Problème internet toujours pas résolu, encore 15 jours m'annonce sans rire SFR : je suis toujours au régime "marches du centre social" et clé 3G (d'où une consommation limitée aux urgences) cela me gêne surtout pour venir sur vos blogs et je suis toute contrite de ne plus passer chez vous mais bon, toute panne a une fin, non ????
CIEL DE SAINTONGE
Toutes les sorties ne se terminent pas en eau de boudin et notre soirée à Fontdouce, mercredi dernier, a heureusement été, du pommelé du ciel saintongeais au talent des interprètes, une parfaite réussite.
L’abbaye de Fontdouce, pour moi qui n’ai pas de réels souvenirs d’enfance, fait partie, les filles, des souvenirs de votre enfance qui me tiennent lieu de passé personnel. A l’époque, certains 15 août, avant de célébrer le plus dignement possible avec cadeaux, gâteaux et feu d’artifice à l’appui, vos deux fêtes rapprochées (Marie et Hélène pour les non-initiés), je vous trainais au pèlerinage de Notre Dame de Fontdouce. Nous faisions à pied, accompagnant de la statue de Marie portée par des gitans qui chantaient à tue-tête dans les chemins creux, le parcours jusqu’à l’abbaye où une messe était dite en présence d’une foule assez nombreuse. Celle-ci, massée dans la salle capitulaire, attendait impatiemment notre arrivée incertaine, car nous trainions fort en route, tous ravis de chanter et de faire halte sous chaque chêne ou auprès des lavoirs et des fontaines. Il faisait chaud en ce temps-là au mois d’août !! Depuis 17 ans maintenant à cette cérémonie traditionnelle s’ajoutent, durant les jours qui précèdent l’Assomption, des concerts qui sont devenus un vrai Festival, sorte de pot pourri de goûts et de couleurs : des contes, du jazz et de la musique classique.
Vous connaissez tous le sort de nombreux édifices religieux à la Révolution Française : vendus comme biens nationaux, ils furent investis par des agriculteurs qui firent des églises leur grange à foin, des presbytères leur habitation et des réfectoires de moines celle de leur bétail. Les ancêtres des frères Boutinet furent naturellement de ceux-là. Ils eurent au moins le mérite d’éviter que les bâtiments ne soient transformés en carrière de pierre pour les constructions des alentours. Lorsque Jean-Pierre et Gérard héritèrent de l’abbaye, ils avaient respectivement 23 et 26 ans. Mais ils avaient le désir de réhabiliter les lieux et depuis 40 ans maintenant, ils y consacrent leur talent et leur énergie. Année après année, ils ont dégagé le parloir, la salle capitulaire, la chapelle basse, réhabilité les jardins, et, depuis 2006, décidé de déblayer du remblai qui l’emplissait, la vaste salle des moines située devant la maison actuelle. Un exploit technique qui a permis de mettre à jour et de reconstituer une vaste salle de 33 mètres par 11, jusque là totalement remplie sur près de 2 mètres de gravas et de terre. Toutes les parties hautes de cette salle ont pu être reconstituées grâce au talent de tailleurs de pierres émérites, et on a rajouté un plafond qui fait terrasse devant la maison, créant une superbe zone qui accueille mariages réunions, concerts et soirées diverses.
Mercredi dernier nous avions à 18h30, en vedette américaine, le jeune Guillaume Vincent, 18 ans, premier prix du Conservatoire de Paris avec la mention TB, primé au concours Long Thibaud, bref un petit prodige. Un concert complètement fou, il fait bon avoir 18 ans et l’inconscience de la jeunesse pour enchainer sans crainte la sonate funèbre de Chopin, un scherzo et les 24 préludes du même et la Rapsodie de Liszt. Une technique infaillible ou presque, car sur une telle somme de notes il faut bien admettre quelques ratés qui n’ont finalement aucune importance, et, sous-jacent, l’esprit concours, c'est-à-dire une interprétation pas encore vraiment personnelle, qui correspond à des normes attendues, voire stéréotypées. Quelques jolis moments de sensibilité, en particulier lors que 4ème mouvement de la sonate funèbre, permettent cependant d’imaginer que ce jeune homme a un avenir de soliste !
Après un agréable pique-nique sous les frondaisons du parc et sous l’inimitable lumière du ciel saintongeais, Bertrand Chamayou que nous avions rencontré chez Gérard, écouté à Meschers en trio mal préparé, mais jamais entendu en soliste, nous a offert un moment de pure grâce avec un programme d’une belle intensité et d’une originalité éblouissante. Du Liszt, « les années de pèlerinage, la Suisse », du Franck, et du Saint-Saëns, dont une « Etude en forme de valse » qui est un vrai feu d’artifice technique, autant d’œuvres qui mettaient en valeur son impeccable technicité et sa superbe musicalité.
Effectivement, la lumière du ciel saintongeais est unique, ta photo rend parfaitement la douceur oblique des rayons et l'harmonie des nuages...
RépondreSupprimerBon courage en attendant la bonne connexion...
Une soirée que je viens de partager avec toi avec beaucoup de plaisir Michelaise... Tu m'as donné envie d'entendre ce jeune musicien...
RépondreSupprimerLe ciel de ta première photo est extraordinaire. Un vrai tableau de maître.
Quant à tes filles j'ai raté leur fête, zut !... Embrasse-les pour moi.
Que j´aime ce ciel
RépondreSupprimerEspère que tu vas retrouver vite la Wifi.
A bientôt
Un joli ciel moutonneux!!!
RépondreSupprimerEt oui, le ciel (et la lumière) de saintonge est unique !!
RépondreSupprimerJ'espère que tes problèmes d'internet vont se résoudre très vite !!
Bisous
A tous mille merci, le ciel de saintonge me console de mes déboires internet, je n'aurai pas de connexion avant très longtemps car j'ai décidé de changer de FAI, un mois en panne cela fait TROP... lais il va fallloir 15 jours pour me brancher... merci de votre soutien
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