Cette année, Alter n'a pas fait de stage à Ouessant, pas plus qu'il n'en fit à Pétignac... alors, en cette fin d'été, Gérard et moi-même avons uni nos efforts pour le convaincre de faire un stage un peu différent, quelque chose qui le détente de "sa musique classique", qui le décontracte aussi face à son clavier : et ce fut donc un un week-end impro, à tendance jazzy, mené de main de maître par Philippe Léogé au Domaine Musical de Pétignac.
La réputation des stages de Pétignac n'est plus à faire et les fidèles en savent quelque chose : amitié, décontraction et rigueur professionnelle sont toujours au rendez-vous. Mais il faut bien avouer que celui-ci était particulièrement détendu et vraiment convivial. Et Alter, tout féru qu'il soit de partitions classiques et de musique "écrite", en est revenu enthousiasmé.
Il faut dire que la personnalité de Philippe Léogé y est pour quelque chose : ce gersois, délicatement rêveur et ouvertement bon vivant, sait, de sa chantante voix de baryton, faire passer le message. D'autant que, si on l'en croit, l'improvisation est affaire de pro ! Et à ceux qui pensaient qu'ils trouveraient là matière à fainéantise technique, il a soigneusement expliqué qu'il fallait, pour s'y adonner, avoir de belles et bonnes bases musicales.
Fort heureusement son public était déjà bien au point car le discours était solide : du coup, Alter a ADORÉ. Il faut dire que, fort pédagogiquement, Philippe l'a longuement entretenu de ses projets "classiques" : il travaille avec l'Orchestre du Capitole et est en train d'orchestrer des partitions pour piano de Déodat de Séverac, travail qui manifestement, le passionne et dont la complexité a séduit Alter ! Mais on peut aussi l'entendre dans son registre de jazz un peu partout dans en France, et rien ne dit qu'Alter ne réussisse à me traîner à Esprit du Piano à Bordeaux, en novembre. Rien que pour le plaisir de retrouver la "bande de Pétignac" !
Fort heureusement son public était déjà bien au point car le discours était solide : du coup, Alter a ADORÉ. Il faut dire que, fort pédagogiquement, Philippe l'a longuement entretenu de ses projets "classiques" : il travaille avec l'Orchestre du Capitole et est en train d'orchestrer des partitions pour piano de Déodat de Séverac, travail qui manifestement, le passionne et dont la complexité a séduit Alter ! Mais on peut aussi l'entendre dans son registre de jazz un peu partout dans en France, et rien ne dit qu'Alter ne réussisse à me traîner à Esprit du Piano à Bordeaux, en novembre. Rien que pour le plaisir de retrouver la "bande de Pétignac" !
Même si, lors de la dernière demie-journée, il n'a pas osé se lancer (vous le voyez là négocier avec Philippe sa défection !!), Alter s'est promis d'émailler ses gammes et exercices de quelques fioritures propres à détendre l'atmosphère, et surtout, de faire le prochain stage !!
Gérard, lui, qui n'a pas les réserves et timidités d'Alter, ne s'est pas dégonflé et n'a pas hésité à sortir sa trompette, même si elle est rafistolée avec du Babibel, pour le "boeuf" final !!
L'architecture tonitruante et inachevée de la Mercerie, la "folie" Réthoré, Raymond, industriel puis député gaulliste de la Charente, et Alphonse, architecte autodidacte, qui ont acheté le domaine en 1934. En 1939 ils entreprennent l'extension du château et projettent de le transformer en Versailles charentais par la construction d'une longue façade de style Renaissance italienne, qui a lieu principalement en 1947 à l'aide d'une vingtaine d'ouvriers ...mais s'arrête en 1970 faute d'argent. Je l'ai visité enfant, j'avais moins de 10 ans, et ce chantier m'avait époustouflée.
Toutes les pièces XIXe siècle sont agrémentées d'un décor somptueux, mobilier, peintures, collections de sculptures ... provenant de diverses collections (mobilier de la 11e duchesse de La Rochefoucauld (1866-1933), meubles présumés provenir du comte puis prince Orlov (1787-1862)...). Raymond Réthoré voyage et rapporte de l'étranger peintures, marbres, boiseries, statues, lustres, lambris et autres trésors, et même, un temps, un restaurateur italien est chargé des collections. Un temps attaché au cabinet de Charles de Gaulle, président de la République, il invite d'importantes personnalités françaises et étrangères à visiter ce grand chantier. Vieillissant et sentant leur fin venir, les deux frères proposent de léguer le château au Département, puis à l'Assemblée nationale, qui refusent, puis à la Ville d'Angoulême, qui n'accepte que les 2 068 volumes de la bibliothèque, dont un fonds important de livres rares concernant l'architecture.
Ils meurent respectivement en 1983 (Alphonse) et en 1986 (Raymond), mais leur héritier, sans lien de parenté d'ailleurs, va devoir vendre les collections pour faire face aux dettes lors d'une vente aux enchères en 1987, et en 1988 le château est acquis par Bernard Baruch Steinitz (1933-2012), célèbre antiquaire parisien, qui hélas l'entretient peu.
En 2002 un projet de restauration est élaboré par Isabel Guérin, dont l'objet est de redonner vie au site en lui donnant la possibilité d'accueillir des collections d'art contemporain.
En 2008, le château est vendu à la société foncière parisienne Volta.
En 2011, un bail emphytéotique de 75 ans est signé le 22 août entre la société propriétaire et la commune de Magnac-Lavalette.
La commune, à l'aide d'une association de bénévoles, Saint-Étienne Patrimoine, entreprend alors une restauration des parties construites et des œuvres d'art afin d'ouvrir le château à la visite en été à partir de 2013.
Le restaurateur italien est chargé des collections quatre mois par an.
Visite d'une exposition d'aquarelles de Philippe Chambon, un fidèle de Pétignac qui présentait ses oeuvres à Villebois Lavalette
Villebois Lavalette dans la clarté du soleil de midi : un village de conte de fées !
Quant à moi, j'en ai profité pour revisiter un peu cette belle région qui, entre Archiac et Barbezieux, développe ses collines aux rondeurs élégantes. Villebois-Lavalette, le château fou des frères Réthoré à Blanzac, et, cerise sur le gâteau, un récital d'Adam Laloum à Fontaine d'Ozillac. J'ai aussi passé une superbe demie-journée au domaine de Boisbuchet, près de Confolens, mais c'est une autre histoire !
Chère Michelaise, ,nous avons eu droit hier soir à un magnifique aperçu de ta très belle région grâce à l'émission " Des racines et des ailes" .Je suis restée attentive jusqu'au bout et quel plaisir j'ai eu de glisser dans l'oreille de mon époux,: moi, je connais quelqu'un qui réside à Mescher.( c'est bien ça?) .juste au bon moment .Une bonne soirée passée en pensant à toi.
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