En mars 353 de nombreux lettrés se réunissent pour une fête exceptionnelle dans le Pavillon des Orchidées. L’endroit est entouré de sommets escarpés, de forêts touffues et de hauts bambous. Des ruisseaux d’eau limpide courent entre les rochers. Le temps est très clair ce jour-là et une brise bienveillante souffle. Tous ces fins érudits s’installent au bord d’un de ces courants sinueux et font flotter des coupes d’alcool sur des feuilles de courge. Le jeu consiste à les attraper et, après les avoir dégustées, à chanter un poème. Ils se laissent aller au plaisir du moment, admirant le paysage idyllique qui les entoure et inventent des textes qui resteront en Chine comme une référence poétique absolue durant des siècles.
Ces textes, calligraphiés, reproduits, illustrés, interprétés aussi, constituaient le fil directeur de cette exposition raffinée et didactique. Les organisateurs de l’exposition ont pris prétexte des poèmes du Pavillon des Orchidées pour donner à comprendre l’évolution et les différents styles de calligraphie, et toutes les richesses du pinceau chinois.
Un des immeubles les plus frappants de Bruxelles est un ancien magasin Art Nouveau, qui s’appelait Old England du temps de sa gloire commerciale. Le bâtiment a été transformé en musée des instruments de musique… nous n’avons pas eu le temps de le visiter mais le déjeuner au dernier étage, avec vue éblouissante sur la ville, valait à lui seul le détour.
Notre dernière exposition chinoise intitulée « A la croisée de l’Orient et de l’Occident » était consacrée à Wu Zuoren, un peintre né en 1908, qui fit ses études à l’Académie royale des Beaux-arts de Bruxelles. Autant dire que son style construit sur un apprentissage occidental des plus classiques, puis nourri d’une ardente observation des techniques chinoises les plus traditionnelles, offre une synthèse remarquable des influences réciproques des deux civilisations. Une façon intéressante de terminer notre séjour belgo-chinois !
Tu m'excuseras de ne pas commenter tous tes articles, mais comme j'ai tout vu, ça ne serait pas du jeu ;)
RépondreSupprimerSinon, c'est quand que tu te mets à la caligraphie (ou la peinture, si tu préfères) chinoise ??
PS : Super que vous soyez bien rentrés : j'avais un peu peur que vous ayez des problèmes de correspondance puisque votre thalys était annoncé en retard...
Merci Michelaise,pour cette balade "chinoise",qui c'est vrai ne fait pas trop partie de notre culture,
RépondreSupprimerPour parfaire ton initiation chinoise il ne te reste plus qu'à lire Passagère du silence de Fabienne Verdier,si ce n'est déjà fait et venir voir son exposition qui se déroule actuellement à Paris jusqu'au 9 janvier à la Galerie Jaeger Bucher,et un petit tour au Musée Guimet qui nous propose actuellement une exposition sur les Arts Sacrés du Bhoutan,autre livre,Le Cercle du Karma , de Kunzang Choden,premier roman qui nous vient du Bhoutan que je te conseille
Décidément, ce séjour à Bruxelles aura été vraiment riche. Cela donne envie !
RépondreSupprimerJ'ai un petit faible pour l'expression de ce panda. Il me fait penser à un livre pour enfants que j'ai lu il y a bien longtemps "Le voleur de pandas" (Alain Surget).
Koka, on a eu une peur rétrospective avec ces grèves !!! je t'ai envoyé un sms pour te dire qu'on était bien rentrés !!
RépondreSupprimerAstheval, le panda qui est là est un peu pour Koka, qui malheureusement ne l'a pas vu, elle est partie un peu avant nous, mais elle nous avait conseillé l'expo... et son animal fétiche n'est pas le panda mais le koala... pas très loin finalement
Aloïs, je note soigneusement tout cela, le livre d'abord que je n'ai pas lu, les expos ensuite car nous venons fin décembre à Paris, et la liste est déjà impressionnante !!! Mais foskifo, on va tenter de tout voir... y a une expo à Guimet qui est organisée dans le cadre d'Europalia, impossible de retrouver sa trace sur le site mais je pense que cela doit être celle dont tu parles !!
Bon je savais que le jour où on commencerait à s'intéresser à la Chine, on aurait du pain sur la planche !!