du 4 au 26 juillet
12h15 - durée : 1h05
La Petite Caserne
Résumé du spectacle
Cette pièce à l’humour abrasif met en scène Richard et Sarah, couple sous apparence (??) heureux en mariage.
Seulement, certains après-midis, Sarah reçoit Max, son amant. Richard le sait et s’en accommode.
Qui est cet amant si peu dérangeant ?
A quels jeux pervertis jouent donc Richard et Sarah ?
Cette pièce d’Harold Pinter met en scène les faux-semblants et les évitements d’un couple bourgeois apparemment libéré des tourments de la jalousie.
Mon avis
Difficile d'en parler : nous étions 5 dans la salle, et il semble que nous ayons eu droit à une version considérablement raccourcie (à peine 50 minutes, au lieu des 1h 05 prévues par la troupe... et de l'heure et demie que dure normalement la pièce). On ne peut pas leur en vouloir, jouer devant 5 péquins n'a rien de très exaltant, et une troupe a besoin d'un "vrai" public en face d'elle.
Ceci étant, l'ensemble de ce que nous a offert la compagnie "Comme c'est bizarre" était convenable quoiqu'un peu frustrant. Les deux acteurs jouaient de façon plutôt acceptable mais la mise en scène était minimaliste. Bon, vous me direz, Pinter et son jeu au chat et à la souris pour traduire les futilités d'un couple encore jeune qui a besoin de pimenter son quotidien, c'est frivole. Oui, certes, mais pas tant que cela : une petite dose d'acidité, quelques grammes de mystère et une mise en valeur du texte auraient ajouté un plus à ce grand classique du théâtre, beaucoup plus intense que ne le laisse penser une lecture trop linéaire de la pièce. C'est une pièce difficile et souvent incomprise, qui bouscule les conventions et fouille les êtres jusqu’à révéler leurs failles. Il faut jouer sur cette écriture ambiguë où rien n’est dit, mais tout est exposé. Une interprétation au premier degré laisse le public sur sa faim, ou avec l'impression d'avoir vu du boulevard. L'affiche est plus subtile que la mise en scène : on peut en conclure que l'ensemble est meilleur que ce que nous avons eu.
ESSAÏON-AVIGNON
Résumé du spectacle
Une forêt,
Une nuit de pleine lune,
l’été,
deux personnages en fuite,
une femme en robe de mariée,
un homme qu’elle ne connait pas.
Mon avis
Il y a une idée, voire une bonne idée qui forme la trame de cette pièce. Le jour de ses noces, une jeune femme, Elsa, tente d'échapper à un époux caractériel doublé d'une belle-mère omniprésente et d'autant plus insupportable que son fils l'adore et l'adule. Elle s'évade en compagnie d'un invité au mariage qui, lui aussi, semble avoir pas mal de choses à fuir.
La performance des deux acteurs, qui interprètent chacun plusieurs personnages, est excellente. L'intrigue se laisse découvrir avec plaisir mais le texte est plutôt pauvre et, malheureusement, décevant. Mais surtout, la logistique, changements permanents de décor à vue, menés par les deux acteurs en direct, est trop pesante : cela finit par procurer une impression d'ennui, cela casse le rythme de la pièce et finalement le propos est plus cinématographique que théâtral.
La performance des deux acteurs, qui interprètent chacun plusieurs personnages, est excellente. L'intrigue se laisse découvrir avec plaisir mais le texte est plutôt pauvre et, malheureusement, décevant. Mais surtout, la logistique, changements permanents de décor à vue, menés par les deux acteurs en direct, est trop pesante : cela finit par procurer une impression d'ennui, cela casse le rythme de la pièce et finalement le propos est plus cinématographique que théâtral.
4 au 26 juillet
relâche les 6, 13, 20 juillet
18h45
durée : 1h30
Théâtre du CHÊNE NOIR
Résumé du spectacle
Dans Le Prince Travesti - manière de conte de fées qui cache sous la langue la plus délicieuse la voix la plus délictueuse, manière de rêve (ou plutôt de cauchemar) toute tissée de secrets, de désirs, de menaces et de terreurs, où évoluent, dans un pays de carton-pâte, dans un palais-prison labyrinthique en lequel, lorsqu'ils ne sont pas en train de s'y perdre, sans cesse s'espionnent, princes, princesse et méchant ministre - nul n'est qui il est. Mais le devient. Par le théâtre. Le Prince Travesti, spectre incandescent d’un étrange soleil noir en pleine idéologie des Lumières, met en scène le théâtre même.
Mon avis
Peut-être un peu trop d'effet dramatisants ?? Peut-être quelques imperfections, une voix trop haut perchée, quelques gestes approximatifs ... mais, enfin, une pièce ! Du théâtre, avec acteurs, costumes et mise en scène, et, même si l'intrigue est ténue et le propos léger, un texte : sapristi que cela fait du bien ! Des secrets, des menaces, du travestissement, de la drôlerie, que tout cela remonte le moral du spectateur de base. Traitée façon roman-noir plutôt qu'en marivaudage, la mise en scène insiste sur les intrigues de pouvoir, les caprices des puissants et les chausse-trappes de l'amour. Le parti-pris de Mesguich donne du corps à la pièce et c'est vraiment un spectacle à recommander,
4 au 26 juillet
21h30
durée : 1h20Théâtre littéraire du VERBE FOU
Résumé du spectacle
Une intrigue policière et politique sur fond d'amour passionnel !
Une jeune reine vit dans le souvenir de son époux, victime d'un attentat le matin de leurs noces. Depuis, elle s'est retirée du monde et attend la mort. Celle-ci lui apparaît sous les traits de Stanislas, jeune poète anarchiste qui fait irruption dans sa chambre pour la tuer. Mais un amour fulgurant va submerger les deux héros, prisonniers d'un univers étouffant où l'un et l'autre finiront par trahir leur cause.
Mon avis
Pour ce dernier spectacle de la journée, encore une agréable surprise : un texte, que je ne connaissais pas, dont la teneur poétique et l'intensité font du bien à entendre. J'avais, allez savoir pourquoi, un peu peur que cela soit démodé : que nenni, et l'étrange dialogue de ces deux destins opposés, cet amour fulgurant qui rapproche deux êtres que tout sépare, est intemporel et fort. La mise en scène, classique, se fait discrète et fidèle, au service du verbe. Les acteurs servent parfaitement cette intrigue romantique et ample. Bref, un grand et beau moment de théâtre.
Le prince est noté ! Et pourquoi pas l'aigle !
RépondreSupprimerMais oui, Eimelle, pourquoi pas l'Aigle : c'est super courageux de monter cette pièce de Cocteau et il faut soutenir les troupes qui osent !!! et le théâtre du Verbe Fou aussi.
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