CHIC ET CHOC bis !

Chic et Choc le retour,  cette fois-ci pour vous parler de mon amie Siudegonde, la petite sioux italienne qui m'honore de commentaires rédigés dans un français époustouflant (Siù est autodidacte en langue française et elle s'exprime par écrit avec une élégance et une précision rares) mais qui n'a pas, ou plus de blog. Siù c'était Garibaldi, et son surnom de Siudégonde lui vient de Sainte Radegonde, la patronne de l'église de Talmont dont le nom l'a amusée !

Sous le titre "une photo, vieille photo, de ma jeunesse" elle s'est proposée pour jouer avec Chic :

" Pour moi l'année du bac c'était 1968 et j'ai commencé ma "révolte contre l'autorité" dès que j'ai mis le pied à T...  (institut supérieur d'....), en entrant chez un coiffeur et en lui disant "mi faccia bionda !" Tu peux en voir les résultats dans les 2 premières photos, alors que la troisième remonte à la fin de la deuxième année de cours, quand j'étais revenue (plus ou moins...) à la raison, et en tout cas à ma couleur de cheveux naturelle.
J'aimerais bien que d'autres copinautes envoient leurs photos, je trouve que c'est souvent amusant et instructif de découvrir comment les personnes qu'on connaît aujourd'hui étaient dans le passé, même si les photos - de ces temps-là comme d'ailleurs d'aujourd'hui - ne donnent qu'une image assez partielle de nous-mêmes...
Les 4-5 ans..."autour du bac" ont été pour moi, je crois, les meilleurs. Là j'ai vraiment savouré la vie, d'ailleurs j'avais lutté longtemps avec mes parents pour obtenir de continuer mes études, et en plus pour aller le faire à 600 km de T.... Et j'étais bien... liberté, enthousiasme, amours... quand j'y pense, c'est un sens de vie vraiment vécue, de plaisir et de grande joie qui vient me remplir.
Alors que mon époque littéralement vilain petit canard était plutôt disons avant mes 16 ans, jusque-là je n'existais pas, tout à fait transparente pour les garçons, même les deux dont j'étais tombée follement amoureuse, et la souffrance était féroce, sans issue. Je me rappelle parfaitement à quel point elle était aiguë, et en plus à cet âge-là on s'imagine qu'elle sera à jamais... affreux, vraiment à ne souhaiter à personne.
Encore une chose : ce sont tout simplement les mots "comme les anneaux d'une chaine" qui m'ont fait m'en souvenir, à propos de la ferraille que je porte autour du cou dans la photo prise à la festa delle matricole (celle du bas) : comme l'argent n'abondait jamais trop, nous achetions nos chaines, de tous genres et mesures, en quincaillerie, et en plus on s'amusait beaucoup à composer nos parures... beata gioventù !".

Merci Siù d'avoir accepté de participer au jeu et je ne sais si tu feras des émules, car j'ai l'impression que beaucoup d'entre nous n'ont pas de souvenirs émus de cette adolescence inconfortable.

Si vous avez envie de jouer un peu, je vous publie, avec son autorisation, la photo ado d'un autre copinaute, il ne vous reste qu'à découvrir lequel !! L'année du bac a été pour lui, vous le comprendrez aux jolis oeillets qui ornent la photo, l'année du permis ! Allez c'est facile, il n'y a pas tant de messieurs dans notre entourage ! Et comme il lui est arrivé de publier des photos de lui sur son blog, on le reconnait ! En tout cas, c'est apparemment plus simple pour les garçons que pour les filles d'avoir eu 18 ans !!!

Juste un petit sourire pour terminer : Mandarine, qui affectionne les grandes jupes un peu babacool et l'air post Woodstock, avec le sentiment sans doute de se démarquer d'un classicisme ambiant qui lui paraît, forcément, ringard, a été très étonnée de voir sa maman arborer à 16 ans des tenues qu'elle ne renierait point !! Et mieux encore, d'entendre que ces grandes jupes colorées avaient été confectionnées de ses blanches mains, car on n'en trouvait guère dans les magasins à l'époque. On a du mal à concevoir que ses parents ont été jeunes, ont eu des enthousiasmes ou des passades qui ressemblent aux vôtres et qu'ils ont, simplement, changé, évolué parce qu'on ne peut en rester toute sa vie au Larzac revu et corrigé façon Pasternak !!! Car la photo de gauche, avec cette allure slave qui contraste avec les yeux charbonneux de la gitane de droite, c'était l'époque de ma passion pour le prix Nobel mythique que je trouvais furieusement craquant ...