mercredi 3 juin 2009

L'ETREINTE DE PENELOPE

D'abord... d'abord il y a Pénélope : sa présence, son charme, sa beauté indiscutables et qui vous font entrer dans le film dès les premières images. Paradoxalement ce sont celles de sa doublure dont elle va récupérer la place pour envahir l'écran, l'espace et imprimer à ce film sa personnalité charismatique.
Ensuite, il y a Pedro, son art consommé de la caméra, de l'histoire, même farfelue, de la respiration des images. Il rend dans ce film un hommage délicat sensible au cinéma et manie en outre les nombreuses mises en abyme (les photos, la cécité, le film dans le film, la scène de la rupture et tout ce que j'ai raté !) avec un talent jubilatoire. C'est élégant, comme toujours, mais de plus en plus travaillé, sans affectation ni lourdeur.
Enfin, il y a un scénario brillant : un hymne à la passion, à la fatalité, on est tenu en haleine sans pour autant être noyé par les invraisemblances. C'est comme un puzzle à reconstituer, c'est foisonnant d'idées et de mystères, c'est drôle, intense, dramatique, bref c'est troublant et séduisant.
Je pourrais en faire un long discours, mais place à la caméra, place au silence des salles obscures, allez vite le voir et le revoir (n'est-ce pas Marie... comme Volver!!), et laissez-vous séduire par l'émotion qu'Almodovar manie avec un talent toujours renouvelé. Même moi, qui ne suis pas fana des redites, car je trouve souvent qu'à la deuxième vision, privée de la découverte, je suis souvent déçue, j'ai très envie de le revoir. Les scénarios imbriqués, les personnages doubles, les références multiples me réservent sans doute encore des surprises !
Je parlais, vous l'avez deviné, d'"Etreintes brisées" !

8 commentaires:

  1. Je compte bien le voir très bientôt ce film... et le revoir. J'attendais avec une grande impatience sa sortie, et j'ai trop hâte !

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  2. J'espère que tu ne seras pas déçue !

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  3. J'irai bientôt... dès que j'aurai un week-end un peu moins studieux à l'horizon !

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  4. Il faut aussi que je vois "Femmes au bord de la crise de nerfs" avant, n'est-ce pas ?

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  5. Sans affectation ni lourdeur, tu dis ?!!! J'ai le droit de dire que je n'aime pas, mais alors pas du tout, que je finis par détester, même ? Pour moi, rien de nouveau chez Pedro, ni dans le traitement de ses thèmes obsessionnels, pas facile, certes, mais chez lui ça devient vraiment lourdingue, je trouve. Rien de nouveau non plus dans son cinoche, ni dans ses acteurs (cela dit, Pénélope, canon, comme d'hab) ! Le we dernier, déjà, la discussion était houleuse autour d'une table, avec mes amis, sur le sujet. En fait, il n'y avait que quelques femmes qui ont aimé, surtout la psy (je vous l'ai déjà dit, il y en a toujours une qui arrive à se glisser dans une tablée !) qui a essayé de démontrer en long, en large et en travers pourquoi il fallait aimer ce film, sans convaincre beaucoup, d'ailleurs. Et ce qui m'a rassurée sur mon imperméabilité à son discours, c'est que, plus tard dans la conversation, à propos d'un événement très anodin de sa vie, son fils, furieux, s'est tourné vers elle en lui disant "mais, Maman, tu n'es pas psy du tout !". C'était trop tordant... J'ai d'autres anecdotes comme ça sur les psy (quoi, mais non, je n'ai rien contre eux, mais je les repère très, très vite dans une assemblée, c'est tout !)...

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  6. Ah mais là alors, BRAVO... bien sûr que tu as le droit de ne pas aimer, car Almodovar peut-être exaspérant. Pas question de te convaincre qu'il FAUT aimer ce film. Pedro a du talent, il en fait un usage qui peut déplaire et c'est heureux, cela veut dire qu'il a de la personnalité.
    Quant aux psys égarés dans les tablées, je t'avoue que je ne connais guère, mais ceux que je croise sont des gens peu intéressants aussi. Un peu désolée au passage que ta psy ait aimé Etreintes Brisée, ça me gâche le plaisir ;-)

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  7. Bonsoir Michelaise ! Je viens de lire plusieurs de tes articles sans y mettre de com car je suis vraiment très en retard dans mes lectures, mais je fais une pause pour Almodovar... J'ai vu le film la semaine dernière avec ma fille et j'ai vraiment beaucoup aimé. Je me disais que j'en parlerais sur mon blog, mais je ne sais pas résumer correctement et je n'ai pas le talent de donner envie comme tu l'as fait toi-même. Il est évident que tout le monde ne peut pas aimer. Moi j'ai passé une très bonne soirée de cinéma. J'y ai aimé l'amour, l"amitié et l'émotion que l'on sent à fleur de peau. C'est beau, c'est bien joué. Merci d'en avoir si bien parlé !

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  8. Et voilà Almodovar, on aime ou on déteste... c'est ce qui fait son charme quand on aime !

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