dimanche 1 juillet 2007

PARIS : quelques impressions


UN BALLO IN MASCHERA
Guiseppe VERDI
Opéra de Paris



Et voilà, l'Opéra de Paris, on en rêve toujours un peu, ce serait bien une fois par ci par là d'aller écouter un opéra, écouter et voir... Bref un jour enfin on se décide, on a un beau Verdi, là, juste au début des vacances, on tente de réserver, on hésite entre les 3ème et les 4ème catégorie... Pas de doute avec internet c'est parfait, on sait immédiatement où on sera placé, on a même droit à une vue de la scène prise de votre furur fauteuil...
Bon ensuite on réserve son train, on part tout guilleret à la gare en bus, oui, oui, une innovati
on de l'été 2007, parce que la dernière fois qu'on a laissé notre voiture à la gare de Royan, elle était démollie quand nous l'avons récupérée. Bon, tout se passe bien... sauf que... en arrivant à la gare, il n'y avait pas de train... accident sur la ligne. Heureusement nous avons pu en avoir un autre, et après une course dans les couloirs de métro, nous sommes arrivés une minute avant le lever de rideau.
Mais voilà, encore faut-il que le spectacle en vaille la peine. Et là, c'était vraiment inutile de s'affoler, cela ne valait pas le déplacement.
Une mise en scène pompeuse et ringarde, passe encore. Des choeurs pas concernés, un chef approximatif. Des acteurs empotés. Et surtout, surtout un soprano nulle de chez nulle. Le public d'opéra qui n'est pas d'un naturel très indulgent, aime bien manifester ses sentiments de façon très bruyante. Là ce furent des lazzis, des houh et des sifflets, si forts que c'en était gênant. Accompagnés bien sûr d'un triomphe exagéré à un gentil second rôle qui s'était tiré honorablement de son rôle, mais qui ne méritait pas de tels hommages.


LES SOLDES AUX GALERIES LAFAYETTE


C'était une idée à moi ... Mais Michel a adoré, pour une fois que je me portais volontaire !! C'est vrai qu'il n'a guère le temps de se livrer à ce sport quand il travaille. Nous voilà donc partis, à pied depuis le Luxembourg, sans la moindre idée de la direction à prendre. Il faisait beau, et après un joyeux cocktail de hasards et de supputations diverses, nous y sommes arrivés un peu fourbus. Et là, le monde entier ! Absolument halluciant, le dernier lieu de tourisme branché de Paris... Une foule cosmopolite et compacte, vibrionnante et avide qui dévalisait avec minutie tous les rayons. Les vendeurs tachant de faire face avec courage remplissaient les bacs sans discontinuer de nouvelles proies dégriffées, et tout ce beau monde se pressait avec enthousiasme. Aux caisses, des queues dignes du Louvres les jours d'entrée gratuite. Aux cabines d'essayage, des agglutinements genre autoroute du soleil le 31 juillet. Le tout, coloré, haut en verbes incompréhensibles, agité, bruyant. Irrespirable. Mais bon, il nous fallait des pantalons, je me suis armée de courage, passant en revue des kilomètres de fringues, sortant de rares vêtements (Michel a une taille plutôt standard, donc plus rien en soldes) qui chaque fois déclenchaient une moue désabusée, un grognement exaspéré, un commentaire acide... J'ai réussi à lui en faire essayer quelques uns, qui, bien sûr, n'allaient pas. J'ai insisté, pensant agir pour son bien (quelle idée baroque !)... J'ai gardé le sourire, mais au bout de 2 heures, j'ai démisssionné. A peine à l'air libre, Michel tout contrit s'est excusé beaucoup, m'a dit qu'il trouvait ça invivable, m'a remerciée de ma patience. Le point positif de l'affaire c'est qu'en rentrant à Royan, il s'est précipité chez LE vendeur de fringues pour homme de Royan qui a ses faveurs, a acheté 4 pantalons, a fait faire ourlets et retouches, et tout ça tout seul, comme un grand ! Et en plus, c'était nettement moins cher qu'à Paris. L'affaire est entendue pour au moins un an ! Ouf...
Musée du Luxembourg
Bijoux d'exception 1890-1912
Une inspiration végétale, un bestiaire fantastique, les femmes, les animaux, Lalique avait une imagination débridée qui lui a permis de réaliser des pièces particulièrement superbes. Ces pièces avaient été dessinées pour la tragédienne Sarah Bernhardt, l'épouse du président du Conseil Waldek-Rousseau ou encore la riche Américaine, Nathalie Barley, "qui aimait s'amuser à Paris".

Il puise dans le Moyen Age, l'Egypte ancienne et sa Champagne natale les formes et les couleurs de son bestiaire fantastique, mythologique ou bucolique: peignes chauve-souris en corne et émail bleu (1899-1900), pendant de cou "caméléons" (1897-1898) en grenat, argent et émail, bagues "scarabée" ou "cigales" en or émail et opale (1897-1899).

Mais Lalique trouve le meilleur de son inspiration chez les femmes. Mi-florales, mi-animales, cuirassées ou ailées, elles sont tour à tour femmes-guerrières, femmes-insectes, femmes-serpents ou femmes-orchidées, de jade, de saphir ou d'opale.

La première des muses, sa compagne, la belle Augustine-Alice Ledru, prêta ses traits délicats, de profil ou de face, à une série de pendants de cou en argent ou or ciselé, opale, et corail réalisés entre 1898 et 1900.

Ces folles parures proviennent de prestigieuses collections privées et muséales internationales, notamment celles du musée Calouste Gulbenkian de Lisbonne, du Metropolitan Museum of Art de New York, des musées Lalique à Hakone, au Japon, et des Arts décoratifs à Paris. Je suis toujours facinée par les étiquettes indiquant, non le descriptif de 'lobjet, pour cela il suffit de regarder, mais sa provenance, un vrai voyage ! J'imagine toujours, derrière ces étiquettes, ce que cela a représenté de travail de récolte, de prises de contacts, autorisations, assurances, emballages...

LE PARTAGE DE MIDI
Paul CLAUDEL
à la Comédie Française


Un coup de foudre... Pièce si souvent vue et toujours autant aimée, à condition bien sûr qu'elle soit respectée, et traitée avec toute la délicatesse et le soin nécessaires. Sur le bateau de la comédie française, les 4 protagonistes inventent et rédisent les mots de Claudel comme si c'était la première fois. Le désir, la vie, la peur, toutes ces foudres de nos vies sont ici mises à nu, sublimées, décortiquées avec douceur mais inexorablement, sans concession. Comme Claudel a écrit le texte. L'homme dans ce qu'il a de plus grand et de plus fragile. L'histoire d'un homme aussi, Claudel, dans ce qu'elle a de plus intime, émouvante, poignante et absolue.
Marina Hands est sublime, sensuelle, mystique et légère, elle joue au diapason, totalement dans le ton, sans la moindre défaillance. Les trois acteurs qui l'entourent la mettent en valeur et la secondent avec bonheur. Michel a trouvé que Ruf manquait un peu de souffle, je ne partage pas son avis. Je crois que la faute en revient aux spectateurs mal éduqués de la COmédie Française qui expectoraient si fort et si grassement que parfois ils couvraient les acteurs.

J'avais par contre très peur de la mise en scène d'Yves Beaunesne, ayant autrefois fui sa Princesse de Bourgogne, à Angoulême qui m'avait parue pompeuse et pédante. Mais là, rien à dire, c'est lumineux, solaire et lunaire tour à tour, juste et tout en nuances. Un coup de bonheur, un de ces spectacles dont on se souviendra longtemps.

Un week end sympa, certes, mais bof finalement c'est un peu surfait Paris, et puis c'est fatigant... Nous qui étions toujours prêts à y courir, nous en revenons avec de plus de plaisir... La fascination n'est plus ce qu'elle était, et on a moins envie d'aller s'y promener qu'autrefois.

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