lundi 13 décembre 2010

CANARDS SUR ESTUAIRE

Quelques impressions de ce petit port d'estuaire où je suis allée chercher les copies que j'ai passé le week-end à corriger. Ce déplacement a constitué ma sortie du week-end et j'avais emporté mon appareil photo !Petit port comme tant d'autres qui jalonnent cette longue embouchure qui mêle, sans les mélanger, les eaux de la Gironde et de la Dordogne jusqu'à la mer. Le Médoc et ses vins mythiques rive gauche, et le Blayais rive droite. Riche en vignobles lui aussi.

C'est sur la rive droite qu'on trouve ces abris côtiers en retrait des terres, à l'abri de courants, qui surgissent entre les marais, au pied des falaises de plus en plus marquées au fur et à mesure qu'on se rapproche de Meschers. Quand le port n'est qu'une halte nautique, on parle d'un estey.

Tous ont un peu la même configuration : le port proprement dit, à fleur de prairie, au pied de la falaise. Une écluse qui permet de retenir l'eau à marée basse. Et un chenal qui serpente à fleur de marais, pour permettre de faire passer les bateaux vers l'estuaire proprement dit à marée haute. Des ports où il faut sans cesse surveiller les heures de marée pour pouvoir y accéder. Pas question de se tromper sur l'heure du retour, on en est pour une attente de 12h à faire des ronds dans l'eau.

Des ports où l'on voit encore quelques rares pibaliers, ces bateaux aux larges filets qui se déploient de part et d'autres de la coque pour piéger, à la saison, les précieux alevins d'anguille qui reviennent de la mer des Sargasses. Equipés d'un filet à mailles très fines, le pibalou, ils permettent de ramener les civelles, destinées soit à la consommation (de moins en moins, et là encore, une tradition culinaire se meurt) soit au marché asiatique, qui les achète pour faire de l'élevage d'anguilles. Pour éviter l'épuisement de l'espèce, car en prélevant ces alevins on affaiblit bien sûr la reproduction, la pêche est strictement règlementée, et le braconnage sévèrement puni. Les pibaliers sont devenus rares car il est difficile de vivre de cette activité très saisonnière qui demande des investissements importants.

Mais ce petit port, tout en lumières et reflets d'eaux, calme et tranquille, a une parcicularité qui fait son attraction dans la région et qui amuse beaucoup les touristes (et nous aussi d'ailleurs) : il est assidument fréquenté par les canards, qu'on nourrit, qu'on admire et qu'on photographie. Tant et si bien que les édiles locaux ont décidé, par mesure spéciale, de leur accorder la priorité sur les voitures :

Les spécialistes de la région auront trouvé le nom de ce petit port délicieux et plein d'humour !

14 commentaires:

  1. Encore une histoire de canard !
    A propos: il ne faut pas leur donner à manger (sauf grand froid par exemple). Cela les fragilise et augmente leur taux de mortalité. Pour sauver les civelles il n'y a qu'à acheter ces fausses pibales que l'on trouve à Andorre et probablement Espagne. Ce sont des sortes de lanières de surimi où l'on a même prévu les yeux. Seule une lecture attentive de l'étiquette du bocal détrompe. Mais bien des touristes gogos se font prendre...

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  2. Météo de la pancarte.....temps de chiens par un froid de canard, ..pas trouvé ce porc...ce port !

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  3. Ce ne serait pas à Mortagne sur Gironde que tu es allée chercher tes copies?
    Cela me dit quelque chose tes canards,cette route que nous empruntons depuis Blaye quand on nous annonce des bouchons sur l'autoroute.
    Le genre de billet qui t'aide à démarrer une journée qui va être longue,les reflets,les pibales,et puis cette histoire délicieuse de canards.
    Je suis surprise que les chasseurs ne ne soient pas insurgés!!!

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  4. Très bien, D´ACCORD, priorité aux canards.
    Enfin...

    Bonne journée

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  5. Roberto c'est tellement amusant d'apporter le pain dur aux canards !! si j'en juge par leur nombre sur le port de meschers, je ne sais s'ils sont fragilisés, mais faut dire qu'il y a un suivi dans l'apport de nourriture ! c'est le grand jeu local.
    Pour les fausses civelles, j'avoue que j'en fais une consommation assidue car je les trouve fort bonnes, j'y avais même consécré un article qui m'avait valu commentaire outré sur le sort des pibales :
    http://lepetitrenaudon.blogspot.com/2009/07/tout-pour-la-goule_28.html
    Oui Alba, enfin !!! et à Mortagne c'est vrai !
    Car Aloïs a trouvé, c'est bien de Mortagne sur Gironde que je parle dans ce billet... elle est INCOLLABLE Aloïs.
    Gérard, tu n'as pas trouvé le port mais tu as fourni tout un zoo, il faisait en effet ce matin là un temps de chien ! De jolies glissades sur la route pour aller là bas.

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  6. Ce panneau est vraiment très amusant et très original !
    J'espère que les copies n'étaient pas trop longues à corriger...

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  7. J'aime bien tes reportages sur ta région, certainement parce que tu as l'art de raconter, et puis pour moi c'est tellement l'inconnu !
    Pour une fois que les canards ont la priorité...
    Bonne soirée !
    Norma

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  8. Elles sont toujours magnifiques tes photos !

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  9. Votre copie est excellente Mimi ! :))

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  10. Toi, tu es allée chercher des copies dans un petit port de pêche et moi des coquilles SAINT Jacques !
    Toi tu en fais un billet comme toujours très intéressant et avec une pointe d'humour avec les canards, moi je te donne une recette si tu veux bien !
    L'histoire de deux ports de pêche à quelques kilomètres l'un de l'autre... Coincidence !
    Bonne soirée !

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  11. Bonjour, Michelaise.
    J'allais demander : comment s'appelle cet adorable petit port ?
    Et j'ai la réponse.
    Un petit port qui ne manque pas de charme, comme bien des petits ports, en effet.
    Mais tout de même, ces canards...après la bécasse..
    Bonne journée.
    Je t'embrasse.

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  12. prière de ne pas lire "priorité aux connards"... marre de céder le passage!

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  13. Herbert, c'était pour tromper l'ennemi le titre, bécasse, canard, même combat !!
    Enitram je vais aller voir ta recette de ce pas, on trouve de bonnes coquilles en ce moment, et tout à fait abordables
    Eh oui, Norma pour une méridionale c'est exotique l'Atlantique !!
    Asthevla si tu savais, trois jours pour finir par une moyenne de 6 ! le désespoir à la clé. Et une leçon de morale (ils ont 23 ans !!!) en bonne et due forme lors de la remise des copies.
    Merci Monsieur Chic, j'ai une bonne note alors ?

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