Résumé du spectacle
Dorante et Angélique se sont rencontrés par la complicité de Lisette. Ils s’aiment mais Dorante n’a pas de bien et leur amour est suspendu au choix de Madame Argante, mère d’Angélique, qui envisage un autre prétendant, Ergaste, pour sa fille. Un paysan peu scrupuleux, Lubin, va profiter de cette situation pour semer les indiscrétions. Mme Argante, voulant contrôler la situation, propose à sa fille d’être sa confidente…Troubles, retournements de situation, confessions et quiproquos font de cette pièce peu connue de Marivaux, un enchantement de drôleries et de finesses. Xavier Lemaire signe une mise en scène pleine d’astuces, où le jeu des comédiens est un feu d’artifice qui vous fera passer une grande après-midi pour le festival Off 2014 !
Interprètes / Intervenants
Interprète(s) : Marie Delaroche, Alice Allwright, Marc Siemiatycki, Franck Jazédé, Paul-Alexandre Grenier, Nassima Benchicou
Musique : Xavier Jaillard
Lumières : Didier Brun
Décors / Costumes : Caroline Mexme
Assistant mise en scène : Marc Siemiatycki
Régie : Rodrigue Louisar
Metteur en scène : Xavier Lemaire
FAM Prod
Mon avis ♥ ♥ ♥ ♥
Tiens, tiens !! Un Marivaux que nous n'avions jamais vu... avec une mise en scène de Xavier Lemaire, on ne pouvait qu'assurer. Et, de fait, ce spectacle a été à la hauteur de nos espoirs : admirablement joué, par tous les acteurs, très bien mis en espace, sans un temps mort et pourtant sans essoufflement, ce fut une de nos meilleures pièces. En prime, ce n'est pas si fréquent à Avignon où les troupes ont peu de temps pour s'installer, le décor est ravissant, ingénieux et très opportun. Je regrette de n'avoir point osé prendre de photo. Que demander de plus ? Il faut y aller sans faute, sous peine de se priver d'un bel et bon moment de théâtre. Un Marivaux qui marivaude moins que souvent, plus grave, très fin et psychologiquement fort intéressant.
Résumé du spectacle
Léopold Kopriva, double imaginaire de Havel, vit cloîtré dans l’attente de ceux qui l'emmèneront " là-bas ". "Ils " lui font alors une proposition : Léopold n'a qu'à déclarer que son livre qui a déplu aux autorités a été écrit par un autre pour bénéficier d'un non-lieu. Peut-il, pour sauver sa peau, prétendre qu'il n'est pas lui ?
On retrouve dans cette comédie de l’Est aussi bien l'angoisse kafkaïenne d'un monde qui a perdu son âme que le regard truculent de Havel sur les turpitudes du quotidien.
Interprètes / Intervenants
Interprète(s) : Henri Vatin, Lina Cespedes, Yan Brailowsky, Zachary Lebourg, Anne Sophie Pathé, Marc Enche, Elise Pradinas
Metteur en scène : Nikson Pitaqaj
Création lumières : Piotr Ninkov
Décor : Sokol Prishtina
Costumes : Drita Noli
Compagnie Libre d'Esprit
La Cie Libre d’Esprit est en résidence au Théâtre de l’Épée de Bois-Cartoucherie et au Théâtre du Grenier à Bougival. Elle a été soutenue par le CG des Yvelines, CG de Seine Saint-Denis, ARCADI, la SPEDIDAM et ADAMI.
Mon avis ♥ ♥
Le texte est superbe et prenant à souhait. L'absurdité s'y mêle à l'angoisse avec le style propre à Havel, et l'ambiance est d'autant plus convaincante que le propos, manifestement, est autobiographique. Ce qui est particulièrement intéressant ici est qu'à la pression politique, angoissante et aveugle, s'ajoute la pression des amis et admirateurs de l'auteur, qui pèse encore plus lourd sur son mental. L'état d'esprit de Léopold est rendu par la répétition constante du dialogue et de l'action tout au long de la pièce, créant un effet circulaire en «tourbillon» obsessionnel.
Pourtant, je n'ai mis que deux cœurs car, à part l'acteur principal jouant Léopold, la troupe m'a semblé peu convaincante et certains acteurs étaient maladroits, voire pas tout à fait dans le ton. Quant à la mise en scène, elle n'était pas très imaginative, mais sans que cela soit gênant : juste un peu trop statique. Ce qui ne doit nullement décourager d'aller entendre ce texte très abouti de Havel, d'autant que, c'est certain, tous vont se roder rapidement.
Mon avis ♥ ♥
Le texte est superbe et prenant à souhait. L'absurdité s'y mêle à l'angoisse avec le style propre à Havel, et l'ambiance est d'autant plus convaincante que le propos, manifestement, est autobiographique. Ce qui est particulièrement intéressant ici est qu'à la pression politique, angoissante et aveugle, s'ajoute la pression des amis et admirateurs de l'auteur, qui pèse encore plus lourd sur son mental. L'état d'esprit de Léopold est rendu par la répétition constante du dialogue et de l'action tout au long de la pièce, créant un effet circulaire en «tourbillon» obsessionnel.
Pourtant, je n'ai mis que deux cœurs car, à part l'acteur principal jouant Léopold, la troupe m'a semblé peu convaincante et certains acteurs étaient maladroits, voire pas tout à fait dans le ton. Quant à la mise en scène, elle n'était pas très imaginative, mais sans que cela soit gênant : juste un peu trop statique. Ce qui ne doit nullement décourager d'aller entendre ce texte très abouti de Havel, d'autant que, c'est certain, tous vont se roder rapidement.
Résumé du spectacle
La guerre de 100 ans sévit jusqu'au petit village de Domrémy. Dans sa prière, Jeannette adjure le ciel de faire cesser misère et souffrance. Son amie Hauviette l’incite à la confiance : la vie se charge elle-même d’apporter ses consolations. « Laissons venir la volonté de Dieu », proclame Gervaise, la religieuse. Mais Jeanne est habitée d’une autre voix: on ne peut pas accepter l’inacceptable.
Trois personnages pour incarner trois façons de se confronter au mal et aux malheurs du monde. Six siècles plus tard, l’Histoire vient encore nous chercher avec la même question : en quoi suis-je personnellement concerné par le sort du monde ?
Interprètes / Intervenants
Interprète(s) : Maud Imbert, Florence Tosi, Pauline Mandroux
Production : Danièle Léon
Diffusion : Hoël Le Corre
Régisseur : Gillian Duda
Mise en scène : Jean-Luc Jeener
Video : Brice Berrier
Compagnie Théâtre Atelier du Verbe / Coréalisation : Verbe Fou
Mon avis ♥ ♥ ♥
Encore un texte qui peut, à première vue, semble difficile. Même si la mise en scène n'a utilisé, paraît-il, que 10% de l'écrit de Péguy, l'ensemble reste fidèle à l'esprit de l'auteur et ce Mystère, au sens médiéval du terme, est une superbe et pourtant fort accessible méditation sur les mystères, au sens théologique, de l'Incarnation, de la Rédemption et des vertus théologales. Cette œuvre théâtrale et poétique fait écho à la crise spirituelle de l'auteur, et le texte, empreint de lyrisme et de simplicité, est d'une force poétique impressionnante. Le texte, sans être à proprement parlé une pièce, a cependant été écrit en vue d'être déclamé et écouté, plus que d'être lu.
La version raccourcie mais sans trahison que nous en offre cette troupe est parfaite de lisibilité et de luminosité. Il faut dire qu'elle est servie par une actrice remarquable, Maud Imbert, qui tient la scène et nous captive de bout en bout. Sa compagne, Hauviette, est aussi très convaincante. Une très belle réalisation qui mérite absolument d'être soutenue. Car, vous l'imaginez, les spectateurs n'y sont pas très nombreux. A tort !
Résumé du spectacle
"Tant que subsiste la mémoire des faits, il ne peut y avoir de pardon." (Zweig) Que se passe-t-il quand une victime reconnaît son bourreau? Inversera-t-elle les rôles? Qui peut séparer nettement le bien du mal? La vérité est dans les nuances? Paulina, emprisonnée et torturée durant l'ancien régime, vit avec son époux: l'avocat Gerardo. Le soir où son mari est nommé à la commission qui enquêtera sur les méfaits de la dictature, elle croit reconnaître en un visiteur providentiel son ancien tortionnaire. Décidée à le confondre et à se venger, elle convainc son mari de jouer l'avocat de la défense. Très vite le procès bascule.
SUCCÈS Parisien depuis 2013.
Interprètes / Intervenants
Interprète(s) : Fabrice Drouelle, (Luc Baboulène), Stéphanie Reynaud, Philippe Pierrard
Metteur en scène : Massimiliano Verardi
Producteur : Philippe Pierrard
Décoratrice : Florence Aillerie
Light & sound design : Philippe Piazza
Compagnie Les Théâtr'Ailes / Coréalisation : Le verbe fou
Les Théâtr'Ailes étaient déjà dans le OFF 2009 et 2010 avec "La Controverse de Valladolid"
Mon avis ♥ ♥ ♥ ♥
Ce texte puissant parle, sans manichéisme, de l'éternel conflit entre justice et devoir de mémoire et de la capacité à rester humain, après l'horreur. Il parle du pardon et de l'oubli. Sans moralisme et sans céder à la facilité, cette pièce impressionnante traite de la difficile recherche de la justice et du châtiment.
Autant dire que le propos est remarquable et que l'argument accroche.
Dans une mise en scène sobre, sans être pour autant ennuyeuse, trois excellents acteurs servent ce texte prenant avec une conviction et un engagement parfaits. On est conquis, pris, en un mot, envoûté par ce conflit à huis clos qui déchire les personnages et se révèle d'une contemporanéité malheureusement irréversible. Je précise, ma "critique" parle bien de la version du Verbe Fou, à 19h30, car il y en a une autre sur le Festival, que nous n'avons pas vue. De plus, les acteurs changent et je crois que nous avons vu Fabrice Drouelle, excellent dans le rôle de l'avocat. Stéphanie Reynaud est très convaincante dans le rôle de la victime qui doit obtenir justice et Philippe Pierrard, admirable dans celui du bourreau veule et lâche qui nie, plus pour s'absoudre lui-même que pour échapper au jugement.
Résumé du spectacle
Un groupe de survivants tente de rebâtir une démocratie sur les décombres d'un holocauste nucléaire. Dans un château de Lozère, des amis d'enfance, qui ont échappé miraculeusement au souffle dévastateur d'une bombe thermo nucléaire sans retombées radio actives, tentent de rebâtir une société sur un monde en ruine.
Interprètes / Intervenants
Interprète(s) : Jean Hugues Courtassol, Lucie Jousse, Kevin Proust, Luc Baboulène, Christophe Samocki, Nathalie Moreau, Maxime Tebecka, Jean Baptiste Rousseau, Juliette Naiditch, Chloé Démurger, Philippe Pierrard
Metteur en scène : Jerome Dalotel
Chargé de production : Michaël Kitaievitch
Compagnie des Barriques / Coréalisation : Théâtre des barriques
La compagnie des Barriques présente depuis plusieurs années des pièces à caractère politique dans le cadre du festival d'Avignon. Déjà coup de coeur du Festival pour "Barricades !" la compagnie a présenté en 2013 et en 2014 "Partisans" dans une mise en scène de François Bourcier. "Ceux" de Malevil s'inscrit donc dans la continuité d'un projet artistique visant à porter des textes complexes à la scène.
Mon avis ♥ ♥ ♥ ♥
Quoi de mieux, pour terminer une longue journée, pleine de textes graves, et un Festival très réussi, qu'un texte presque mythique, l’adaptation théâtrale de Malevil, la "robinsonnade post apocalyptique" de Robert Merle, écrite en 1972, dans laquelle l'auteur se demande comment il est possible de reformer une démocratie sans tomber dans des errements anciens.. D'autant que nous avons retrouvé là Philippe Pierrard, le sinistre docteur Miranda de La Jeune Fille et la Mort, qui interprétait là, avec autant de brio, le bien peu recommandable Fulbert (un faux prêtre qui dirige La Roque, autre village survivant à la bombe, d'une main de fer, utilisant la religion, en particulier la pratique de la confession, pour asseoir sa tyrannie). Le roman est fort bien rendu, les caractères essentiels des personnages sont clairs, l'intrigue est respectée, et les comédiens sont tous excellents, parfaitement distribués. La tension dramatique est forte, faisant de cette adaptation réussie une pièce à part entière. Ceux de Malevil est vraiment une réussite et un spectacle à voir.
VOIR AUSSI
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Note
Les remarques et notations personnelles ne doivent en aucun car blesser les acteurs : c'est l'expression d'un avis qui se veut bienveillant, et d'une réaction sans acrimonie, toujours respectueuse du travail accompli. Quant au nombre de cœurs, il indique surtout les spectacles à ne pas manquer !!! À mon goût ... modestement.
J'ai bcp aimé cette Jeune fille et la mort également!
RépondreSupprimerEt je note bien sur La mère confidente , je guetterai s'il y a une tournée!