Samedi, dans la traditionnelle émission fétiche de votre papa "La rumeur du monde", Régis Debray et Xavier Darcos débattaient en un improbable dialogue sur le thème de la "fraternité". Et le premier, qui déplore dans son dernier ouvrage (le Moment Fraternité) le triste effacement de la parente pauvre de notre devise républicaine, s'en est pris à la communication. Moi qui revenais de cette pitoyable conférence mal ficelée sur le sujet, j'ai apprécié à sa juste valeur son subtil distinguo entre la transmission qui se fait dans le temps et la communication qui se "limite" à l'espace.
Et quid de nos blogs ? L'espace et le temps ! On nous trouve par l'espace, recherche sur Google d’occurrences qui font aboutir sur un blog dont l'auteur nous accroche, et cela se perpétue dans le temps, fidélité à ces propos croisés au hasard d'une tentative de documentation.
Pour nous, les blogueurs, le temps devient la composante nécessaire de notre survie, il nous faut être présents tous les jours pour garder nos lecteurs et cette fidélité nous aiguise les sens : sens des mots pour Koka et ses poèmes improvisés selon les heures et la couleur du temps sens des formules pour Lorenzo et sa quête perpétuelle des nouveautés ancestrales à Venise ou à Bordeaux, sens des images pour Moun qui s'éveille le matin pour piéger les vibrations du ciel ou les coquetteries de ses fleurs, sens de la curiosité pour Emilie qui s'amuse chaque jour des travers de ses "petits suisses", sens du goût ou de l’œil pour ceux qui nous livrent recettes et tours de main pour le plus grand bonheur de nos papilles... Quant à moi, je me fais l'effet d'être une besogneuse de l'anecdotique et du futile, quelques riens montés en neige pour vous servir votre brouet quotidien de pensées éphémères. On se livre, un peu, beaucoup, avec discrétion ou modestie, on s'amuse, on partage...
Il y a aussi nos lecteurs, tellement importants et tellement inconnus, fugaces ou lointains. Il y a ceux qui commentent, ah si vous saviez, vous qui lisez sans rien dire combien nous, les blogueurs, nous aimons recevoir un petit signe de la main de loin en loin. Il y a ceux qui s'y sont mis, et ceux qui s'y mettront, ceux qui ont abandonné et ceux qui n'osent pas, tous persuadés qu'ils sont de n'avoir rien d'intéressant à dire... Et pour de vrai, qu'y-a-t-il d'intéressant dans nos élucubrations quotidiennes ? Il y a ceux qui nous suspectent de complaisance et autosatisfaction, choqués dans leur approche de la pudeur et de la réserve : pourtant un blog, ce n'est pas un journal intime, c'est autre chose, sans ambition, simplement des images ou des mots à la mer, des liens éphémères qu'on n'essaiera jamais de concrétiser, une zone impalpable de partage, ni transmission, ni surtout communication. Échange humaniste simplement.
Et quid de nos blogs ? L'espace et le temps ! On nous trouve par l'espace, recherche sur Google d’occurrences qui font aboutir sur un blog dont l'auteur nous accroche, et cela se perpétue dans le temps, fidélité à ces propos croisés au hasard d'une tentative de documentation.
Pour nous, les blogueurs, le temps devient la composante nécessaire de notre survie, il nous faut être présents tous les jours pour garder nos lecteurs et cette fidélité nous aiguise les sens : sens des mots pour Koka et ses poèmes improvisés selon les heures et la couleur du temps sens des formules pour Lorenzo et sa quête perpétuelle des nouveautés ancestrales à Venise ou à Bordeaux, sens des images pour Moun qui s'éveille le matin pour piéger les vibrations du ciel ou les coquetteries de ses fleurs, sens de la curiosité pour Emilie qui s'amuse chaque jour des travers de ses "petits suisses", sens du goût ou de l’œil pour ceux qui nous livrent recettes et tours de main pour le plus grand bonheur de nos papilles... Quant à moi, je me fais l'effet d'être une besogneuse de l'anecdotique et du futile, quelques riens montés en neige pour vous servir votre brouet quotidien de pensées éphémères. On se livre, un peu, beaucoup, avec discrétion ou modestie, on s'amuse, on partage...
Il y a aussi nos lecteurs, tellement importants et tellement inconnus, fugaces ou lointains. Il y a ceux qui commentent, ah si vous saviez, vous qui lisez sans rien dire combien nous, les blogueurs, nous aimons recevoir un petit signe de la main de loin en loin. Il y a ceux qui s'y sont mis, et ceux qui s'y mettront, ceux qui ont abandonné et ceux qui n'osent pas, tous persuadés qu'ils sont de n'avoir rien d'intéressant à dire... Et pour de vrai, qu'y-a-t-il d'intéressant dans nos élucubrations quotidiennes ? Il y a ceux qui nous suspectent de complaisance et autosatisfaction, choqués dans leur approche de la pudeur et de la réserve : pourtant un blog, ce n'est pas un journal intime, c'est autre chose, sans ambition, simplement des images ou des mots à la mer, des liens éphémères qu'on n'essaiera jamais de concrétiser, une zone impalpable de partage, ni transmission, ni surtout communication. Échange humaniste simplement.