Nous y sommes allés ! Affrontant la bruine (j'en rajoute comme d'hab, car le temps était plutôt clément même si le soleil n'était pas au rendez-vous) la foule et l'attente, nous avons participé à la fête. Il nous a fallu attendre 3 heures et demi, debout au bord du quai, et sans bouger, mais nous avons admiré comme il se doit le Belem et applaudi les voiliers en partance pour aller rejoindre nos cousins du Québec.
A notre arrivée, vers midi, le port de La Rochelle n'était qu'une immense étendue de vase impressionnante. La marée était forte, condition nécessaire pour que le voilier puisse manœuvrer et faire le demi-tour promis, mais 6 heures avant le départ, à basse mer, l'effet était saumâtre. Même le cygne avait déserté !
Nous avons déjeuné aux Flots, très "bourges", mais délicieux, alors qu'à deux pas, sur le parking Saint Jean d'Acre, la fête avait commencé. Les comités de quartier vendaient des moules, des seiches, des sardines, des tartines diverses... chaque quartier s'était vu attribué un élément de repas, et les convives, installés sur d'immenses tables le long des quais, allant d'un stand à l'autre, dument munis des tickets nécessaires à la confection d'un repas complet. Un peu plus loin s'alignaient les cabanes vertes des "toilettes du pape", tant il est vrai que la gestion de ce genre de détail doit être prévue lors de toute manifestation qui se respecte !
Nous avons ensuite parcouru la ville en parfait badauds, en attendant de trouver place face aux deux tours. Les organisateurs pour faire patienter la foule amassée sur les 2 bords de l'entrée vers le port, avaient prévu un spectacle sympa : une joute navale, quelques orchestres éparpillés sur des ponts de navires, et les bateaux locaux, surtout des utilitaires, lamaneurs, pilote, drague, venus faire des démonstrations qui nous ont permis de supporter sans trop faiblir une longue station débout ankylosante. On nous a même offert le ballet de quelques jolies filles dénudées qui mettaient un peu de couleur dans l'ambiance un peu grisaille de cette journée pourtant exceptionnelle.
Le clou du spectacle valait l'attente : le Belem est sorti majestueusement du bassin à flots, est entré dans le Vieux Port à une allure qui convenait parfaitement à son âge, puis en est ressorti un long moment plus tard, voiles presque déployées, dans le rayon de soleil surgi tout spécialement pour le saluer.
Et pendant ce temps-là, sur l'île de Ré, une jeune femme trouvait sur la plage une bouteille bourrée de messages, envoyée il y a environ un an par de petites canadiennes... émue par cet échange improbable et tellement mythique, elle envisage d'aller voir les gamines qui ont vraiment réussi à leur manière à fêter dignement les 400 ans de notre vénéré Champlain !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Écrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante Commentaire
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL
3) Vous pouvez, en cliquant sur le lien S'abonner par e-mail, être assuré d'être avisé en cas d'une réponse
4) Enfin cliquer sur Publier
Le message sera publié après modération.
Voilà : c'est fait.
Et d'avance, MERCI !!!!