Lecture d'un petit livre que j'ai envie de vous faire partager, les filles : le deuxième tome de la biographie d'Alain Rémond, chroniqueur du temps où je le lisais, de Télérama, présentateur pendant plusieurs années d'"Arrêt sur images" (oui, je sais, je n'ai jamais vu ses émissions mais cela fait partie des émissions valables de France 5, qu'il est normal que je connaisse, la critique de la télé par la télé, ça fait du bien !) "Un jeune homme est passé".
C'est bien écrit, sensible et discret, il évoque son parcours de séminariste révolté et déçu, ses premières armes dans la vie et dans le monde du cinéma, ses enthousiasmes et des exaltations de jeune homme qui découvre la vie et le monde au coeur des années 68, sa passion pour Dylan et son parcours politique et personnel. C'est enlevé sans être facile, intime sans être complaisant, lucide sans être amer. Cela m'a donné envie de lire le précédent, "Chaque jour est un adieu" et le suivant, "Comme une chanson dans la nuit", parce que cet homme-là semble sincère et honnête, et que son parcours est celui d'une époque, la mienne. Certes, on peut lui reprocher une naïveté de bon aloi, mais après tout, il ne la ramène pas et c'est déjà beaucoup.
Il semble que ses romans soient de bonne qualité et je me promets de lire dès que je le trouve "Les livres n'intéressent pas les voleurs", dont le titre à lui seul, est tout un programme de bon sens et d'humour.
Quant au titre ??? Rémond est originaire de Trans près de Dinan, où il fit ses études chez les bons pères de la Congrégation de Sainte Croix... et Trans, ce n'est pas très loin de Fougères, n'est-ce pas ???
Autre découverte littéraire agréable de ce week-end pascal : "De sang et d'ébène", un Dona Leon déjà un peu ancien qui m'avait, allez savoir pourquoi, échappé. Et celui-là, contrairement au dernier "Le meilleur de nos fils", que je n'avais pas trop aimé, renoue avec la tradition d'un Brunetti humaniste et pragmatique, de bonne facture. Le monde souterrain des "vu comprà", ces émigrés sénégalais qui inondent Venise d'étals de marchandises aux griffes plus vraies que nature, est décrit avec force détails et apporte un éclairage intéressant sur ce phénomène socio-économique omniprésent dans la cité des Doges. Brunetti se débat contre les arcanes d'un système politique un peu pervers qui oppose les intérêts obscurs d'un ministère de l'Intérieur aux prises avec le Ministère des Affaires Étrangères, il affronte vaille que vaille, secondé par Paola, les incohérences de son adolescente de fille, et supporte les discours écolos de son coéquipier Vianello avec une sérénité retrouvée. Le livre est dense, bien documenté, assez drôle et du coup, j'ai envie de lire le suivant "Requiem pour une cité de verre", en espérant que Dona Leon ne donne pas dans l'alternance, un bon, un mauvais ! C'est un phénomène fréquent chez les auteurs "attendus", qui sont presque obligés par l'impatience de leurs lecteurs de fournir un roman tous les ans.
Il semble que ses romans soient de bonne qualité et je me promets de lire dès que je le trouve "Les livres n'intéressent pas les voleurs", dont le titre à lui seul, est tout un programme de bon sens et d'humour.
Quant au titre ??? Rémond est originaire de Trans près de Dinan, où il fit ses études chez les bons pères de la Congrégation de Sainte Croix... et Trans, ce n'est pas très loin de Fougères, n'est-ce pas ???
Autre découverte littéraire agréable de ce week-end pascal : "De sang et d'ébène", un Dona Leon déjà un peu ancien qui m'avait, allez savoir pourquoi, échappé. Et celui-là, contrairement au dernier "Le meilleur de nos fils", que je n'avais pas trop aimé, renoue avec la tradition d'un Brunetti humaniste et pragmatique, de bonne facture. Le monde souterrain des "vu comprà", ces émigrés sénégalais qui inondent Venise d'étals de marchandises aux griffes plus vraies que nature, est décrit avec force détails et apporte un éclairage intéressant sur ce phénomène socio-économique omniprésent dans la cité des Doges. Brunetti se débat contre les arcanes d'un système politique un peu pervers qui oppose les intérêts obscurs d'un ministère de l'Intérieur aux prises avec le Ministère des Affaires Étrangères, il affronte vaille que vaille, secondé par Paola, les incohérences de son adolescente de fille, et supporte les discours écolos de son coéquipier Vianello avec une sérénité retrouvée. Le livre est dense, bien documenté, assez drôle et du coup, j'ai envie de lire le suivant "Requiem pour une cité de verre", en espérant que Dona Leon ne donne pas dans l'alternance, un bon, un mauvais ! C'est un phénomène fréquent chez les auteurs "attendus", qui sont presque obligés par l'impatience de leurs lecteurs de fournir un roman tous les ans.
Tout-à-fait Dinan n'est pas très loin de Fougères et dans la région, il ne faut pas hésiter à visiter le vieux Dinan et sa basilique et ses rues moyennâgeuses !
RépondreSupprimerN'étant pas grande lectrice, je prends note de tes "critiques" au cas où...
Merci à toi pour le clin d'oeil !
Bonne fin de journée
Il me semble avoir compris que Trans, le village dont Alain Rémond est originaire et dont il est beaucoup question dans son bouquin, est en fait Trans La Forêt... à une 20 aine de kms de Fougères !
RépondreSupprimerJe ne me souviens pas avoir vu un panneau indiquant Trans la forêt alors que fleurit celui de Pleine-Fougères, village sans doute bien plus important, mais je serai plus attentive la prochaine fois que j'irai par là-bas.
RépondreSupprimerJe viens de contrôler sur wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Trans-la-For%C3%AAt
Oui, oui, ce n'est pas loin de Pleine-Fougères... et c'est marrant, sans doute sommes tous un peu ainsi quand nous avons des racines (je n'en ai guère !), mais Trans est presque un personnage du livre !
RépondreSupprimerJ'ai quelques bouquins qui attendent, mais je note celui-ci !pour la suite !
RépondreSupprimerJe saurai quoi lire, la prochaine fois que je rentrerai !
RépondreSupprimerBonjour, Michelaise, je passe en coup de vent aujourd'hui sur certains blogs pour me détendre un peu (je suis toujours dans les horribles chiffres !) et je découvre le tien. Je choisis la facilité, ie les billets où je peux répondre vite (donc, avec passion) juste pour dire que je suis passée : moi aussi, j'aimais l'oeil d'Alain Rémond sur notre époque, je me retrouvais dans son regard et ses prises de position (et même sa passion pour Dylan, ce tambourine man aussi étrange qu'insaisissable...), j'ai bien regretté son départ de Télérama (oh la la, sur ce magazine, j'en aurais à dire, pas que du bien d'ailleurs, et pourtant je continue à l'acheter !), surtout dans les conditions où cela s'est fait. Mais, c'est vrai, comme panier à crabes, le monde de la presse n'est pas en reste ! Tu me donnes envie d'aller un peu farfouiller à la FNAC pour me faire plaisir après cette période de grand stress. Quant à ton post précédent sur la famille, j'ai pouffé de rire en le lisant, bien que le sujet ne soit pas drôle en soi : j'en ai parlé un peu en filigrane au moment de Noël, je ne sais plus sous quel article ! Il y aurait tant à dire sur ce thème. Tu comprends pourquoi j'ai plusieurs blogs, dont celui que tu connais, où je peux juste effleurer les sujets qui fâchent ! Peut-être qu'au fil de nos visites les uns chez les autres partagerons-nous autant de délires légers et joyeux que d'interrogations plus graves... A bientôt !
RépondreSupprimerJe ne connais pas tes autres blogs, mais faudra, moi aussi, que j'aille farfouiller
RépondreSupprimerTélérama, pendant longtemps, je l'ai lu alors que je n'avais pas la télé... je n'ai toujours pas la télé mais j'ai abandonné Télérama... je me contente des fiches du cinéma pour les critiques de film !
Oui c'est vrai, on effleure avec plus ou moins de pudeur, ou d'humeur, des sujets qui nous tiennent à coeur, et ça fait du bien de se croiser !!
Merci de ton GRAND mot ! et à bientôt sur ton blog... marrante ta passion des chiffres ! enfin plus indigeste que la compta de fin d'année, quand il faut tout boucler à temps, y a pas ! ici c'est pareil aussi
tu veux dire mon AVERSION pour les chiffres ! Bon, Google me prévient qu'il y aura une maintenance à 2 h am. Je vais me coucher tôt ce soir, pour une fois !
RépondreSupprimerPS : il y a longtemps que je ne lis plus les critiques ciné de Télérama, "ils" m'horripilent ! Cependant, ils ont encore quelques articles intéressants de culture générale. Je ne suis pas très télé non plus, les bonnes émissions passent à des heures incroyables. Mais elle est tout le temps allumée dans mon bureau, non pour la regarder (d'ailleurs je lui tourne le dos, dans tous les sens du terme !) mais parce que j'ai toujours peur de rater une information essentielle (la radio c'est mieux, mais ça me dérange plus quand je travaille...).
Marrant ça la radio qui dérange plus que la télé ! Est-ce à dire qu'elle "dit" moins de fadaises ? Sans doute... Bon courage en tout cas !
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