La météo, qui décidément reste le sujet de conversation et de préoccupation premières de tout bon touriste qui se respecte, étant carrément morose, nous avons décidé d’aller jusqu’au Duomo de Monreale pour une visite plus traditionnelle, permettant de supporter les averses qui n’ont pas manqué de surgir.
Après s’être perdus dans les ruelles tortueuses et étroites de la ville qui s’étend à perte de vue au-dessus de Palerme, nous avons fini par déboucher sur la place de la Cathédrale, rare espace ouvert dans cet empilement d’habitations toutes plus laides et plus anarchiques les unes que les autres. Le monument est réputé pour ses mosaïques médiévales, conçues à grand renfort d’inspiration vénitienne pour impressionner et affirmer la supériorité de la religion catholique enfin triomphante. L’ensemble ne manque pas d’allure et l’iconographie complexe ouvre un véritable manifeste de foi chrétienne qui court sur toutes les parois, recouvre tous les arcs, le moindre recoin étant parsemé d’or. C’est assez convenu et plutôt pesant comme résultat, et cela manque du raffinement propre aux mosaïques de Torcello ou de la région ravenate. Pour autant, c’est un endroit impressionnant et d’une richesse incomparable, qui vaut plus à nos yeux par sa conservation que par son intérêt artistique.
Nous avons ensuite passé un très long moment dans l’immense cloître qui borde la cathédrale, déchiffrant avec intérêt les innombrables chapiteaux qui ornent ses colonnes, dont on dit qu’elles seraient 228 ! Autant dire que l’aventure nous a occupés un fort long moment, le temps que le ciel vire carrément à la pluie, et que cette quête de sens, le nez au vent, ne devienne impossible. Il était fort tard, mais on mange à toute heure en Sicile, et fort bien de surcroît : une cuisine saine, parfumée et savoureuse. Nous avons trouvé refuge dans un restaurant, une fois n’est pas coutume, offrant une vue unique sur la baie de Palerme, la Conca d’Oro, grise et humide aujourd’hui, encombrée de hauts immeubles qui en gâchent définitivement la beauté. Le bétonnage de Palerme a transformé cette vue splendide en un hérissement de murs lépreux et d’antennes bancales, mais vu de loin, sous la pluie et presque dans les nuages, cela avait tout de même un certain charme !
Espérons que le ciel se découvre demain !!!
RépondreSupprimerIl buon giorno si vede dal mattino ...
RépondreSupprimerBonne fin de séjour.
ah ! mais je vois Vince qu'il faut prononcer Vi'n che ... bravo pour ce rebondissement sur le jeu des proverbes !
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