Et nous voilà partis vers Paris... un échange de maison, ou quelque chose qui y ressemble, pourquoi pas ??? Après avoir envisagé New York, nous avons décidé Paris ! C'est pas la peine d'aller chercher à l'autre bout du monde des plaisirs que l'on a parfois à portée de la main... nous allons essayer de vérifier cela ! Une semaine pour redécouvrir tranquillement la capitale, ça se tente !
Notre première visite est pour le musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme installé dans le superbe hôtel de Saint Aignan, en plein coeur du marais. Il s'agissait surtout d'y voir l'exposition "A qui appartenaient ces tableaux" qui, outre le fait qu'on y admire de superbes toiles, présentait de façon très didactique les différentes formes de spoliations dont furent victimes les juifs de la part des nazis. Vol pur et simple, confiscation, achat forcé à vil prix, toutes les méthodes étaient bonnes pour s'approprier à bon compte des toiles prestigieuses détenues par des juifs. La plus étonnante était celle appliquée sans retenue par certains dignitaires retors. Ils échangeaient avec le musée d'art national juif de petites toiles d'artistes mineures, susceptibles de séduire par leur joliesse un public non avisé, contre des œuvres de maîtres à la valeur infiniment plus élevée. Ce qui m'a le plus surprise est que la commission chargée de la restitution des objets détournés(car il y a aussi des sculptures, et autres œuvres d'art) est encore active et a l'occasion chaque année de retrouver des ayant-droits et de rendre à leurs légitimes propriétaires les objets pillés en France par l'occupant allemand durant la seconde Guerre Mondiale.
L'hôtel de Saint-Aignan étant dans le Marais, nous en avons profité pour nous y promener un peu, et égrener quelques demeures dont l'historique est toujours complexe et riche.
Après le Marais, la rue Beaubourg fait tache !!!Elle nous a semblé mériter le titre de "rue la plus moche de Paris". L'immonde et présomptueux immeuble 1930, aux lourdes cariatides égyptiennes de pierre rouge et aux petits carreaux vernissés d'un bleu profond, l'immeuble 1903 de "Goujon architecte", si fier de son pâté de sucre que son estampille trône en bonne place sur la façade, l'immeuble du syndicat des épiciers, "tous pour un un pour tous" qui développe ses arcanes, avec arrogance, le hangar abandonné de l'ancienne samaritaine reconverti en théâtre, et bien sûr les arrières multicolores du "palais" Pompidou, tout cela trace le dissonant tableau d'une conception "m'as-tu vu" de l'architecture.
Pour terminer la journée nous avions rendez-vous avec Patrick, qui partait le lendemain en Pays Basque, au Pavé, sympathique restaurant auvergnat à deux pas de la tour Saint Jacques. Hélène et Stéphane se sont joints à nous, pour une agréable soirée en terrasse.PS les sauvages, vous l'aurez compris, ce furent les nazis qui, pour satisfaire leur goût de l'art, pillèrent et spolièrent les propriétaires légitimes d'oeuvres aujourd'hui encore en souffrance, et les commanditaires pédants des immeubles de cette malheureuse rue Beaubourg qui est une offense permanente au bon goût.
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