11h MACONDO
Gabriel GARCIA MARQUEZ
" Macondo était alors un village si récent,
que les choses n'avaient pas encore de nom,
et pour les mentionner il fallait les montrer du doigt "
" Macondo était alors un village si récent,
que les choses n'avaient pas encore de nom,
et pour les mentionner il fallait les montrer du doigt "
"Un enchantement... L'adaptation des nouvelles de Gabriel Garcia Marquez "Le noyé le plus beau du monde" et "Un monsieur très vieux avec des ailes immenses" est une réussite totale, une des plus belles machines à rêver que le théâtre nous ait offerts... Au loin, une barque échouée... Au bord du plateau nu, deux bohémiennes racontent des histoires. Magnifiques, elles captent l'attention avec un art consommé... Vêtues d'oripeaux fantastiques, malicieuses, incroyablement présentes, elles installent l'univers merveilleux que sait si bien faire naître Marquez... Tout concourt à faire de nous des enfants ravis, qui en redemandent encore et encore..." Lyon Poche/Trina Mounier
Mettre en scène Garcia Marquez ? Iconoclaste ! Marie était surprise, voire choquée quand je lui ai dit que c'était le spectacle du Festival que Michel avait préféré... On ne met pas en scène cette langue vibrante, somptueuse, propre à exciter l'imagination et à nous révéler nos capacités d'évasion. Et bien si ! On peut réussir le challenge, et c'était du grand art, car vraiment c'était une gageure... Et à haut risque. Parfait, magique, respectueux des mots et du rythme. Une mise en scène totalement adaptée à la magie du verbe de Garcia Marquez, servi par d'excellentes actrices, que demander de plus ?
Confrontation entre deux écrivains, l'un Stanek, conformiste adapté au régime totalitaire de la Tchécoslovaquie et l'autre, Vanek, auteur dramatique, dissident notoire. Afin de se sortir d'une situation qui risquerait de mettre en péril sa notoriété et de ternir l'image de sa famille, Stanek convoque Vanek dans sa maison pour lui demander d'organiser une pétition.
Toujours notre sympathique troupe du Lot et Garonne. Nous avons préféré encore à Vernissage. Le propos sans doute, plus grave, plus humain encore. Une belle performance de Plazas qui "tient" la scène avec beaucoup de talent. Quand les applaudissements éclatent, il a du mal à redevenir Plazas, tant il était Staneck. Du bon théâtre, du bon Havel, même s'il s'agit d'une "petite pièce". Et le Duras est toujours gouleyant !
En marge de la ville, une équipe TV essaye de présenter une information sensationnelle : un chien qui hurle coincé dans un puits! Le spectateur participe à une enquête qui tente de rétablir la vérité sur ce destin tragique, est-ce un crime ou un suicide ? Pour pouvoir tenir au chaud la nouvelle, on nourrit le chien, mais on ne le sauve pas !
Nous sommes restés au Vieux Balancier pour Visniec... Certes les acteurs étaient corrects, voire même plus. Mais nous nous sommes ennuyés, le ton est démodé, de l'absude déjà vu, une forte impression de gratuité sans intérêt. Pas d'audace, on ne réagit pas, on reste loin de ces mots sans véritable résonnance. On ne retournera pas voir Visniec, enfin sans doute pas !
19h30 JOHN A DISPARU
Israël HOROVITZ
Une mère et sa fille se déchirent après la mort du père dans les cendres du World Trade Center. Il a confié à chacune un secret. Pourront-elles le partager ? Une scénographie pensée comme une installation, un élément de décor : un canapé, un matériau : du rubalise qui transforme et perturbe notre vision de la perspective. 3 flèches survolent les spectateurs et traversent le fond de scène comme les traces des avions dans le ciel. Il pourrait s’agir de 3 fils tendus vers le Paradis, comme ceux des ballons du petit Alex tentant de communiquer avec son père défunt.
Pour moi un des meilleurs spectacles vus. Du bon Horowitz, plusieurs thèmes moraux incontournables, une intrigue, de bons acteurs, très justes, tout à fait "dans" le texte, une mise en scène sobre et élégante. Que dire de plus ? Parfait.
22h15 LE SQUARE
Marguerite DURAS
Marguerite DURAS
Drôle de rencontre dans un square… Un après-midi de printemps deux solitudes se croisent, se parlent… de leur vie… si modeste. Elle jeune fille à tout faire chez des bourgeois, lui vendeur à la sauvette. Elle qui attend tout de la vie, lui qui a renoncé à tout. Mot à mot comme pas à pas l’on danse, ils réinventent la sincérité, la tendresse, l’espoir. Ils arrachent à la désespérance des soleils de vie, des nuées de rire dont rien ni personne jamais ne les dépossèdera. De deux laissés-pour-compte, Marguerite Duras fait deux clowns célestes, et d’un carré de verdure, la plus fantastique piste du monde.
Heureusement que nous avons pique niqué aux chandelles, bien à l'abri des folies de la ville toute émoustillée par les flonflons du 14 juillet, dans le petit bar intimiste du théâtre Golovine avant, cela a sauvé la soirée ! Mais quelle idée d'aller voir ce Duras ? L'auteure elle-même ne voulait même pas qu'on le représente... On aurait dû se méfier en voyant la metteure en scène, en lisant le copieux journal d'auto-satisfaction qu'on nous a distribué à l'entrée. Persuadée de détenir un petit morceau du talent du maître pour l'avoir rencontrée, ou simplement croisée (je ne sais plus, je n'ai pas eu le courage d'avaler toute sa prose) elle se pose en vestale émue et a refusé de négliger un seul mot du texte. D'où une pièce de 3 heures, fort heureusement coupée en deux, ce qui nous a épargné la première partie et a écourté notre pensum. C'était pédant, absurde, énervant et surtout, surtout ennuyeux. Je n'ai toujours pas compris pourquoi l'acteur semblait aveugle et jouait le clodo, alors qu'il n'est qu'un solitaire. Comme rien n'est jamais totalement noir, il faut dire que cet acteur, justement, a une voix superbe, qui rappelle sans ses aspérités, celle de Michel Lonsdale, et qu'il nous a rendu cette heure et demie supportable en fermant les yeux. Car après tout c'était quand même un texte de Duras !
Heureusement que nous avons pique niqué aux chandelles, bien à l'abri des folies de la ville toute émoustillée par les flonflons du 14 juillet, dans le petit bar intimiste du théâtre Golovine avant, cela a sauvé la soirée ! Mais quelle idée d'aller voir ce Duras ? L'auteure elle-même ne voulait même pas qu'on le représente... On aurait dû se méfier en voyant la metteure en scène, en lisant le copieux journal d'auto-satisfaction qu'on nous a distribué à l'entrée. Persuadée de détenir un petit morceau du talent du maître pour l'avoir rencontrée, ou simplement croisée (je ne sais plus, je n'ai pas eu le courage d'avaler toute sa prose) elle se pose en vestale émue et a refusé de négliger un seul mot du texte. D'où une pièce de 3 heures, fort heureusement coupée en deux, ce qui nous a épargné la première partie et a écourté notre pensum. C'était pédant, absurde, énervant et surtout, surtout ennuyeux. Je n'ai toujours pas compris pourquoi l'acteur semblait aveugle et jouait le clodo, alors qu'il n'est qu'un solitaire. Comme rien n'est jamais totalement noir, il faut dire que cet acteur, justement, a une voix superbe, qui rappelle sans ses aspérités, celle de Michel Lonsdale, et qu'il nous a rendu cette heure et demie supportable en fermant les yeux. Car après tout c'était quand même un texte de Duras !
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