Festival Plein Sud à Cozes, nous n'avons pas participé beaucoup, sauf un petit tour au marché africain, coloré certes, pas vraiment différent des marchés d'été de la côte : beaucoup de marchandises standardisées et simili artisanales... Seules les grandes marmites "maison" (y avait aussi des traiteurs, mais plus banals) qui sentaient bon le colombo, les acras ou les épices, avaient une vraie couleur locale.
A Royan, samedi soir, un spectacle original, de qualité, et plus que confidentiel : "Favori que l'on danse" par la compagnie "L'éclat des muses". C'était une conception chorégraphique mise en scène autour d'un conte peu connu de La Fontaine : "Le petit chien qui secoue de l'argent et des pierreries".
Sur des musiques de Lully, Marin Marais, De Visée ou Campra, interprétée par un guitariste baroque et un joueur de flûte, cornemuse et musette, deux acteurs-danseurs jouent et dansent le récit, interprétant tour à tour tous les personnages du conte. C'est, comme il se doit, l'histoire d'un vieux barbon ayant épousé une jeunesse, qui, laissée à elle-même lors du voyage de son vieux mari à Rome, est soumise aux feux croisés de nombreux soupirants. La fidélité relative de la coquette n'y tient pas et, aidé de la traditionnelle nourrice, d'une fée et d'autres subterfuges, Atys vaincra les réserves de l'épouse. Au retour le mari cocu veut faire tuer sa femme, mais lui-même attiré dans les rais d'un More(maure sans doute !) dont il devient l'amant, il n'a plus qu'à faire amende honorable et à pardonner à son tour.
Les deux interprètent changent souvent de rôle, disent le texte de façon actuelle pour "conter", et utilisent une diction restituée, rocailleuse et expressive, pour les dialogues en style direct. Les danses sont des danses anciennes classiques, chaconne, mascarade, sarabande, gavotte, voire des chorégraphies directement inspirées de l'art des maîtres à danser du XVIIème.
Royan, pour ce week-end de Pâques, début qui plus est des vacances bordelaises et parisiennes, regorgeait d'un potentiel de spectateurs important. La population a triplé, voire quintuplé, en quelques heures, et remplir une salle avec un spectacle original, de qualité et facile, ne semblait pas une gageure insurmontable. Pourtant ce fut un four. Pas la moindre publicité ; nous-mêmes, qui traquons les événements, avons eu un mal infini à nous procurer, il y a peu, le programme de Bravo. Nous étions une vingtaine de personnes pour voir cette troupe, ce qui était à la fois gênant et triste. Le Crea à Saint Georges, lorsqu'il organise des spectacles, mobilise pour de bien moins bonnes prestations des salles entières, et on s'y heurte souvent au panneau "complet". Alors que Royan reste avec ses trois malheureux péquins qui applaudissent à tout rompre pour faire oublier qu'ils sont si peu nombreux. Pas facile de relancer une organisation de spectacles qui avait périclité et qui a bien du mal à reprendre la route. Raison de plus pour rendre hommage à cette troupe qui a dû être bien déçue de la modestie de son public !
Les deux interprètent changent souvent de rôle, disent le texte de façon actuelle pour "conter", et utilisent une diction restituée, rocailleuse et expressive, pour les dialogues en style direct. Les danses sont des danses anciennes classiques, chaconne, mascarade, sarabande, gavotte, voire des chorégraphies directement inspirées de l'art des maîtres à danser du XVIIème.
Royan, pour ce week-end de Pâques, début qui plus est des vacances bordelaises et parisiennes, regorgeait d'un potentiel de spectateurs important. La population a triplé, voire quintuplé, en quelques heures, et remplir une salle avec un spectacle original, de qualité et facile, ne semblait pas une gageure insurmontable. Pourtant ce fut un four. Pas la moindre publicité ; nous-mêmes, qui traquons les événements, avons eu un mal infini à nous procurer, il y a peu, le programme de Bravo. Nous étions une vingtaine de personnes pour voir cette troupe, ce qui était à la fois gênant et triste. Le Crea à Saint Georges, lorsqu'il organise des spectacles, mobilise pour de bien moins bonnes prestations des salles entières, et on s'y heurte souvent au panneau "complet". Alors que Royan reste avec ses trois malheureux péquins qui applaudissent à tout rompre pour faire oublier qu'ils sont si peu nombreux. Pas facile de relancer une organisation de spectacles qui avait périclité et qui a bien du mal à reprendre la route. Raison de plus pour rendre hommage à cette troupe qui a dû être bien déçue de la modestie de son public !
J'ai lu et compris ta déception évidemment mais tu as vu un spectacle de qualité sans être gênée aux entournures (la vilaine que je suis), tu en as pris plein les mirettes et le coeur ! La crise, peut-être, est passée par là et le prix des places n'était peut-être pas à la portée de toutes les bourses et le théâtre n'a pas trop la cote ! Je suppute
RépondreSupprimerA bientôt
C'est surtout que le théâtre n'a pas trop la cote sur la côte !! Dommage ! Quant au prix, je ne crois pas qu'il ait été excessif, 12€50 c'est jouable ? Même en temps de crise !
RépondreSupprimerEt puis, tu as RAISON, c'est agréable les salles vides pour les spectateurs, ça évite les voisins toussant et crachotant, les rires inappropriés et les commentaires mal à propos !
RépondreSupprimerMoi aussi j'aime bien les salles vides! Dommage que je n'y sois pas...
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