mercredi 11 novembre 2009

HOMMAGE A "MON" POILU

Le mien, il s'appelait Félix, né en 1894, il avait tout juste 20 ans quand commença la grande Guerre. Il l'a faite dans les tranchées, celles de toutes les campagnes, et n'a été démobilisé que longtemps après le 11 novembre 1918.
Il appartenait au 13ème régiment des chasseurs cyclistes et crapahutait dans la boue avec son vélo pliable sur le dos, en plus des armes et de l'équipement.


Lulu Sorcière rendant hommage aujourd'hui à l'argot et à l'artisanat des tranchées, je suis allée chercher ce petit panier dans lequel on range depuis toujours les clés, petit panier réalisé par mon grand-père pendant sa période de démobilisation. Il avait appris à faire de la vannerie avec du raffiat tressé et nous avons conservé quelques uns de ces petits ouvrages émouvants, dont celui-ci dans lequel on jette chaque jour nos trousseaux multicolores. Hommage au soldat Félix, qui a souffert pour la France et dont tous les compagnons sont morts sur les champs de bataille. Ils n'étaient, je crois, que 2 survivants de sa compagnie, et pas mal amochés par les conditions de vie difficiles qu'ils ont supportées pendant 5 ans.

14 commentaires:

  1. Quel bel et émouvant hommage, Michelaise ! Merci pour eux !

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  2. Quand je pense qu'il y en a qui veulent faire table rase du passé, de l'Histoire... En tout cas, je suis épatée, Michelaise, de cette transmission de pensée entre ce petit cercle de blogueurs sympa (tu as vu, hein, chez Lulu, Enitram...) ! A très vite, je suis un peu par monts et par vaux en ce moment, en grand écart entre Alsace/jura, Bretagne, avec halte de temps en temps à Paris à guetter les arcs-en-ciel sans avoir le temps de publier !!!

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  3. Punaise c'est dingue mais notre poilu à nous est mort dès le début de la guerre en laissant une femme et 2 enfants dont mon père qui n'avait que 4 ou 5 mois... et avec Isa nous avons eu notre pensée aujourd'hui pour "lui et elle", car nous sommes persuadées de l'avoir connu tellement notre grand-mère nous l'a fait aimer !!

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  4. Le mien s'appelait Noël car né un 25 décembre.
    Il s'est engagé volontaire à 17 ans a été grièvement blessé dans les tranchées et ramenas sur Paris où il est resté plus de 6 mois à l'hôpital.
    Devenu militaire de carrière,durant la deuxième guerre,il allait à vélo la nuit avertir certaines personnes et leur conseiller de fuir car il avait un mandat d'arrêt les concernant pour le lendemain

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  5. Oui Enitram, c'est émouvant, il y avait pas mal d'hommages à nos anciens aujourd'hui
    Colibri, je me doute que tu es très prise et suis très contente d'avoir des nouvelles de toi... retrouvée grâce à Lulu !! vraiment sympa tu as raison ce "cercle" des blogueuses apparues !!!
    Ah Françoise, un Poilu mort pour la France, il y en a eu tant, et tant de veuves méritantes...
    Aloïs, le "tien" de poilu, la première ne l'avait donc pas dégouté !!! et il a oeuvré, anonymement mais au péril de sa sécurité voire de sa vie, de bien belle façon ensuite !

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  6. Ce matin j'étais devant le monument aux morts du village où ma petite fille va à l'école. Elle avait un peu le trac dans la voiture, me disant : "j'sais plus les paroles..." Pas facile de chanter La Marseillaise quand on a 7 ans. Pendant les "répétitions" le soir à la sortie de l'école, ou au cours de promenades, nous avions eu (comme l'an passé d'ailleurs) l'occasion de tester les paroles, revues et corrigées (involontairement) de notre hymne national.
    Je t'en offre ici un extrait :
    "Allons-z'enfants de la batt'ri-i-e, le jour de gloire est arrivé... Contre nous de la pyramide...."
    Elle y mettait tout son coeur et malgré quelques explications je suis quasiment certaine que sous les yeux émus des anciens, présents à la cérémonie du souvenir, elle a chanté avec ses camarades ces phrases qu'elle comprenait mieux que les paroles originales... ;-)

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  7. Il est des dates qui interpellent...
    Aujourd'hui nous fêtions l'anniversaire d'Adrien, le blog était en pénitence.
    Puis en passant devant le petit bureau de fortune récupéré dans une poubelle, mes yeux se fixent sur cet objet acheté au hasard des vide-greniers, objet auquel je suis très attachée par le symbole d'une époque ancienne bien difficile.
    L'idée bien sûr de vous en parler, chose faite, et puis en parcourant les blogs des unes et des autres, je me rends compte que nous sommes encore touchées par l'histoire de notre pays.
    Par contre je vois bien que pour mes enfants ce n'est qu'une journée supplémentaire de repos...
    Petitoune, dans le Gard, je me rappelle que nous allions au monument aux morts mettre des fleurs et qu'il était important d'y participer, l'école ayant le devoir de nous y amener.
    Sans toutefois vraiment comprendre le sens exact, voir tous ces beaux drapeaux flottés, ces personnes certaines handicapées, avec leur bérets, leurs décorations, cela faisait partie de nos devoirs de mémoire, même enfants.
    Quant est-il de nos jours: les derniers poilus disparus ne sont plus là pour nous rappeler cette terrible période de l'Histoire ?

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  8. Oh Oxy, j'en avais les larmes aux yeux de ta "petitoune"(je chipe le mot au commentaire d'Idées Heureuses, mais la boucle se boucle tellement joliment) chantant sa jolie version égyptienne de notre marseillaise...
    Quant à ton souvenir, Idées Heureuses, il est tellement au goût du moment, merveilleux qu'on t'ait appris cela enfant...
    Va savoir, pour nos enfants ce n'est qu'un jour de repos, mais nous sommes, nous, déjà les petits enfants de la grande guerre... mais je suis certaine qu'en lisant le commentaire d'Oxygène, tu seras rassurée sur ce devoir de mémoire qu'il nous appartient d'entretenir... et à en juger par la rapidité avec laquelle nous avons suivi Lulu, sans qu'il ne soit fait aucun appel au peuple pour cela, nous gardons vivant dans nos mémoires le souvenir des souffrances de nos poilus !

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  9. Je suis heureux de voir que malgré des approches très distinctes et des sensibilités qui à priori différentes nous avons ressenti la même émotion en ce 11 novembre.
    Pour ma part je donnais une formation a Faro dans la lumière de l'Algarve, et tandis que les stagiaires voulaient ouvrir la fenêtre parce qu'ils avaient trop chaud, je pensais au temps qu'il devait faire dans le Nord et en Lorraine au même moment!
    J'ai effectué hier un aller retour de 700 kms environ et suis rentré vers 23h mais il me semblait important de parler du 11 novembre, avec une mention de ces monuments aux morts désolants vus en Lozère où la liste des défunts est 10 fois supérieure au nombre total d'habitants.
    Oui, je suis heureux de cette modalité de communion autour de ton blog
    Bises.

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  10. La Lozère, dépeuplée, autrefois si riche en hommes et qui, de ce fait, a donné tant de ses fils à la France... Nous, contemporains qui ne supportons pas l'idée de "mourir pour... ", entre deux sentiments, l'hommage et l'horreur du "plus jamais ça"... alors que nous avons que ce "ça" arrive chaque jour encore en tous les points du globe... 11 novembre transformé en hommage aux morts de toutes les guerres, pourquoi pas ?
    L'Algarve, veinard, soleil, douceur de vivre, charme de cette pointe de l'Europe d'où l'on se sent prêt à partir vers tous les continents... cela fait passer les 700km !
    Et enfin Fred, oui, c'est surprenant n'est-ce pas ce petit cercle de blogueurs sensibles qui égrènent leurs propositions sur le thème du jour, pour le 11 novembre il y a eu pas mal de billets aussi (l'arc en ciel avait fait florès, mais c'était un sujet "facile" !)

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  11. Je suis toujours émue de lire l'âge de ces soldats "morts pour la France" et j'ai en horreur cette immonde expression pourtant fréquente : "il faudrait une bonne guerre"... Brrr, ça me fait froid dans le dos.

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  12. Moi qui n'ai que des poilus d'adoption, ceux de mes enfants, que des objets d'adoption, ce stylo et une petite cousette, je suis très émue d'avoir embarqué et porté le drapeau d'une petite troupe de bloggeurs !
    Michelaise, ça fait plaisir de voir ce panier vivre encore et toujours et tous les jours, et les émotions qui accompagnent la main qui vient y chercher les clés.

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  13. Tu peux être fière Lulu, ça a répondu "présent(e)s" sans hésiter un instant ! l'idée était super et nécessaire !
    Oui, ce panier fabriqué en 1918 a donc... 90 ans, et on pense toujours à celui qui l'a tressé ! dit "Pépé Félix" comme il se doit à l'époque !
    Astheval, il y a aura toujours des c... et ce genre de réflexion est à relever pour la désapprouver, quoiqu'il arrive, même si les c... doivent se vexer ! Tu as RAISON

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  14. un paysan tout simple, un paysan qui n'avait connu que sa ferme de Vassallieu, un paysan qui n'avait fréquenté l'ecole que les hivers car à la bonne saison le grand pére Pierre avait" besoin de lui" pour les travaux de la ferme ; un" vaillant "qui a 20 ans donnait le rythme à l'equipe des faucheurs----C'est ce brave garçon qui a 20 ans a été mobilisé et après un mois de classe s'est retrouvé au front, baîonnette au canon, en premiere ligne dans l'horreur------J'apprecie beaucoup ce rappel à la mémoire de ton grand père---
    Tout ce que tu dit est exact - j'ai peu de souvenirs car de sa guerre , il n'en parlait jamais---comme je regrette de n'avoir pas su poser des questions--

    ton oncle Andre

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