SANS TRICHER

5 septembre 20h32

Le quotidien se remet en place tout doucement, après le départ des touristes. Il nous faut profiter des "fins" de saison, comme "le dernier Tina's", hier soir, impromptu, avec Madeleine et Pascal... Pour les non-initiés, Tina's c'est une sorte de guinguette, juste en bas de chez nous, très happening, où la cuisinière, une américaine qui, avant de se mettre au vert à Merchers, a vécu grande vie. Et elle chante, d'une voix assez chaude, de vieux blues et quelques rocks softs, pendant qu'on déguste des buffets et un tex mex roboratif, mais copieux et agréable une fois ou deux l'an. Et, selon les amis de passage, on a droit à quelques prestations musicales inégales, car Tina offre généreusement à boire et à manger aux "artistes" de passage. Hier, Davy, le vieux rocker qui ressemble à Lucky Luke, et qui hante les lieux en poussant deux ou trois chansonnettes chaque soir, nous a donné un vrai récital car il avait pour l'accompagner un guitariste et un batteur. Et comme Davy, malgré ses 80 et quelques balais, a du métier, c'était vraiment sympa.

Dernier Tina's, dernière balade dans les bois car la chasse ouvre samedi prochain, derniers bains de mer (là on en a pour tout l'automne, en fait)... et reprises aussi. De nouveau des marches sur la plage, avec les retrouvailles avec "notre" source : au milieu du sable, un petit bouillonnement d'eau douce qui surgit au pied des grottes et nous emplit chaque fois d'une joie enfantine. On y trempe le doigt et on s'émerveille que le chien en boive.

De nouveau des apéros aux terrasses des cafés, des marées avec des amplitudes fortes qui permettent la pèche aux crevettes, des mûres dans les bois, bref un ensemble de petits rien qui vous éclairent la vie pour pas un rond !

5 semptembre... 20h33... puis 20h34 : c'est fini !

Et, hier soir, LE moment unique : celui où le soleil se couche à l'horizon, en passant très exactement sur le phare de Cordouan. Pas vraiment unique, car, vous vous en doutez, il y en a deux par an : un à l'aller (vers le mois de mars) et un au retour (celui du 5 septembre !). Mais, il faut être là, il faut que le temps soit clair et dégagé... et, pour réussir à le prendre en photo, il faut que l'appareil soit chargé. Or, la dernière fois, je n'avais à disposition que mon téléphone portable et j'avais été, à ma grande honte et en vous l'avouant ensuite, obligée de faire une retouche pour "imiter" Cordouan sur le soleil ! Bien triste comme subterfuge... et hier, j'ai encore failli le rater, car cela dure 5 minutes maximum, c'est fou ! On voit le soleil rouler vers la mer, à toute allure. On a envie de regarder, et pas vraiment le coeur à aller chercher l'appareil photo. C'est pour cela que le phare est déjà presque sorti de son orange, et que vous n'avez pas droit au moment bien centré qui nous émerveille. Mais là, foi de Michelaise, il n'y a aucune retouche sur la photo.