Quand on est à Venise, on a spontanément tendance à mépriser les gens autour de nous, mais nous avons tort, car s’il est vrai que, comme le disait Sartre, « l’enfer c’est les autres », force est de reconnaître alors qu’on est toujours l’enfer d’un autre. Venise inflige une blessure terrible à l'égotisme esthète, à tous ceux qui pensent qu’ils seront les seuls au monde à venir se recueillir sur la tombe de Monteverdi ou à prendre un billet d’entrée pour percer le mystère de La Tempête, le chef-d’œuvre de Giorgione.
Et ceux qui y vivent ??? La citation que je vous offre est extraite du billet « ma première fois à Venise » du blog "Italians do it better" de GF, publié après mon invite à raconter vos premières fois (enfin celle de Mandarine). Comme Dona Leon fait vivre Brunetti dans la « vraie » Venise, et non dans le parcours de pacotille qui sert aux touristes pressés à avoir « fait » la ville, certains vivent au quotidien avec les embarras qui vont avec, dans des sites célèbres, à l’année, ou, comme c’est mon cas, épisodiquement.
Mon propos du jour, sujet que j’avais réussi à éviter m’étant promis de ne pas vous infliger le billet annuel d’exaspération touristique, était en fait « comment survivre dignement quand on vit dans un lieu hyper touristique ? » J’ai, tour à tour, tenté l’humour, l’énervement, la lassitude, le soulagement. Même si c’est une fois par an, je finis par avoir l’impression de radoter. Et pourtant, c’est toujours aussi hallucinant, insupportable et long. La technique consiste, surtout en cette deuxième quinzaine d’août, à se reconnaitre entre « locaux » et à compter les jours en se disant « Plus que deux semaines, plus qu’une semaine… » mais le fait est là, pénible, toujours imprévu, et inévitablement insupportable. D’où nous vient ce malaise incontournable que rien ne peut effacer ?
La première raison en est le comportement totalement grossier des touristes du mois d’août : il n’y a qu’eux qui constellent le petit bois derrière chez moi de papiers gras, de canettes écrasées et d’étrons couronnés de papier rose. Cette année, on a dépassé les bornes, c’est devant mon mur, en pleine rue, que nous avons eu droit à l’excrément couleur Barbie dégénérée. Même les services municipaux de nettoyage n’en peuvent mais, tout occupés qu’ils sont à redonner chaque jour à la plage une allure supportable. Les bouteilles vides jetées dans les jardins, les tags qui fleurissent comme pâquerettes en alpages, les voitures garées devant votre portail pour descendre plus vite à la plage, les commerces impraticables, les cris, les pleurs d’enfants, les chiens pissant partout et les odeurs corporelles agressives dans tous les lieux mal ventilés, bref, tout cela vous rend la vie glauque. Toute votre volonté de n’en rien voir se heurte à chaque instant au côté envahissant de l’invasion fatale. Les aoûtiens sont redoutés car jamais, les touristes on connait par ici, personne n’ose se comporter avec un tel manque de civilité. La parade contre ces errances grossières consiste à rester cloîtrer derrière ses murs, en évitant soigneusement de sortir aux heures de pointe, qui durant le mois d’août durent à peu près 24h sur 24.
La deuxième raison tient au sort qui est fait, pour un simple caprice du calendrier, à notre lieu de vie. 11 mois sur 12, vous vivez dans un endroit qui semble à tout être censé un arrière-pays, un trou du c… du monde ainsi que certaine municipalité du joli village de Pont l’Abbé d’Arnoult a décidé d’appeler avec modestie son Festival. Les errants de l’été vous regardent comme des martiens à l’idée que vous puissiez survire là, quand les touristes auront quitté les lieux et que les rues auront retrouvé cette tranquillité qui leur semble mortelle. Ils compatissent même sincèrement sur ce qu’ils pensent être un sort insupportable : le calme, le vide, le silence. Et pourtant, durant ces 11 mois, l’endroit est sublime, un petit coin de nature préservé, des avenues larges et sobres, des plages battues par les vents et arrosées de soleil, des marées qui n’appartiennent qu’à vous, des magasins accueillants et des commerçants détendus.
Puis, brusquement, tout change et votre maison qui ne valait pas pépète à la location car personne n’aurait voulu vivre dans une telle paix, votre rue qui n’aurait jamais attiré la moindre voiture tant elle est hors des circuits habituels, tout cela devient, par l’effet magique d’une étrange élection au rang des lieux fréquentés, une foire insupportable où promeneurs et véhicules se pressent, encombrent, s’arrachent des places devenues improbables et s’invectivent avec un total manque de courtoisie. Le prix des denrées prend au moins 50%, les queues pour obtenir un simple pain ou un kilo de courgettes s’éternisent, les déplacements deviennent de vraies aventures. Les places sont rares voire inexistantes, les loyers sont multipliés par 10, par 20, par 100 qu’importe… cet endroit sans charme et sans valeur jusqu’au 30 juin devient le 1er juillet secteur de luxe, lieu tendance et villégiature de rêve. Comment tout peut-il changer ainsi, sans coup férir ? Cela a un côté assez déstabilisant, on perd ses repères et on ne sait plus ce que l’on vaut, envié, jalousé, vilipendé ou insulté même d’avoir la chance de vivre ici où tout est, depuis hier, échangé à prix d’or. On se retrouve propriétaire d’un endroit privilégié alors qu’on vivait au bout de nulle part. Et où aucun de ceux qui vous agressent n’auraient envie de passer leur année, prêt à vous plaindre d’y être contraint.
Puis, brusquement, tout change et votre maison qui ne valait pas pépète à la location car personne n’aurait voulu vivre dans une telle paix, votre rue qui n’aurait jamais attiré la moindre voiture tant elle est hors des circuits habituels, tout cela devient, par l’effet magique d’une étrange élection au rang des lieux fréquentés, une foire insupportable où promeneurs et véhicules se pressent, encombrent, s’arrachent des places devenues improbables et s’invectivent avec un total manque de courtoisie. Le prix des denrées prend au moins 50%, les queues pour obtenir un simple pain ou un kilo de courgettes s’éternisent, les déplacements deviennent de vraies aventures. Les places sont rares voire inexistantes, les loyers sont multipliés par 10, par 20, par 100 qu’importe… cet endroit sans charme et sans valeur jusqu’au 30 juin devient le 1er juillet secteur de luxe, lieu tendance et villégiature de rêve. Comment tout peut-il changer ainsi, sans coup férir ? Cela a un côté assez déstabilisant, on perd ses repères et on ne sait plus ce que l’on vaut, envié, jalousé, vilipendé ou insulté même d’avoir la chance de vivre ici où tout est, depuis hier, échangé à prix d’or. On se retrouve propriétaire d’un endroit privilégié alors qu’on vivait au bout de nulle part. Et où aucun de ceux qui vous agressent n’auraient envie de passer leur année, prêt à vous plaindre d’y être contraint.
Cette dure période de l’ « aoûtisation », du tourisme de masse et de l’invasion balnéaire est longue à supporter. Rien ne semble justifier pour nous, qui n’en vivons pas, les inconforts de cette presse touristique, les excès de comportement de ceux qui viennent ici vivre des vacances attendues et rêvées toute l’année, et forcément décevantes. Eux sont énervés, tout est prétexte à râler, la moindre contrariété engendre des cris, de revendications. Ils paient si cher qu’ils voudraient le faste. Et ils n’ont que la foule et le bruit, la cherté, l’inconfort, au mieux la commisération, au pire le rejet. Quant à vous, quelque soit le désir que vous affichiez de vous montrer au-dessus de l’agacement, au bout de quelques jours vous tournez au misanthrope, vous virez à l’ermite, vous sombrez dans la déréliction. Vos semblables vous exaspèrent, ils puent, ils sont bruyants, mal élevés, voleurs, vous cachez les poules et fermez les clapiers ; cette ambiance devient insupportable, et vous, vous devenez intolérant. Ou simplement claquemuré, claustré, caché. Seulement capable de compter sur vos doigts le nombre de jours qu’il vous reste à subir d’ici la fin du mois. Votre maison perdra alors les 9/10èmes de sa valeur, votre village n’intéressera plus personne, votre plage sera désertée, mais au moins, vous vivrez ! Enfin !!
Je crois qu’à Venise la «pollution touristique» est assez bien maîtrisée : la masse des visiteurs se concentre dans quelques lieux archi-fréquentés et les curieux qui baguenaudent ailleurs sont généralement des touristes cultivés et «bien élevés». Par contre la gestion des effluents, des déchets et de la circulation à moteur sur les canaux et la lagune est problématique. Tout comme celle des installations industrielles et celle du port pétrolier voisin…En tous cas ce n’est rien à côté de ce que l’on peut voir dans l’Italie du sud, en Sicile en particulier : par exemple la montée à l’Etna se fait par des routes dont les bas-côtés sont jonchés de sacs d’immondices abandonnés, de cadavres de chiens et d’autres animaux, de gravats jetés dans les fossés. J’étais il y a peu à Taormina et j’ai pu mesurer l’ampleur de la pollution marine : la station d’épuration de cette ville, une des plus touristique d’Italie, construite à grand frais grâce à des fonds européens, ne fonctionne pas et, cerise sur le gâteau, a été construite dans le delta du fleuve Alcantara lui-même soi-disant protégé dans le cadre, là aussi d’un programme financé par Bruxelles (programme Freemed).
RépondreSupprimerLa pollution «domestique», celle des gens sales, irrespectueux de la nature et des autres ne semble intéresser que ceux qui la subissent. Dans ma région où souvent les bas-côtés des routes et chemins regorgent de plastiques, de polystyrène en morceaux, de mauvaises ferrailles abandonnées, de sacs poubelles jetés depuis les voitures, de matelas crevés c’est le silence radio de nos amis écolos sur le problème. Et je ne parle pas du secteur HLM où la nouveauté est l’évacuation des déchets par la fenêtre. C’est très fréquent dans les quartiers dits «sensibles» de Nîmes, Montpellier ou Marseille. Lire à ce sujet cet article de Midi Libre :
http://www.midilibre.com/articles/2010/07/26/NIMES-Jets-de-poubelles-par-les-fenetres-les-locataires-refusent-de-payer-pour-les-autres-1323080.php5
Avignon n’échappe pas à ces incivilités, en particulier dans sa «ceinture verte» où l’agriculture et le jardinage plient devant les vols de récoltes et de matériels. Lire l’article de La Provence :
http://www.laprovence.com/article/developpement-durable/la-ceinture-verte-voit-rouge-a-cause-du-trafic-et-des-incivilites
Mais évoquer publiquement devant les élus ces problèmes qui nous pourrissent la vie est mal venu : nous nous rangeons ainsi dans le camp de ceux qui «entretiennent le sentiment d’incivilités» comme me l’a fait remarquer mon copain Vert qui fait le lien avec le «sentiment d’insécurité». Les 23 voitures brûlées depuis le début de l’année dans sa commune de 5000 h ne lui ont pas suffit…Allez, vous êtes encore au calme en Saintonge…Mais avec le réchauffement climatique on vous enverra peut-être bien quelques milliers de bronzeurs de culs en tongs, soiffards de mauvaises glaces et de beignets gras, avinés de soleils plombants et repus de culture à deux balles… histoire de faire un partage équitable. Sourire of course !
Ton article me rappelle ces quelques étés passés à travailler dans une friterie à proximité du Mont Saint Michel...
RépondreSupprimerQu'elle est belle et calme hors saison cette baie légendaire !
Toute ma solidarité, chère Michelaise, meme si un peu tardive, disons donc que je te l'adresse (très!) à l'avance pour l'année prochaine...
RépondreSupprimerTon billet, très intéressant et "quand meme" agréable à lire, m'a donné envie de... condividere i miei ricordi veneziani: il s'agit là surtout des souvenirs (merveilleux!) liés aux années quand mon fils étudiait à Venise. Je partais le voir (2h de train), le plus souvent à l'occasion d'une exposition qui m'attirait, en profitant -ce qui me faisait sentir née coiffée et titulaire d'un privilège éhonté- du status de vrai vénitien, si je peux oser le dire, qu'il avait acquis en très peu de temps, pas plus de quelques mois si je me rappelle bien... Ce qui se traduisait, d'un coté, dans les beautés plus ou moins cachées que je découvrais grace à lui et, de l'autre, dans le simple mais inestimable miracle de parcourir des chemins dégagés et silencieux, au meme temps très près et à quelques années-lumière du flux irrépressible et permanent des touristes: ça avait l'air de froler la magie parfois, comme les casse-croutes très "casalinghi" mangés dans des "bacari" connus et fréquentés que par les vénitiens... Bref, me balader avec lui avait l'effet de me débarasser de la mauvaise conscience de touriste (qu'en effet j'étais).
Pas besoin d'ajouter que aussi les maisons qu'il a habitées, des "normales" maisons d'étudiants bien sur (dans la dernière ils/elles étaient sept!)... étaient synonimes pour moi de cette sensation de privilège inoui; que ce soit grace à un petit jardin caché, à un sol "graniglia di marmo alla veneziana" mal-en-point mais authentique, ou bien à des anciens meubles sculptés meme trop sombres et massifs, à des stucs croulants qui dégageaient les siècles d'histoire d'une pièce ou d'un couloir, jusqu'à une gondole, garée dans un hall dont la lagune faisait évidemment partie elle aussi avec son doux clapotis...
Depuis des années mon fils habite à Bologne, où les occasions pour voir des belles choses (et pour en manger des bonnes) ne manquent surement pas. Mais Venise, ah Venise...!
Bon: "bando alla nostalgia!" Restons dans le présent, qui bizarrement est fait pour moi aussi, à partir de hier soir, d'une connection internet qui va et qui vient. Mais surtout va! J'essaie donc d'envoyer tout ça en croisant mes doigts.
Ciao, alla prossima!
Tu n'as pas essayé de vendre des glaces devant ton entrée...en y ajoutant du poivre ou du piment d'Espelette et en racontant que c'est la grande mode à Saint Tropez?
RépondreSupprimerTrêve de plaisanterie cela doit être fort ennuyeux et inconfortable,je m'imagine avoir une maison sur la promenade des Anglais...il faudrait que le festival d'Avignon soit à cette période, tu aurais l'occasion de fuir ton home, mais ce serait peut-être dangereux, il doit y avoir des effractions aussi.
Bref prends ton mal en patience, tout ne sera plus qu'un mauvais souvenir jusqu'à....
Ps J'ai mis un piano "spécial" pour Alter dans le papier sur la villa Kérylos, quand tu retrouveras l'usage du net...
Nous sommes un peu logés à la même enseigne.
RépondreSupprimerTu as pu te rendre compte que nous souffrons moins.
Ici c'est marche, visites,culture donc des vacances qui se méritent,c'est plus facile d'aller étaler sa "viande"sur une plage
Tes commerçants ne pratique pas le prix "locaux"?
Ici une fois pesé ils nous rajoutent quelques fruits,un aller-retour de saucisse,deux cabécous...
Et je crois qu'ils ajoutent les mains sur la balance des vacanciers.
Tu connais "et sans les mains c'est combien?"
Bonjour, Michelaise.
RépondreSupprimerHeureusement que les touristes ne liront pas ton billet...
Ou, s'ile le lisent, ils ne seront alors plus touristes et seront probablement de ton avis.
Mais tout de même, je crois que tu exagères un peu...
Et puis, ce n'est pas toute l'année.
Et ton paradis sera toujours un paradis.
Bonne journée.
Je t'embrasse.
Herbert tu as raison j'exagère un peu, et c'est vrai que 11 mois sur 12 c'est vraiment calme... j'avoue que cette année la crotte devant la porte, dans la rue donc, surmontée de papier rose... et puis, j'ai rebondi sur l'article de GF... bon, c'est la fin août, "ils" vont partir et ça ira mieux
RépondreSupprimerFrançoise, c'est tout de même plus calme chez vous, en tout cas en cette fin août. Tu as tout compris, ici la plage nous attire des foules vraiment négligentes et en plus, en août, ça s'aggrave... j'adore ton histoire du "et sans les mains" car en effet les prix montent, faut vivre avec un chiffre d'affaires réalisé sur 2 mois...
RépondreSupprimerSiu, c'est vrai que Venise, simplement en louant pour une semaine, dans un quartier sympa comme dorsoduro, on s'y sent déjà moins touriste... c'est le mouvement pendulaire qui rend les choses insupportables. En tout cas tu as eu de la chance que ton fils y fasse ses études car ainsi tu en as encore mieux profité...
RépondreSupprimerc'est drôle, quand j'ai lu "je prenais le train et en 2h j'y étais" j'ai pensé : Siu habite Bologna... et tu parles de ton fils qui vit à Bologne, mais pour toi, le mystère reste entier !!!
C'est vrai, même les italiens sont touristes à venise... qui, soit dit entre nous, commence à nous manquer, un peu plus de deux ans pour notre dernier séjour !
Bon quant à internet chez moi c'est de pire en pire, et nous sommes donc logées à la même enseigne, mais on résiste, et on arrive quand même à échanger... courage !
Siu, c'est vrai que Venise, simplement en louant pour une semaine, dans un quartier sympa comme dorsoduro, on s'y sent déjà moins touriste... c'est le mouvement pendulaire qui rend les choses insupportables. En tout cas tu as eu de la chance que ton fils y fasse ses études car ainsi tu en as encore mieux profité...
RépondreSupprimerc'est drôle, quand j'ai lu "je prenais le train et en 2h j'y étais" j'ai pensé : Siu habite Bologna... et tu parles de ton fils qui vit à Bologne, mais pour toi, le mystère reste entier !!!
C'est vrai, même les italiens sont touristes à venise... qui, soit dit entre nous, commence à nous manquer, un peu plus de deux ans pour notre dernier séjour !
Bon quant à internet chez moi c'est de pire en pire, et nous sommes donc logées à la même enseigne, mais on résiste, et on arrive quand même à échanger... courage !
Ouh astheval, ça devait pas être triste une friterie (déjà, bonjour l'odeur) près du Mont... le rêve quoi !!!! mais bon cela fait vivre beaucoup de gens courageux !! et tant pis s'ils appuient sur la balance !
RépondreSupprimerAh, povera me... déjà j'ai peur de me prendre trop d'espace avec mes commentaires, si en plus tes réponses à mon égard, chère Michelaise, sont du genre "avec les mains" -je veux dire doublées, comme dans ce cas- je crois que je vais m'enfuir, la queue entre les jambes!
RépondreSupprimerQuant à la ville où j'habite, je m'excuse mais je croiais qu'un clic sur "siu" aurait suffi à satisfaire ton éventuelle curiosité; je viens d'essayer et c'est ça qui parait sur mon écran, à droite de la photo: Ubicazione: Trieste.
Ah mais oui Siu, avec les mains, on continue comme cela !!! Bon, tu as raison je n'ai pas été très attentive quand je suis venue voir ton profil mais il faut me pardonner, mes rapports avec internet sont très perturbés en ce moment, et je passe toujours en coup de vent, c'est là qu'on voit combien on y passe de temps d'ordinaire...
RépondreSupprimerNon seulement tu parles fort bien français, mais en plus, tu "accroches" les expressions locales (le "avec les mains" d'Aloïs est vraiment régional !!!) fort à propos
Bon... Trieste j'avoue que je connais peu, pourtant Dieu sait que j'ai sillonné ton pays en tous sens, mais là, j'avoue avoir encore à découvrir.
RépondreSupprimerBien sur tu es pardonnée et en avance, Michelaise... "anzi": j'admire ton calme alors qu'à ta place, moi, je serais constamment furieuse; heureusement qu'entre-temps ma connexion a repris à marcher, je le dis tout bas et "toccando ferro", ce qui est bizarre d'ailleurs, nous on touche du fer, alors que vous, du bois: ein weites Feld, les coutumes linguistiques... Je crois d'ailleurs que l'expression "et sans les mains c'est combien?" a su si bien me capturer (me fasciner!) à cause justement des habitudes liées à Trieste, où tout est dialecte et argot. Claudio Magris lui aussi, par exemple, il parle normalement en dialecte, et ce qu'il a écrit une fois témoigne que de nos cotés on n'a pas peur de se moquer meme des plus grands: "...si racconta che un antico collega d' ufficio, sentendo dire che aveva scritto dei romanzi, esclamasse sorpreso: "Chi, quel mona de Schmitz?"" (Ettore Schmitz comme vous savez c'est le vrai nom d'Italo Svevo, et l'expression utilisée par son ancien collègue est aussi bien grossière que très courante, chez les triestins de jadis comme d'aujourd'hui).
RépondreSupprimerAhi ahi... coerenza, dove stai di casa?? Un jour je te/vous demande pardon du trop d'espace que j'occupe avec mes commentaires, le jour après je me répands encore davantage... Mais c'est surement pour rester fidèle à la devise "bon sens et déraison", qui apparemment me va très bien!
En tout cas tous mes voeux pour qu'à l'occasion de votre prochain séjour à Venise vous puissiez faire un saut jusqu'ici: ça me ferait vraiment plaisir.
Courage,Michelaise, ce sera bientôt fini! Vous avez raison cependant d'exprimer ce que vous ressentez. La tolérance devrait être remerciée par une attitude de courtoisie et de reconnaissance de la part des touristes.
RépondreSupprimerJe vous souhaite une fin d'été plus calme.
Anne