Avant le match, Marc explique à un auditoire attentif comment s'y prendre pour gagner !
Ce matin, tout le monde s'est réveillé un peu nauséeux, et la faute n'en revenait pas au cassoulet de Marc, qui était particulièrement bon et nous laissait augurer d'une soirée réussie. Même Maf a fait des cauchemars, Dadou s'est réveillé 10 fois en arrêt sur image pour refaire des phases de jeu, quant à Michel il avait une migraine non imputable au champagne resté au fond du frigo. Quant à Marc, qui avait déjà l'appétit coupé d'anxiété avant le début du match, je soupçonne sa nuit d'avoir été agitée. Comme disait Maf ce matin "le pauvre, il avait l'air trop malheureux hier soir, il a dû mal dormir".
L'ambiance est encore confiante, l'avenir nous appartient, avec l'Equipe en 1er plan, et le Sauternes à la main !!
L'heure est grave ...Malheureux nous l'étions tous, au moment du coup de sifflet final, mais notre confiance en l'équipe de France et dans le talent de Laporte étant moins inconditionnelle que celle de Marc, le déroulement de la partie nous avait déjà préparé à cette déception. Le jeu au pied pour contrer les Blacks a été une tactique payante. Mais justement c’était une tactique, et il était évident que celle à opposer aux anglais ne pouvait en aucun cas rester la même. Dans ces conditions, pourquoi avoir reconduit la même équipe face à la rose ? Cela m'a semblé une ineptie lorsque j'ai connu la composition du XV de France, et s’est révélé une erreur que les coachings désordonnés de cours de partie n’ont pas permis de corriger. Dommage que Laporte n’ait pas admis que les anglais ne jouent pas comme les Blacks. De plus, l’exploit accompli face aux néo-zélandais avait, de toute évidence, coûté beaucoup d’énergie et fatigué les troupes. Après l’essai encaissé en premières minutes, signe un peu trop évident d’un excès de confiance en soi qui, comme à l’ordinaire, nous a coûté la victoire, la fin de la première mi-temps révélait déjà un essoufflement indéniable : ballons échappés, erreurs de placage, hésitations coûteuses et surtout manque de fluidité et d’inspiration. J’avoue avoir abordé la seconde mi-temps en doutant vraiment.
Le jeu au pied, face à une défense bien verrouillée par les anglais, semblait la seule échappatoire, mais qui ne nous a guère réussi, le drop n’étant pas, jusqu’à nouvel ordre, le point fort des français. Le jeu s’est finalement focalisé à réaliser des points de fixation, mais là encore, face au défi physique des anglais, nous cédions du terrain et finalement, fatigue ou manque d’inspiration, nous perdions la balle.
Ce ne sont pas les anglais qui ont gagné la demie-finale, car leur jeu n’avait rien d’exaltant, moins encore que le nôtre, c’est nous qui, à force de fautes, de détails et d’occasions non exploitées, l’avons perdu. Cette équipe n’était pas cohérente, et donnait l’impression de le sentir elle-même, il y a eu quelques beaux gestes individuels mais le rugby ne peut être le fait d’une vedette, ni d’un coup d’inspiration perso, c’est toujours un jeu d’équipe, de foi et d’humilité. Les joueurs essayaient hier soir de s’adapter aux postes qu’on leur avait donnés, mais cela n’a laissé aucune place à ces moments de génie, fruits d’actions collectives jaillies d’un vrai bonheur de jouer ensemble, et d’une volonté de gagner qui n’était pas au rendez-vous au stade de France.
Ce matin, on en discutait encore, et les mines étaient un peu allongées !
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