mardi 19 août 2008

CHINE TOUJOURS

Ayant hier fort apprécié la visite guidée, nous avons décidé de réitérer pour Chinatown. Malheureusement notre guide était fort ennuyeux, il débitait sur un ton monocorde des tonnes d'informations toutes plus complexes les unes que les autres, et ne faisait nulle part à l'anecdotique ou à un quelconque aspect pratique de la vie du quartier.

Nous lui avons donc faussé compagnie dès que possible, après la visite du temple, pour refaire sans lui le chemin à l'inverse et profiter pleinement du quartier chinois. C'est un endroit fort peuplé mais finalement très rassurant et on se dit qu'il doit encore être temps d'y investir car il se revalorisera sans doute sous peu !
Après un passage obligé chez Tang, et l'achat des indispensables ingrédients de notre future cuisine asiatique, nous avons fort bien déjeuné dans un restaurant cantonnais, à côté de notre guide qui semblait perdu dans ses rêves bridés.

Après un petit repos à l'appartement, nous sommes partis visiter la fondation Cartier, qui abrite en ce mois d'août, une exposition consacrée à César : "Transmissions de pensées". L'immeuble transparent de Jean Nouvel fait la part belle aux œuvres de notre compresseur, expanseur, agrandisseur national. Les pouces inondés de lumière, les masses d'acier enchevêtrées et contraintes, les gonflements brillantes d'une matière qui ne va nulle part, toute l'œuvre du maître prend en ces lieux un relief triomphal. On se demande vaguement si on est en train de se faire duper, mais l'ensemble est harmonieux et donne désir de le feuilleter.

C'était aujourd'hui le dernier jour de l'opération cinéma menée par la Mairie de Paris "3 jours, 3 euros", et nous avons terminé la soirée aux sept Parnassiens, le cinéma qui offre la seule bibliothèque où l'on peut se servir gratuitement et emporter le livre de son choix, à la seule condition d'en laisser un à son tour !
Mené à un rythme époustouflant, joyeux, onirique le film égrène 4 histoires apparemment décousues qui finalement se rejoignent et offrent à qui veut les lier une trame complexe de l'identité chinoise. On peut tout aussi bien n'y voir que des saynètes dissociées, porteuses seulement de rêves et d'anecdtes imbriquées. L'ensemble est enchanteur et merveilleux, on peut ne pas aimer, mais en ce qui me concerne j'étais sous le charme, surtout à cause du dynamisme de cette fresque haute en couleurs.
Après quelques pop-corns et un petit repos pour changer de tempo,
Les sept jours
Un huis-clos absolu qui dépeint avec talent la semaine de deuil après l'enterrement d'un des leurs que passent frères, sœurs et mère, dans une cohabitation forcée et féroce qui les met tous à nu. Les tensions apparaissent, les rancœurs renaissent et s'activent, et l'atmosphère devient vite irrespirable entre secrets mal gardés et souvenirs mal digérés. Quelques traits d'humour discrets viennent alléger ce fouillis de personnages qu'on parvient peu à peu à situer, et dont on démêle peu à peu l'écheveau. Les acteurs sont parfaits, justes et émouvants, tiraillés entre modernisme et respect de la tradition, entre amour viscéral et besoin à fleur de peau de se tirer de ce guêpier pesant qu'est la cellule familiale. C'est vraiment un film à voir.

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