samedi 18 août 2007

TINA'S


Lorsque nous avons acheté la maison de Meschers, les "nés natifs" à qui nous disions que nous avions une maison au-dessus de la plage des Nonnes, répondaient "ah oui ! à côté du Tina's café"... Et de fait, c'est une véritable institution locale que ce petit resto, niché au fond de la plage, juste sous la falaise, genre baraquement mal équarri, et ouvert de la Saint Valentin au 1er novembre environ. Le sous-titre du Tina's c'est "la maison des musiciens où la cuisinière chante".

http://www.tinascafe.fr/

C'est un snack Tex-Mex chaleureux où l’on vous mange plutôt bien, de façon variée et abondante, sauf quand l'affluence entraîne des ruptures de buffet comme hier soir, mais dans l'ensemble c'est bon. L'idée, c'est que Tina accueille, selon leur bon plaisir, des amis, des groupes musicaux, des musiciens présents souvent sur la côte pour leur tournée d'été. Ils viennent dîner chez elle, grande table ouverte et fort animée, et en remerciement, ils y vont de leur aubade. Ce qui fait que, quand on va dîner au Tina's on ne sait jamais sur quoi on va tomber, Tina elle-même tenait à nous le redire hier soir avant la prestation du groupe de jazz Nouvelle Orléans qui se produisait chez elle... La musique est donc de qualité inégale, mais toujours généreuse. Et les soirs de dèche, il y a toujours Tina qui pousse son blues swingué et son inévitable accolite, Steeve Davey, un vieux rocker anglais, qui met inévitablement une ambiance d'enfer, tout à fait has been, mais parfaitement rythmé.
Il y avait longtemps que nous n'étions pas descendus chez Tina, car elle a eu une révélation en 2001 et une crise mystique assez intense, qui aboutit à un discours un peu répétitif d'amour universel, qui, lorsqu'on le pratique à trop forte dose, devient un peu lénifiant. Oh, elle est adorable Tina, ses gospels sont sympas, en parfaite évangélisatrice elle prend soin de les traduire avec son terrible accent qui rend les choses encore plus confuses, mais hier soir Marie et moi avions besoin de nous détendre un peu et la soirée a été parfaite et variée. Tina, quant à elle, nous a chanté les béatitutes sur fond de blues, elle s'est un peu étendue sur diverses considérations existencielles traditionnelles et a prêché l'amour avec sa conviction habituelle. Et puisqu'elle fait du prosélytisme, je me dois de relayer sa pensée du soir, espoir : "Savez-vous quels sont les lieux où l'on trouve le plus de potentiel ? Ce sont les cimetières car y reposent tous les rêves inaboutis de ceux qui sont morts, sans les avoir réalisés... c'est pourquoi il faut réaliser ses rêves...". Nous sommes bien sur la même longueur d'onde Madame Provenzano !! Moi j'appelle "le syndrôme des fleurs sur la tombe"... Il ne faut pas laisser passer les possibles au risque de se retrouver pleurant devant une pierre grise, quelques chrysanthèmes au bout des doigts et toute sa nostalgie teintée de regrets irréversibles au bord des lèvres. Parfois même, ça m'angoisse de sentir les rêves qui fondent et, inéluctablement, se transforment en improbables, et j'en trépigne de désespoir de ne pas pouvoir faire comprendre cela à ceux que j'aime.

L'énigme du jour : que signifie crooner... Bien sûr nous savons tous que c'est un chanteur de charme, mais en fait to croon cela doit bien vouloir dire quelque chose non ??? Trop facile...

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