mardi 26 janvier 2010

MAREE BASSE


Le titre, c'est Alter qui l'a trouvé... Nous nous promenions dimanche, profitant des rayons du soleil joyeusement revenus, ravis de mettre enfin le nez dehors après des jours de réclusion... Réclusion, travail à outrance, problèmes divers, la vie va comme elle va, mais parfois certaines périodes sont difficiles et on compte sur ses doigts les jours qui sont supposés vous rapprocher d'une période plus douce. Mais là n'est pas le problème ! Le souci, c'est que des cycles comme celui-ci ne sont pas très porteurs en terme d'inspiration "bloguistique".
Je déambulais donc, mon éternel téléphone portable à la main, et avisant une troupe de canards en train de se chamailler pour quelques miettes de pain apportés par un visiteur du dimanche (c'est la grande activité dominicale sur le port de Meschers !), j'agite mon ersatz d'appareil photo, cadre tant bien que mal une image floue, et déclare pour excuser cette activité aussi inutile que ridicule "Faut bien que je trouve un sujet pour mon prochain article"... comme si j'allais consacrer un article à vous parler des canards sur le port de Meschers !

Alter, imperturbable, m'assène :
-Tu l'appelleras Marée Basse
- ???
- Et oui, la marée est bien basse...
- Certes mais ce n'est pas très photogénique, de là à en faire un article ?
- Ah, si, pour des parisiens en tout cas, c'est exotique.
- !!!
- Et puis, cela veut dire "manque d'inspiration"
Voilà, il a trouvé mon Alter, parfois on manque de sujet... et on fait "les marronniers de l'été"... Plein de compassion, il ajoute :
- Tu leur as déjà parlé des petits ports de l'estuaire ?
Mais non, je n'en ai jamais parlé, cela me semble tellement évident !
Les petits ports de l'estuaire, vous savez celui qu'on s'est mêlé de vouloir défendre pour lui conserver son authenticité, "sont nés à l'embouchure des Esteys, affluents du fleuve soumis aux marées. Leurs cales et berges empierrées permettaient l'accostage des gabarres et des yoles, mais aussi des barques à fond plat remontant les canaux qui s'enfoncent dans les terres.
Ils ont connu, à compter du XVIII° siècle, grâce au transport des produits agricoles et en particuliers viticoles, un essor économique qui dura 2 siècles. Si le transbordement de passager,s offert par plusieurs compagnies maritimes pour les rallier depuis Bordeaux à Royan, disparaît progressivement après 1950, la pêche est restée une activité traditionnelle"
Selon Wikipédia, il existe une quarantaine de ports sur la Gironde : des ports industriels en minorité mais le plus souvent visibles, des ports de plaisance et des ports de pêche naturels. Ces ports sont le plus souvent en retrait dans les terres pour être à l'abri des courants. Ils prennent place dans les anciens marais de la Gironde. Ces petits abris naturels sont tous peu ou prou construits selon le même principe : les quais, les écluses, les cales de mise à l’eau sont généralement en pierre, les pontons, les estacades, les échasses des carrelets qui s’alignent à proximité sont en bois, et tout autour, l’herbe et la végétation sont omniprésentes. Authentiques havres de paix, étonnantes haltes à l’ambiance très « nature » il faut les découvrir à pied, à vélo ou bien sûr en bateau.


Je cite encore Wikipédia :
La pêche dans l'estuaire de la Gironde est surtout une activité centrée sur les poissons migrateurs : aloses, maigres, anguilles et lamproies,et surtout les petites crevettes blanches caractéristiques des estuaires.
La pêche de la pibale est une grande tradition dans l'estuaire, c'est aussi la plus lucrative. Ces alevins d'anguilles sont pêchés dans l'estuaire grâce à des chalutiers portant de grands filets latéraux, les « pibalours ». Ces embarcations sont aussi nommées "bateaux libellules". Depuis les années 1980, la pibale est vendue sur les marchés asiatiques et bénéficie d'une forte valeur ajoutée. Mais la ressource s'épuise et de moins en moins de pibales remontent l'estuaire de la Gironde.
La lamproie et l’alose se pêchent au printemps. La lamproie est cuisinée à la bordelaise dans son sang et du vin. Enfin, la pêche au maigre est très prisée et insolite dans l'estuaire. Ce poisson se reproduit dans l'embouchure de la Gironde au niveau du Banc des Marguerites. Le mâle pousse des grognements qui alertent les pêcheurs : c'est une pêche « à l'écoute ».

La pêche est très répandue le long de l'estuaire. On retrouve de nombreuses cabanes sur pilotis le long des rives permettant de descendre un filet carré (le carrelet) à l'eau. Le terme de carrelet s'applique également à la cabane de pêche. C'est une pêche au hasard (on remonte régulièrement le filet et on n'utilise aucun appât) pratiquée par les amateurs.
La pêche de l’esturgeon enfin, est totalement interdite depuis 1982. À partir des années 1920, l'esturgeon - appelé localement créa ou créac - était pêché afin de récupérer le précieux caviar. Mais, du fait de la destruction des lieux de ponte (gravières de Dordogne et de Garonne) et d'un pêche excessive, l'espèce est en danger de disparition. Depuis les années 1980, un effort de sauvegarde de l'espèce a été mis en place dans l'estuaire ; mais sans grand succès.

12 commentaires:

  1. J'avais aperçu la marée basse puis elle a disparu
    La revoilà !!
    Depuis les Vosges avec mon petit appareil c'est un peu sportif
    J'espère que la marée sera toujours là à mon retour
    D'ores et déjà je dirai que les pibales resteront toujours pour moi un produit merveilleux quant à la lamproie nous on ajoute des poireaux
    Tu vois Michelaise j'en connais un peu sur ton estuaire

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  2. Et les sirènes? Elles sont où chez vous? Nous on les cherche...en Méditerranée et on ne les trouve toujours pas.
    Cela me rappelle qu'à 15 ans j'avais un jeune galant de rencontre avec qui on allait à la plage avec les parents, il était très timide et moi j'avais des cheveux très bruns, très longs, très épais... et voilà que je me baigne, les cheveux lâchés au gré des flots bleus et que ce jeune homme timide me dit...
    Attention, per-son-ne ne rit...
    -" Tu as des cheveux de sirène".
    Je l'avais oubliée cette courte histoire, comme quoi de parler de la marée basse et des ports de chez vous, c'est pas mal.
    Merci Michelaise.
    Merci Alter.

    Au fait,comment s'appelait-il ? Il doit avoir 60 ans, il était un peu plus âgé et il faisait du foot, c'est tout ce dont je me rappelle et j'ai la larme à l'œil tellement je ris!

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  3. Ton inspiration est venue au cours de la promenade, des carrelets on en trouve aussi en Loire Atlantique et en Vendée, quant aux gabarres elle naviguent sur la Loire et le Cher en Touraine.

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  4. Bonsoir Michelaise. Cette marée basse si joliment illustrée et -au départ- bien nommée n'en est pas une en réalité. Que de belles découvertes tu nous proposes encore aujourd'hui. Ton Alter est un précieux allié qui te donne de si bons conseils... Je trouve votre complicité et votre complémentarité très touchantes.
    Bon, je suis épatée par ton homme, mais je suis aussi, de façon beaucoup plus matérielle, épatée par la qualité de tes photos. Ton téléphone portable est vraiment incroyable. Tu es sûre qu'il ne fait pas le repassage aussi ??? ;-)
    Tout ce que tu dis des petits ports nichés à l'intérieur des terres est une belle incitation à la découverte de ta région. Quant à la pêche il est vraiment important de protéger les espèces sauvages si on ne veut pas les voir disparaître totalement. Nous consommons bien du cochon d'élevage et non pas du cochon sauvage...; alors pourquoi ne pas manger uniquement du poisson d'élevage pour que les ressources naturelles se refassent une santé...?
    PS : J'aime beaucoup la photo du carrelet. C'est une image tellement particulière et comme la carte d'identité de ta région. A conserver à tout prix aussi...

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  5. Je trouve que tu les manipules plutôt bien, autant ton téléphone portable que ton stylo. ;-)

    Contrairement à certains, je ne trouve rien d'extraordinaire aux oeufs d'esturgeon, aux cuisses de grenouilles, au cailles etc. Je m'écarte un peu du sujet je crois. ;-)
    Revenons au caviar. Peut-être ne suis-je pas assez raffinée dans mes goûts culinaires ????
    Je suis toujours attristée de constater que des espèces sont en voie de disparition.

    Merci Michlaise pour le temps que tu as passé à très bien informer.

    Bonne soirée.

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  6. tiens les falaises de Meschers ça me rappelle mes vacances il y a 10 ans

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  7. Ravie Bergson de vous faire revivre un souvenir de vacances qui furent, je le souhaite, heureuses !! merci de votre visite ....
    Do, je crois que c'est un peu normal de ne pas nécessairement raffoler du caviar : pour mes 40 ans, autant dire il y a fort longtemps, Alter m'avait offert une petite boite de caviar... de la gironde bien sûr... et même l'ustensile pour le présenter sur un lit de glace, chicos et tout !!! j'ai toujours l'ustensile en question qui n'a jamais resservi, et j'ai conservé la petite boite qui contenait les précieux grains... mais comme toi, n'étant pas une fana des oeufs de poisson, je n'ai pas vraiment raffolé du mets... et suis prête à m'en passer durablement !! J'en ai remangé 6 grains un jour de façon très sympa : c'était lors d'une manifestation à Mortagne, et le producteur local nous offrait vin blanc frais et quelques grains déposés dans le creux au-dessus du pouce qu'on appelle la tabatière : c'était très marrant, mais pas de quoi en faire des gorges chaudes !
    Martine je suis ravie que cette histoire t'ai rappelé un souvenir enfoui, qui a l'air de t'avoir bien fait rire, cruelle sirène !!! Nous avons nos sirènes ici, que crois-tu... je te renvoie à un billet qui parle de la BD qui décrit de la Sirène de Meschers !!!
    http://lepetitrenaudon.blogspot.com/2009/06/rosier-leau-de-mer.html
    Je crois qu'Oxygène l'avait commandée, cette BD, directement auprès de l'éditeur signalé par un lien dans l'article !!
    Ah oui, Gérard, ces embarcations et ces modes de pêches sont assez identiques sur les fleuves à estuaire je pense, et la Loire présente un peu les mêmes caractéristiques.
    La conservation des carrelets, comme carte de visite, est une réalité qui a pris forme après la tempête de 99... en effet toutes ces fragiles constructions ont beaucoup souffert de cette tempête, et finalement ce fut une occasion des les restaurer, de les remettre en état, et ils n'ont jamais été aussi beaux !!!
    Que oui, ALoïs tu connais bien ma région, dont finalement tu n'es pas si éloignée... mais j'espère pourvoir te la faire mieux découvrir encore un jour prochain !!! l'avenir nous appartient pas vrai....
    PS Martine, si tu retrouves le nom de ton amoureux transi, séduit par la chevelure de naïade, n'hésite pas à passer un appel à témoin !!!!

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  8. Que de souvenirs, à la vue de ce carrelet, et souvenirs de vacances aussi à Blaye avec son petit port et les bonnes crevettes toutes fraiches cuites avec un peu de fenouil...merci

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  9. Pour un article "sans inspiration", je le trouve très intéressant ! Ce que j'aime le plus dans les ports, je crois que ce sont les bruits qu'on peut y écouter...

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  10. Oui, Aloïs, les poireaux et le chocolat dans la lamproie. Un petit secret sur la disparition de Marée Basse, n’incrimine pas ton engin magique qui te permet de suivre nos blogs depuis les Vosges (je suis pliée de rire, on dirait que les Vosges c’est un endroit totalement éloigné de toute civilisation !!). Je prépare parfois plusieurs articles quand je sais que je vais être trop occupée et que j’ai un peu d’inspiration, et Marée Basse avait une semaine. On peut programmer la parution en date et heure, à condition de ne pas faire de fausse manip. Ce qui m’est arrivé avec Marée Basse et du coup il est paru et je l’ai supprimé !
    Maïté, va vraiment falloir venir faire un petit tour sur nos falaises car je vois que vous avez belle et jolie nostalgie de la région… ce n’est pas si loin tout de même !! pour les crevettes, fenouil et surtout anis étoilé… et, si on n’en a pas, on peu mettre une goutte de pastis dans l’eau de cuisson. Mais le plus marrant dans les crevettes, c’est de les pêcher !!
    http://lepetitrenaudon.blogspot.com/2009/10/gourmandises.html

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  11. En somme, je n'ai jamais vu de vraie marrée. Celle de Honfleur se vois à peine ! Ou je ne m'abuse. Où j'y étais aux mauvaises heures.

    Mon rêve : * le Mont St Michel*. Il faudrait, une fois que je fasse avec la France, ce que j'ai fais au Japon : vadrouiller du nord su sud et du sud au nord.

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  12. Ces photos me rappellent un bien bel après-midi du mois de février dernier.

    Encore merci Michelaise de ton hospitalité et de ces bons moments passés ensemble.

    Alba
    Blogger va-t-il fonctionner ?

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