Rochefort s'enorgueillit, vous le savez, d'être la ville natale de Pierre Loti, et Julien Masmondet, le jeune directeur artistique du festival "Musiques au pays de Pierre Loti" a décidé chaque année de choisir pour ligne directrice des thèmes chers à l'écrivain. Après l'Orient ou l'enfance, c'était cette année l'Espagne et le pays basque.
Le festival, qui a déjà 5 ans d'âge, nous a été révélé par Gérard, qui y assure bien sûr les accords... Il y avait un concert, que nous n'avons pas vu, à la maison Pierre Loti, d'autres à la citadelle du Château d'Oléron, et aujourd'hui, c'était dans le jardin de la maison dite de l'Empereur, sur l'île d'Aix. Nous n'étions pas retournés sur l'île d'Aix depuis ce jour d'hiver lointain où nous y avions fait une visite venteuse avec Frédéric, je ne sais si vous vous en souvenez !
Délicieux concert donc, sous un ormeau centenaire, ponctué par le chant des oiseaux, et consacré à Ravel, Granados, Pablo de Sarasate et Camille Saint Saëns. Le jeune pianiste, Jonas Vitaud, était délicat et réservé, son jeu précis et léger s'accordait avec goût aux rythmes espagnols. J'avoue avoir trouvé le violoniste qu'il accompagnait un peu "juste", mais le violon s'accorde mal à l'extérieur et peut-être le programme était-il un peu au-dessus de ses forces.
Nous avons eu droit, à la fin du concert, à un spectacle bis, Gérard rembarquant le Steinway sur son Klavier Roller. Toujours un peu cabotin, il nous a fait une démonstration parfaite de l'exploit auquel il se livre en toute impunité lors de chaque concert, à savoir transporter seul un piano à queue de concert, et a achevé sa prestation sous une ovation ! Le domaine musical de Pétignac est toujours à la hauteur !
La municipalité de l'île d'Aix, décidément très accueillante, nous a offert un petit vin des pays charentais délicieusement parfumé, presque doux, qui nous a mis dans un état d'euphorie total. Une petite crêpe avec Fabienne et Gérard avant de reprendre le bateau pour la terre ferme et laisser nos tourtereaux au plaisir de voir l'île se vider des touristes et autres étrangers en vadrouille, et savourer la délicieuse impression de passer la soirée dans une île déserte (ou presque !)
Délicieux concert donc, sous un ormeau centenaire, ponctué par le chant des oiseaux, et consacré à Ravel, Granados, Pablo de Sarasate et Camille Saint Saëns. Le jeune pianiste, Jonas Vitaud, était délicat et réservé, son jeu précis et léger s'accordait avec goût aux rythmes espagnols. J'avoue avoir trouvé le violoniste qu'il accompagnait un peu "juste", mais le violon s'accorde mal à l'extérieur et peut-être le programme était-il un peu au-dessus de ses forces.
Nous avons eu droit, à la fin du concert, à un spectacle bis, Gérard rembarquant le Steinway sur son Klavier Roller. Toujours un peu cabotin, il nous a fait une démonstration parfaite de l'exploit auquel il se livre en toute impunité lors de chaque concert, à savoir transporter seul un piano à queue de concert, et a achevé sa prestation sous une ovation ! Le domaine musical de Pétignac est toujours à la hauteur !
La municipalité de l'île d'Aix, décidément très accueillante, nous a offert un petit vin des pays charentais délicieusement parfumé, presque doux, qui nous a mis dans un état d'euphorie total. Une petite crêpe avec Fabienne et Gérard avant de reprendre le bateau pour la terre ferme et laisser nos tourtereaux au plaisir de voir l'île se vider des touristes et autres étrangers en vadrouille, et savourer la délicieuse impression de passer la soirée dans une île déserte (ou presque !)
C'est la saison des festivals qui commence et comme la cigale "chantera tout l'été" ! Les compositeurs proposés font partie de mes préférés ! Quant au transport du piano à queue, alors là chapeau mais quelle séance d'accordage doit faire suite à ces déménagements !
RépondreSupprimerJoli billet pleins de bonheurs !
Aucun rapport avec ton article, mais puisque j'y pense : vous savez que la finale du TOP 14 a lieu le 6 juin... c'est à dire (si j'ai tout compris), vous serez à Paris. Faudrait envisager de faire quelque chose non ? (Nous, on y va ;))
RépondreSupprimerJe trouve déjà bien téméraire, pour des musiciens de précision, d'accepter de jouer en extérieur ! Alors, s'il faut, en plus, leur demander d'être justes, Michelaise, je te vois bien INJUSTE(grands sourires !), moi qui ne supporte même pas, en salle, le bruissement des jambes qui se croisent ou se décroisent, les petits toussotements, jusqu'au "bruit" de la respiration des autres, etc !!! Pierre Loti, tout un univers pour les gens qui aiment la mer, comme moi. Il est omniprésent dans ma Bretagne paimpolaise, où ses descriptions tombent si "justes" ! Bises.
RépondreSupprimerPS : c'était qui, les interprètes de Schubert, dans ton précédent articles ? J'adore, idéalement, comme toi !
Mais oui, c'est sûr c'est hyper difficile l'extérieur... entre l'hélico, les oiseaux qui se font des scènes de ménage et le vent qui, sur l'île d'Aix n'est qu'un murmure (on est loin du mistral de la roque d'anthéron, mais tout de même) cela ne met guère les pianissimi du violoniste en valeur ! et c'est vrai que je suis inJUSTE...
RépondreSupprimerLoti !! as-tu visité sa maison à Rochefort ? très évocatrice !
Le festival se termine samedi prochain par une lecture de Ramuntcho, mis en musique par je ne sais trop qui, mais cela promet d'être sympa. Je ne sais pas si je pourrai y aller, mais je vais en tout cas relire Ramuntcho, sans doute délicieusement démodé...
Les quatuors de Bordeaux qui ont joué Schubert, c'était le quatuor Callino (une délicieux quarteron de jolies petites irlandaises, mon voisin en frétillait de plaisir, et les photographiait en rafale), et le quatuor Bennewitz, des tchèques, dont le premier violon (le plus grimaceur que j'aie vu de ma vie) avait une finesse et une élégance de jeu extraordinaires. Et depuis j'écoute Rosamunde en boucle !!
C'est sûr que Gérard doit avoir à reprendre son piano de bout en bout après un tel transport ! Et finalement heureusement que nous sommes allés à l'île d'Aix, cela me permettra d'intercaler Tsigane ou la Habanera dans ma boucle Schubert ! Tu as raison Moun c'est superbe aussi
RépondreSupprimerJe suis impressionnée par le transport du piano à queue. Je ne suis pas musicienne mais j'imagine quand même sans peine l'angoisse du pianiste lorsqu'il voit son piano secoué dans le transport, même le plus délicat possible...
RépondreSupprimermais si tu avais vu Gérard à l'œuvre, tout seul en face de son Steiway, et si heureux de nous montrer son klavier roller ! un vrai moment d'anthologie (remarque, lui, il fait ça tous les jours ou presque !)
RépondreSupprimer