lundi 22 octobre 2007

VIDE GRENIER

Instants magiques que ceux où l’on retrouve, après 3 mois ou 10 ans de silence, la complicité irremplaçable d’une vieille amitié. La caractéristique de ce genre de sentiment, c’est que peu importe le temps qui s’est écoulé depuis la dernière rencontre, on reprend la conversation juste où on l’avait interrompue. Avec Cathy, c’est depuis la 6ème qu’elle dure notre conversation à éclipses, et c’est un fil bien tissé qui se déroule sans heurt. On rit comme des folles sans pour autant bêtifier, on évoque Mademoiselle Magnon et ses déclinaisons latines ou notre vie actuelle et ses facéties pas toujours drôles, avec la même aisance. On peut broder sans inquiétude, réfléchir à haute voix, aborder tous les thèmes, même ceux que l’on n’aborde avec personne pour cause de pudeur ou de quant à soi, tout est naturel. Nous sommes même capables de nous comporter dignement en présence d’un tiers, je ne crois pas que nous ayons trop l’air de minettes en folie, échappées du zoo de Brétecher. Enfin j’espère que Michel ne ressent pas cela, il semble à l’aise avec nous, même si nous évoquons en pouffant la terreur que Mademoiselle Reulet inspirait à Cathy, (comme si elle avait jamais été susceptible d’être terrorisée par quelqu’un ou quelque chose), sa nouvelle vertu en termes aquatiques (elle est devenue experte toutes catégories d’eaux minérales ou de source), ses préoccupations fiscales ou culinaires, enfin bref il l’a adoptée tous azimuts.

Et puis avec une vraie amie, enfin une de ce genre là, tout devient possible : par exemple, nous sommes allées bras dessus, bras dessous à la brocante du dimanche matin : elle est passionnée et achète un peu pour acheter, beaucoup pour le plaisir, sa cave est plus grande que la mienne et peu lui importe qu’on ne puisse plus y rentrer tant elle est encombrée. Et puis elle a tant et tant de maisons à meubler ou à décorer qu’une pile d’assiettes de plus ou de moins ne l’effraie pas. En fait, la grosse différence entre nous c’est qu’un rien me panique, elle aussi j crois, mais moi je le montre, elle pas, au contraire, elle flambe et elle rit !

J'ai juré depuis longtemps qu’aucun nouvel objet ne rentrera dans cette maison que j’ai un mal infini à domestiquer, et les brocantes me dépriment au plus haut point. Avec Cathy, je me suis amusée comme une folle, discutant avec elle le prix des draps que je jetais avec soulagement cet été, ou ajustant mes lunettes pour lire le prix de meubles que je balançais avec fureur dans la benne de Pérignac… Nous avons arpenté la plage au soleil couchant, échangé des confidences exclusives, crapahuté dans les blockhaus malgré sa patte folle, bu très peu de vin et réinventé notre avenir... au cas où !! J’ai vaguement tenté, pour la centième fois, de lui expliquer internet, elle a vaguement tenté, pour la centième fois de m’expliquer le "monde" (c'est à dire qui est qui), ce qui compte c’est que nous nous sommes promis de nous revoir bientôt, et de recommencer sur le même tempo ! Aux petits oignons, avec ou sans vin blanc... la sauce est toujours exquise !

2 commentaires:

  1. Très tendre ton article... Tu me la présenteras Cathy, dis ?

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  2. Bien sûr, je suis sûre qu'elle fera ta conquête, elle est drôle et brillante...

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