Première pièce, celle où on retrouve les émotions de la salle obscure après la longue route vers Avignon, le temps d'une adaptation climatique* et l'installation... Après aussi, les autres années en tout cas, l'épluchage fébrile du programme pour trouver parmi les 700 pièces offertes celles qu'on décidera d'aller voir. L'art difficile de la planification festivalière ( heures, durées, lieux, conjugaison aléatoire et complexe qui demandait des heures de gribouillages effrénés pour arriver à quelque chose de probable mais toujours incertain) nous est désormais épargné puisqu'on a accès au programme détaillé sur le net et qu'on peut, par l'intermédiaire d'un "panier" duement étiqueté et chronologiquement organisé, avoir une idée précise de ce que l'on va voir, avant de partir.
Répudiée par Jason qui prétend épouser la fille du roi de Corinthe, Médée l’étrangère, la barbare, ose le crime suprême, le meurtre de ses enfants, pour atteindre leur père et faire reconnaître son droit… Commémorant un sacrifice fondateur, les célébrants d’un rite initiatique glissent vers les places désignées par le destin d’où ils font résonner leurs voix antagonistes. Accompagné au piano, le coryphée, empruntant la voix des «opprimés» (blues, chant berbère, tango…), se fait porte-parole des angoisses des initiés.
Première pièce donc, et pour moi, une vraie réussite. Michel n'a pas trop aimé le jeu de Médée, moi je l'ai trouvée parfaite, juste, dans le ton. En fait, ce qu'il n'aimait pas, ce n'était pas l'actrice mais Médée elle-même, elle l'exaspère complètement en fait. Bon, et puis voir ENFIN un Anouilh, c'est du luxe et pour une première cela a placé la barre haut.
PS* et sans rapport avec ce qui précède, à propos de l'adaptation climatique, elle nous fut inverse que les autres années... il faisait en effet une chaleur éprouvante sur la côte aquitaine alors qu'Avignon était justement tempérée.
PS* et sans rapport avec ce qui précède, à propos de l'adaptation climatique, elle nous fut inverse que les autres années... il faisait en effet une chaleur éprouvante sur la côte aquitaine alors qu'Avignon était justement tempérée.
21h30 L'ECHANGE
Paul CLAUDEL
Paul Claudel est un jeune diplomate lorsqu'il arrive aux Etats-Unis en 1893. La première version de 'L'Échange', troisième pièce de l'auteur publiée un an plus tard, est remplie de cette expérience nouvelle, de ce contact avec une société dont il découvre les règles et les usages. Dans une sorte de no-man's land de bord de mer, il inscrit le parcours de quatre personnages, deux Américains et deux Européens, réunis et confinés dans un huis clos qui fera éclater les certitudes et les rêves sous le poids des contradictions de chacun et des désirs mouvants.
NON, NON et NON... nous ne retournerons plus voir le IN. Cela fait des années qu'on se dit, "faut pas être sectaire, faut aller voir ce qu'ils font, ça peut être bien, il doit être possible d'échapper au parisianisme douteux et à ce que Michel appelle "l'académisme de l'avant-garde"... Cette année, Claudel, une présentation enthousiaste, bref c'est décidé on y va ! Bien fait pour nous.
Oh certes, Julie Brochen avait de bonnes intentions, son projet est, à première vue, respectueux du texte de Caudel et elle sait de quoi elle parle. Enfin ce qu'elle va mettre en scène. Mais voilà, elle n'a pas pu s'empêcher d'en faire trop, et surtout, surtout, si elle-même joue convenablement, voire bien par (rares) moments (des micros auraient dans ce cloître venté, été les bienvenus pour éviter aux acteurs des grimaces importunes), les autres acteurs sont totalement indigents, à côté du texte et mauvais. Trop ou pas assez, gesticulants, pas du Claudel. Dommage, dommage ! Bon ce n'était pas une catastrophe, mais on s'est ennuyé, et s'ennuyer à Claudel c'est un crime inexpiable. Dont la faute ici incombait aux acteurs, à la scène, au vent et à la musique. Inutile.
Et puis, n'était-ce une fausse bonne idée que de vouloir monter cette première version, un peu longue ? On peut se dire que si Caudel a jugé bon de la remanier, c'est qu'il lui trouvait des imperfections. Enfin avec Julie Brochen, c'est sûr, elle en avait.
Oh certes, Julie Brochen avait de bonnes intentions, son projet est, à première vue, respectueux du texte de Caudel et elle sait de quoi elle parle. Enfin ce qu'elle va mettre en scène. Mais voilà, elle n'a pas pu s'empêcher d'en faire trop, et surtout, surtout, si elle-même joue convenablement, voire bien par (rares) moments (des micros auraient dans ce cloître venté, été les bienvenus pour éviter aux acteurs des grimaces importunes), les autres acteurs sont totalement indigents, à côté du texte et mauvais. Trop ou pas assez, gesticulants, pas du Claudel. Dommage, dommage ! Bon ce n'était pas une catastrophe, mais on s'est ennuyé, et s'ennuyer à Claudel c'est un crime inexpiable. Dont la faute ici incombait aux acteurs, à la scène, au vent et à la musique. Inutile.
Et puis, n'était-ce une fausse bonne idée que de vouloir monter cette première version, un peu longue ? On peut se dire que si Caudel a jugé bon de la remanier, c'est qu'il lui trouvait des imperfections. Enfin avec Julie Brochen, c'est sûr, elle en avait.
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