
L'histoire a commencé, comme il se doit, grâce à Madeleine, enfin plutôt Pascal qui avait vu que la bibliothèque de Saint Georges proposait aujourd'hui un "goûter littéraire". Le samedi Pascal, comme Michel travaille, et il a suggéré à sa femme d'y aller avec moi.
Nous voilà parties, pleines d'entrain, un peu à la bourre, et nous fonçons vers la première porte ouverte. On nous accueille à bras ouverts, on nous donne deux tickets, que je mets dans ma bouche pour chercher un peu de monnaie au fond de mon profond sac. Un jeune homme vendait un programme et présentait à la générosité des spectateurs une petite corbeille... Je fouille, je farfouille, je trifouille et près de moi Madeleine sautille et déclare au jeune homme : "vous êtes le plagiste ?"... Il ne comprend pas trop, elle ajoute "ben oui, vous êtes pieds nus". "C'est pour spectacle"... le spectacle ? quel spectacle ??? "Et bien la comédie musicale que vous venez voir". Aïe, on s'est trompées de porte ! Et il m'a fallu rendre mes deux tickets baveux avant de repartir en pouffant, laissant derrière nous des acteurs un peu médusés et vaguement vexés. Dans le centre, pourtant juste au-dessus de la biblitohèque, personne ne peut nous renseigner.

C'est, autour de Sixtine l'héroïne, l'histoire entrecroisée du chien Dalton, recueilli comme on se jette à l'eau contre la solitude et de sa sœur américaine, Jeanne, qui bat la campagne sans trop savoir ce qu'elle cherche en un road movie titubant et décalé. Autour de cette succession de chassé-croisés dans le temps et dans l'espace, se tisse une intrigue attachante, dont la fin m'a un peu déçue, mais qui dépeint avec minutie, une certaine dose d'humour et une langue bien travaillée, une éternelle adolescente exilée dans un paysage apparemment hostile et pourtant si proche.
Fanny Brucker nous a lu quelques extraits de son livre, raconté avec beaucoup d'humour la vie d'une toute jeune auteure, de salons en manifestations littéraires, toutes très parisiennes et fort prévisibles. Et, histoire de bien nous prouver qu'elle n'avait pas de nègre (elle, au moins ! car il semble que ce soit la pratique la plus couramment répandue en matière de publication par les temps qui courent), Fanny nous a cité de mémoire des pans entiers de chapitres, retenus à force de les avoir travaillés !
ça ne m'étonne pas de vous 2 ! bon je retiens ce titre...
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