Rassurez vous, je ne vais pas vous raconter dans les moindres détails la suite de l’aventure. A deux, l’équipée est épuisante pour Madame, qui, parce qu’elle s’est vue préposée au comptage des petites cuillères au départ, ne conduira pas le bateau, donc passera son temps entre avant et arrière, à courir larguer les amarres, attacher, détacher, retenir le bateau quand le vent le transforme en girouette dans les écluses, et à aider, en prime, ses pauvres semblables quand elle les verra trop en peine dans une manoeuvre périlleuse. Elle en ressortira avec de supers petits biceps et des bleus partout, car en prime, on glisse, sur un bateau !
Le passage des écluses, dans le Canal du Midi, est agréable car les éclusiers sont souvent sympas et surtout rassurants au début. Et ils y ont du mérite car les plaisanciers doivent leur demander sans cesse les mêmes choses et ils répètent avec patience des conseils évidents mais auxquels le néophite n’a pas pensé. J’étais très angoissée par le retour car nous « montions » les écluses… Et c’est vrai qu’à deux, c’est un peu sportif d’être à l’avant et à l’arrière en même temps. Mais bon, finalement cela s’est plutôt bien passé. Mais les écluses se succèdent à une vitesse incroyable, il y en a toujours une en vue, et j’avais l’impression de passer mon temps à courir, monter, descendre, nouer, dénouer…
La conclusion de tout cela, puisqu’il s’agissait d’un test, est qu’il faut impérativement qu’il fasse beau, d’abord parce que sinon les manœuvres se transforment en pensum, et aussi parce ce qui fait le charme de l’équipée c’est le soleil jouant entre les branches des platanes à iriser le ruban d’eau qui s’offre à vous. S’il pleut c’est sinistre, et en prime on menace sans cesse de glisser. S’il vente, et c’est fréquent dans le midi, c’est très difficile de maîtriser le bateau dans les écluses et à deux, celui (ou plutôt celle) qui tient les amarres lutte sans cesse contre les éléments. Il faut aussi éviter les périodes chargées car non seulement l’accumulation dans les écluses est périlleuse, mais la queue avant d’y arriver est longue, et il y a toujours un petit malin pour arriver en dernier et doubler tout le monde au motif qu’il ne sait pas s’arrêter. Nous n’avons connu ce type de désagrément que le dimanche, mais l’arrivée aux écluses ou aux appontements ressemblant aux péages d’autoroutes les jours de grand départ, cela fait perdre tout charme à l’aventure. Finalement, le moment agréable, c’est celui de la halte apéro, et c’est à l’occasion de l’une d’elles que nous avons rencontré notre suisse ramant !
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