Michel, cet été, va donc, même si le déroulement en reste encore mystérieux et les objectifs nébuleux, faire un stage de piano à Pétignac. Il ne sait toujours pas à quelle sauce il va être mangé, les informations restant confidentielles, les organisateurs injoignables et le contenu énigmatique. Mais, las, il est plein de courage et prêt à affronter une horde de jeunes génies du piano, amenés là par un professeur de talent pour parfaire un jeu déjà impeccable. Et lui, au milieu de cet aréopage de futures stars, vilain petit canard perdu parmi les grands, il fera face dignement et sans complexe, du moins est-ce ainsi qu'il envisage l'aventure dans ses moments les plus optimistes. Le reste du temps, il se demande bien ce qu'il va faire dans cette galère et maudit secrètement Pimpinette d'avoir suggéré à leurs amis, tous complices, ce cadeau empoisonné.
Toujours est-il qu'hier, à l'occasion du concert donné par Arlette, nous avons décidé d'aller visiter quelques chambres et gîtes d'hôte en Charente profonde, pour choisir un hébergement durant cette semaine de stage. Michel a bien tenté de me convaincre que je m'ennuierai beaucoup pendant que lui souffrirait atrocement, mais il a bien dû se rendre à l'évidence, le problème n'en est pas un car j'ai moults projets, et il a admis que le mieux était de trouver un endroit sympa pour positiver cette équipée. Nous avons rendu visite à Allisson, Brian, Sally et Nicholas. Tous plus accueillants les uns que les autres, ayant le sens et le goût de l'hospitalité, comme seuls les inventeurs du Bed and Breakfast peuvent l'avoir ! Ils ont quitté les brumes anglaises pour venir s'éclater au bord de la Charente, dans un environnement forcément rustique, mais revu et corrigé dans une ambiance très cosy, toujours avec un goût parfait. Nous choisirons donc l'exotisme rapproché, tous ces gîtes étant exclusivement en vente sur des sites britanniques, les rares français qui s'y égarent faisant figure d'originaux. Comme nous disait Sally, étonnée de nous voir débarquer dans sa cour alors que pas un panneau, pas une flèche n'indique son havre de repos : "Mais comment nous avez-vous trouvés ??"... A grand peine, Sally, croyez-moi, guidés sans doute par les effluves de la bonne cuisine concoctée par Nicholas, qui est, comme tout bon "roastbeef" qui se respecte, amoureux de la gastronomie française au point d'arborer un gabarit plus que respectable ! Autant dire que les préjugés sont de bien vilains travers, n'est-ce pas Vince ???
A midi, nous avons redécouvert un restaurant traditionnel, la Boule d'Or à Barbezieux, qui existe depuis bien avant notre jeunesse, et s'est offert un lifting réussi, mêlant accueil courtois, cadre épuré et cuisine traditionnelle allégée. Barbezieux, c'est aussi la capitale de la VRAIE cornuelle, cet autre petit gâteau des Rameaux que les gens de la côte, un peu grivois, ont repris sous une forme beaucoup trop allongée, n'hésitant pas à l'appeler Pigne pour bien en affirmer le côté sexuel, la fourrant à l'occasion de chantilly ou de crème afin de provoquer, quand on la croque, des débordements qui amènent parmi les convives, des rires gras. La boulangerie de Barbezieux a conservé la forme de nœud, ornée de grains d'anis, à cette délicate pâtisserie, et surtout son moelleux, sa fraicheur, sa simplicité, en un mot, son authenticité.
Après ces petites promenades en terroir charentais, nous sommes allés applaudir Arlette dans un concert privé à Angeac Champagne, un peu perdus au milieu de notables très consacrés, sans doute fort importants et nécessairement fort reconnus, nous qui sommes incapables de distinguer un people, local ou national, d'une souris grise ! Même José Bové, hier, nous n'arrivions pas à le repérer au milieu de la manif, alors c'est vous dire ! Et pourtant, je me demande si je ne suis pas allée à la communale avec lui... Vous imaginez, peut-être même fit-il partie de mes chevaliers servants à la maternelle. Car de mon temps, mes filles, en maternelle, les garçons se battaient, et pas pour de faux, pour les filles ! Ils faisaient le coup de poing avec une telle ardeur que mon seul vrai souvenir de maternelle, où je fis un passage éclair, vite dégoûtée par les siestes qu'on y imposait aux chères têtes blondes, est celui de fronts ceints de bandeaux blancs, signe des exploits des petits garnements qui s’assommaient avec entrain pour les beaux yeux de ces demoiselles ! Mais je m'égare, Angeac Champagne, le fief du Cognac haut de gamme, près de La Capitale de ce précieux breuvage que les néophytes et les ignorants pensent issu de la ville du même nom. Que nenni, Segonzac et ses environs proches, c'est là que tout se passe ! Dans l'ombre distinguée des distilleries élégantes où s'élaborent, année après année, savamment composés par des maîtres de chais aux talents héréditaires, des flacons somptueux que seuls les milliardaires en veine de dépense originale (pas vrai Marie !) peuvent encore s'offrir. Nous voici donc, un peu perdus au milieu de cette bonne société, pour applaudir Arlette, qui vit avec bonheur son nouveau statut de star, preuve s'il en était besoin qu'HECJF mène loin !! Et l'accompagner dans cette carrière tardive mais sympathique, est toujours un plaisir.
A midi, nous avons redécouvert un restaurant traditionnel, la Boule d'Or à Barbezieux, qui existe depuis bien avant notre jeunesse, et s'est offert un lifting réussi, mêlant accueil courtois, cadre épuré et cuisine traditionnelle allégée. Barbezieux, c'est aussi la capitale de la VRAIE cornuelle, cet autre petit gâteau des Rameaux que les gens de la côte, un peu grivois, ont repris sous une forme beaucoup trop allongée, n'hésitant pas à l'appeler Pigne pour bien en affirmer le côté sexuel, la fourrant à l'occasion de chantilly ou de crème afin de provoquer, quand on la croque, des débordements qui amènent parmi les convives, des rires gras. La boulangerie de Barbezieux a conservé la forme de nœud, ornée de grains d'anis, à cette délicate pâtisserie, et surtout son moelleux, sa fraicheur, sa simplicité, en un mot, son authenticité.
Après ces petites promenades en terroir charentais, nous sommes allés applaudir Arlette dans un concert privé à Angeac Champagne, un peu perdus au milieu de notables très consacrés, sans doute fort importants et nécessairement fort reconnus, nous qui sommes incapables de distinguer un people, local ou national, d'une souris grise ! Même José Bové, hier, nous n'arrivions pas à le repérer au milieu de la manif, alors c'est vous dire ! Et pourtant, je me demande si je ne suis pas allée à la communale avec lui... Vous imaginez, peut-être même fit-il partie de mes chevaliers servants à la maternelle. Car de mon temps, mes filles, en maternelle, les garçons se battaient, et pas pour de faux, pour les filles ! Ils faisaient le coup de poing avec une telle ardeur que mon seul vrai souvenir de maternelle, où je fis un passage éclair, vite dégoûtée par les siestes qu'on y imposait aux chères têtes blondes, est celui de fronts ceints de bandeaux blancs, signe des exploits des petits garnements qui s’assommaient avec entrain pour les beaux yeux de ces demoiselles ! Mais je m'égare, Angeac Champagne, le fief du Cognac haut de gamme, près de La Capitale de ce précieux breuvage que les néophytes et les ignorants pensent issu de la ville du même nom. Que nenni, Segonzac et ses environs proches, c'est là que tout se passe ! Dans l'ombre distinguée des distilleries élégantes où s'élaborent, année après année, savamment composés par des maîtres de chais aux talents héréditaires, des flacons somptueux que seuls les milliardaires en veine de dépense originale (pas vrai Marie !) peuvent encore s'offrir. Nous voici donc, un peu perdus au milieu de cette bonne société, pour applaudir Arlette, qui vit avec bonheur son nouveau statut de star, preuve s'il en était besoin qu'HECJF mène loin !! Et l'accompagner dans cette carrière tardive mais sympathique, est toujours un plaisir.
PS débat sur la "vraie" cornuelle ...
Vers Limoges, la cornuelle est en forme de noeud plat, mais c'est une brioche. Selon Wikipédia (et bien d'autres) la Cornuelle c'est indéniablement la galette triangulaire en pâte sablée, ornée de grains d'anis roses et blancs, telle que la fabrique Henriette. Celle de Barbezieux est en pâte à choux, légère et sans crème, décorée elle aussi de grains de sucre colorés, et selon moi, c'est la meilleure. Au risque de vous paraître bégueule, elle doit être comme une ganse aplatie et je ne reconnais pas aux Pignes (ne voulant pas que mon site soit visité par tous les maniaques de service je ne note pas l'autre appellation) l'appellation contrôlée, tant il semble peu probable qu'une fête religieuse aussi respectable que les Rameaux puisse avoir été fêtée avec un gâteau aussi "cru". Les plus hardis ou imaginatifs, vous déclarent sans barguigner, que ces deux gâteaux se complètent celui en forme de triangle étant une représentation stylisée du sexe féminin et l'autre bien sûr étant son homologue masculin. On peut faire dire n'importe quoi à la tradition, et j'émets quant à moi les plus forts doutes sur ces interprétations a posteriori qui sont plus commerciales que documentées.
Y'avait José à votre manif ? Pffff je suis déçue !!!
RépondreSupprimerJ'aime pas José !!!
Comment ça, mon commentaire n'a aucun rapport avec l'article ? Au moins, il prouve que j'ai tout lu, na !
Pfff c'est rigolo, moi aussi José je le trouve hyper démago. C'est ce qui était marrant dans la manif, y avait l'alliance de la carpe et du lapin ! Et José il était là à cause des élections européennes, alors il fait feu de tout bois, non de tout gaz ! Et nous, on avait besoin d'être nombreux ! Chocking !!!
RépondreSupprimerBonsoir Michelaise,
RépondreSupprimerMerci de vos visites, pour la plaque elle est retouchée avec un qualificatif qui va à l'encontre de son action (les passages piétons!)
jj@+
Bonjour, ma fille a longtemps pratiqué le piano, et j'aimais bien son style de piano bar...
RépondreSupprimerpour le jeu de la chaine, je n'ai pas bien tout compris, je suis absent ce jour de chez moi, je m'en occupe dès que je rentre ce soir ou demain, ça me plait bien, pourquoi pas...
merci de ta visite chez moi, et du gentil mot déposé...bonne journée Michelaise...
ps : j'ai habité 14 ans à Limoges...
merci pierrot de ta réponse... mais je me creuse la tête, pourquoi Limoges ?? A cause de Michelaise ? y a un village qui s'appelle St Michel qq chose près de Limoges peut-être ? En tout cas, une michelaise est, ici, une habitante de Meschers sur Gironde, estuaire rive droite.
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