ESTUAIRE PARTAGE

 Un quidam hilare a accepté de nous photographier sur la terrasse de Talmont, je floute son visage par correction ... Mais vous dévoilerai son gentil minois et son site si elle m'autorise à le faire en commentaire !

Je n'avais pas osé en faire un billet, mais j'ai quand même envie de vous raconter en deux mots la joie que m'a fait l'une d'entre vous, dans ce club très sympa que, virtuellement mais avec parfois un petit tour dans la réalité, nous formons, nous les copinautes.

Elle passait pas loin, et nous avons décidé de nous rencontrer. Histoire de vérifier que la sympathie éprouvée par billets interposés était bien réelle. Qu'on le veuille ou non, ces billets nous révèlent et ceux ou celles qu'on choisit de lire régulièrement ont des affinités avec nous. C'est ainsi que nous avons papoté dès les premiers instants comme deux vieilles amies, ravies de se "re"trouver. Des goûts communs, une vision identique de la vie, des valeurs partagées, voilà ce qu'impulsent ces échanges où l'on choisit ses interlocuteurs parce que ce qu'ils montrent ou disent vous plait !

Je me suis un peu posée en pythie de l'estuaire, il fallait bien défendre l'image de marque de ce blog où je vante sans cesse les menus charmes de cet endroit paisible. Je l'ai trainée de carrelets en marais, en passant par le port de Meschers, pour finir à Talmont qui nous a offert ses plus beaux atours au soleil couchant. J'aurais aimé lui faire découvrir tant d'autres lieux, tant de petits détails cachés aux touristes qui passent trop vite.

Et savez-vous ce que j'avais décidé de lui faire pour l'accueillir ? Une râpée bien sûr. C'est simple à préparer, la préparation peut attendre, et pendant que ça cuit tout seul, cela vous laisse le temps de parler. Parler, nous le fîmes tant et si bien, que soudain une épaisse fumée noire surgit de la cuisine et arriva jusqu'à nos narines. Nous étions au soleil sur la terrasse, en train de siroter du cidre ! J'aurais dû être honteuse, d'autant que j'avais en face de moi une spécialiste de cuisine gastronomique et raffinée. Que nenni, nous avons piqué un fou rire digne de deux gamines en vacances, sauvé ce qui était sauvable de cette galette brûlée, et continué notre repas et nos bavardages sans coup férir.

Nous avons parlé de vous tous comme nous aurions parlé d'amis communs, nous avons échangé impressions, confidences et anecdotes avec un naturel que seule la complicité des blogs peut faire naître. Le soir Alter a voulu rentrer très vite après le travail pour avoir le temps de la rencontrer et le dîner, pas cramé mais agrémenté d'une sauce verte inspirée d'Autour du Puits, s'est déroulé comme si nous nous étions toujours connus. J'espère qu'elle reviendra bien vite, lors d'un de ses prochains périples, pour visiter d'autres recoins de l'estuaire !