Je reconnais que les scènes rugbystiques sont, au choix, trop longues (pour ceux qui ne sont pas fans de ballon ovale), ou manifestement pas professionnelles malgré l'entrainement intensif des acteurs (pour ceux qui ont l'habitude d'être au coeur des mêlées internationales par la voie des caméras surpuissantes dont les terrains sont actuellement équipés).
J'admets bien volontiers que les bruitages sont d'assez mauvais goût, surtout durant la finale et que l'approche de Clint est désarmante de naïveté en la matière.
Pas de lézard, c'est du vrai soap : avec une réalisation efficace, voire emphatique (la séquence où François Pienaar et ses joueurs visitent l’ancienne prison de Mandela, à Robben Island, atteint des sommets de kitsch), nappée d’une musique sirupeuse qui met le paquet pour susciter des frissons d’émotion, on obtient une sorte de grosse machine irrésistible, et parfaitement attendue.
Mais j'ai ADORE. Na... tant pis pour les puristes, esprits chagrins et autres empêcheurs d'adorer Eastwood en rond, j'ai frétillé de joie pendant 2 heures. J'assume ! Pas sûre pour autant que vous aimerez aussi, à peu près certaine que vous trouverez ça trop long, mais nul n'est obligé de s'imposer le pensum pas vrai, même s'il est d'usage d'aller voir "le dernier" Eastwood.
Si tel était le cas, ce serait cependant dommage de rater Invictus, le poème de WE Henley qui a inspiré le titre du film, poème dont je vous livre la traduction littéraire, extraite j'en suis désolée pour les puristes (je n'ai rien trouvé sur Encyclopedia Universalis !!), de Wikipédia qui vous offre, outre l'original en anglais, deux autres traductions littérales plus proches du texte initial.
Dans la nuit qui m'environne
Dans les ténèbres qui m'enserrent
Je loue les Dieux qui me donnent
Une âme à la fois noble et fière.
Prisonnier de ma situation,
Je ne peux pas me rebeller,
Meurtri par les tribulations
Je suis débout, bien que blessé.
En ce lieu d'opprobres et de pleurs,
Je ne vois qu'horreur et ombres
Les années s'annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.
Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme,
Je suis le maître de mon destin,
Le capitaine de mon âme.
Le poème, écrit par Henley sur son lit d'hôpital alors que, atteint de tuberculose des os, il venait d'être amputé d'une jambe à 25 ans, est l'expression puissante d'un stoïcisme qui impose d'être fidèle à vos convictions malgré les épreuves qu'il faut surmonter avec courage et détermination. On dit que ce serait le poème préféré de Nelson Mandela.
Je ne l'ai pas encore vu.
RépondreSupprimerLes garçons ont beaucoup aimé même si ils ont trouvé "qu'ils jouaient" très mal au rugby!!
Je pense qu'il serait dommage que je passe à côté de cette leçon de tolérance
Magnifique poème
Oui ils jouent très mal au rugby
RépondreSupprimerMais finalement le rugby n'est qu'un prétexte
Un beau film, même si, comme toujours avec Eastwood, c'est un peu trop consensuel... cela fait du bien
:) En tous cas je trouve le choix de Matt Damon excellent. Acteur excellent (tout court) d'ailleurs. Tu te souviens de "Will Hunting" ? un film génial
RépondreSupprimerJe n'en dirai rien aujourd'hui puisque je vais le voir demain.
RépondreSupprimerBonne soirée
pas encore vu ce film, dans un avenir proche çà sera fait, c'est dans le planning vu tout le bien qui en ai dit.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerNi fan de rugby et peu pratiquante des salles obscures, je me suis attardée sur le poème qui me remue les tripes surtout lorsque l'on sait dans quelles conditions il a été écrit certes mais quel tremplin pour ceux qui souffrent et qui désespèrent ! Merci
Chacun son truc... moi j'ai vraiment bien aimé pendant une heure et demi, et je me suis fait c... pendant la demi heure restante, sans que ça suffise pourtant à tout gâcher... J'ai vraiment trouvé que les scènes de match s'éternisaient en longueur, avec des bruitages ratés : voir toutes les pénalités au ralentit, c'était de trop !
RépondreSupprimerGérard et Martine, on saura bientôt si vous avez aimé !!
RépondreSupprimerT'as parfaitement raison Koka, la dernière demie heure n'en finit pas et les bruitages sont odieux... mais j'ai aimé le film quand même, comme toi...
Moun, merci de ton commentaire, et c'est vrai que, même si pas fan de rugby, tu aimeras le film quand il passera à la télé, surtout que tu pourras couper la dernière demie-heure qui n'apporte rien !!
Chic c'est vrai de Matt Damon est excellent... Quant à Morgan Freeman il est parfait
Moi aussi j'ai beaucoup aimé ce film (je n'avais jamais vu une mêlée de dessous !!! génial !) et très beau film !
RépondreSupprimerDimanche nous sommes allés voir "océan", j'avais peur de trouver ça trop long moi, les animaux en film eh bien non très belles images...
J'ai adoré ce film comme la plupart de ceux de Clint Eastwood ! même s'il a des défauts, quel magnifique hommage à Nelson Mandela, le message est assez bouleversant, les deux acteurs principaux sont formidables et bien que je ne sois pas fan de rugby, j'ai vu sans déplaisir les scènes de match... je suppose que des puristes doivent y trouver à redire, qu'importe le rugby est juste un prétexte...
RépondreSupprimerC'est absolument cela, le rugby n'est qu'un prétexte et on aurait tort de cracher dans la soupe, un bien sympathique prétexte (là c'est la fan de rugby qui parle, car ce film montre aussi les "valeurs" du rugby telles que nous y sommes sensibles). C'est l'hommage à Mandela qui prime et il est très émouvant. Bienvenue Catherine !
RépondreSupprimerCe film ne me tentait pas du tout, je n'irai pas le voir au cinéma je pense et attendrai qu'il sorte en DVD (ou autre technologie moderne dont le nom m'échappe...). En revanche, ce poème est vraiment touchant, merci de nous l'avoir fait découvrir.
RépondreSupprimerbravo pour votre blog:)))
RépondreSupprimerune tranche de ma vie
de vagabond poète
dédiée à Nelson mandela
le plus grand
rêveur équitable
de la planète
Pierrot
www.reveursequitables.com
www.enracontantpierrot.blogspot.com
qu'est-ce qu'un être humain? C'est un être de lumière à intentisé variable. Allumer un rêveur, c'est nourrir de son propre feu un rêve à trop faible intensité de lumière. Etre allumé par un rêveur, c'est être aspiré par l'intensité de la lumière de l'autre. Chacune de mes chansons non normative fut une histoire vraie, inspirée par l'une ou l'autre des deux situations décrites dans ce paragraphe.
UN JEUNE HOMME DE BONTÉ
Un jour j’ai demandé
à un jeune africain
réfugié à Sept-îles
comment il voyait demain
ce jeune de 17 ans
m’a dit bien simplement
je rêve de retourner
dans mon pays maltraité
pour être reconnu
nationalement
comme un homme de bonté
REFRAIN
une chance qu’y pleuvait à sciau
sur ma guitare et mon chapeau
parce que mes larmes me lavaient l’corps
entre Sept-Iles et Bécomo
perdu dans l’parc
d’une route de bois
et d’orignaux
COUPLET 2
moi qui ai donné mes biens
qui marche mon pays
adoré des étoiles
et même de la pluie
il a suffi d’une phrase
d’un jeune noir en extase
pour que brille dans la nuit
sa clé du paradis
je me ferai mendiant
nationalement
pour chanter, ce jeune homme de bonté
COUPLET 3
y a très peu d’africains
qui demeurent à Sept-Iles
qui ont les yeux brillants
et bientôt 18 ans
qui marchent dans la rue
qu’on traite en inconnu
qui font l’ménage la nuit
dans une usine perdue
si vous le rencontrez
serrrez-lui la main
en lui chantant mon refrain
Pierrot, vagabond céleste