doigt dans la plaie puisque dimanche, il y a donc trois jours, on a eu notre "Barcolana", la régate la plus bondée de la Méditerranée comme tu le sais bien, encore une fois sans vent ou presque... Parcours raccourci d'un tiers donc par le jury, pour permettre à tous au moins d'arriver, dans un temps raisonnable, au lieu de trainer en vain, le soir encore, sur un trajet (complet) dont le temps record n'atteint pas l'heure.
      Quant au tram de Opcina, cher Philff... j'en suis vraiment désolée : ça fait belle lurette déjà qu'il ne grimpe plus jusqu'au Karst à cause de "lavori di manutenzione straordinaria" dont il avait besoin (il s'agit d'un système à crémaillère, tout comme la fameuse "Funiculì funiculà" du Vèsuve à Naples rendue célèbre par la chanson).
      Mais le maire nous a assuré que les crédits pour l'oeuvre sont alloués et notre tram bien aimé repartira, au plus tard, le printemps prochain. Entretemps on peut se consoler en chantant notre chanson sur le thème à nous, d'ailleurs une des plus connues chansons populaires triestines :
      http://www.youtube.com/watch?v=scpoAUH6MgM

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    3. le lien actif vers l'hymne triestinVoici qui vaut bien Funiculì funiculà !!!
      En attendant que le fameux tram de Opcina redevienne praticable !! Philfff reviendra pour l'inauguration !

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    4. Quant à ce fichu vent, il est surtout là quand on n'a pas besoin de lui !! En tout cas l'an dernier, il a déjà fait défaut pour la Barcolana et le trajet d'une heure avait duré, si mes souvenirs sont bons, jusqu'à tard dans la nuit !!!

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    5. Eh bien tant pis pour le tram, j'attendrais, avec un peu de chance j'aurais d'autres occasions qui me conduiront sur le chemin de Trieste. Merci Siù pour le lien youtube ! je n'ai pas tout perdu..Quant à la Bora: arrétée à cause de "lavori di manutenzione straordinaria" certainement elle aussi ! De toute façon sans vouloir vous froisser, vous savez bien, Mesdames que rien ne vaut un bon coup de Mistral, peuchère!

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    6. Ah mais voilà, c'est l'excuse majeure de tout événement annulé, bâtiment fermé, manifestation reportée : tu as raison Philfff c'est encore un "lavori in corso", cette Bora paresseuse !!

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  6. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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