vendredi 30 novembre 2007
PETIGNAC A JURIGNAC
jeudi 29 novembre 2007
L'ADDITION... ET UN BOUCHON SVP !!!
Donc j'assume, vaille que vaille, les étonnements des dames à peine armées d'un CAP comptable devant l'inaptitude de ces futurs bacs plus deux à séparer une facture de doit d'une facture d'avoir ou à distinguer le haut et le bas d'une enveloppe de format commercial. En m'excusant pour eux, en les remerciant de leur patience, bref, pas toujours bien agréable comme rôle.
Donc, et puisqu'il faut faire bref, visites de stage, et comme je voulais emmener Michel essayer des pianos à queue, je l'ai emmené avec moi. Il fallait bien le dédommager de la corvée qui consistait à m'attendre dans la voiture et à supporter ensuite mes lamentations sur fond de "oh là là, le niveau baisse". Nous avons donc ouvert le Gault et Millau, et dégoté une petite auberge sympa au fin fond de la campagne mansloise (près de Mansle pour les non initiés). Après avoir hésité entre divers plats aussi alléchants que des rognons de veau aux morilles ou des coquilles Saint Jacques aux pleurottes, nous avons opté pour le menu du jour, avec le plat du jour et le dessert du jour. Autant dire le menu basique à 10 euros (j'ai honte m'a dit Michel, ils ne rentrent pas dans leurs frais à ce prix là) où, entre une savoureuse salade composée et uen crème brûlée de derrière les fagots, nous avons vu dégusté un jambonneau aux lentilles, rond, grillé, doré, moëlleux, fondant, une petite merveille de simplicité au fumet enivrant. Mais il fallait bien laver la honte de Michel et nous avons opté pour un Moulis qui à lui seul valait plus cher que nos deux menus ! Il a transformé notre "menu du jour" en petit festin... Mais bien sûr, alcoolémie maîtrisée et conduite raisnnable obligent, nous n'en avons bu qu'un verre... Déjà suffisant pour égayer l'ambiance ! Alors, et ce sont les nouvelles moeurs qu'il faut ABSOLUMENT pratiquer pour continuer à faire de la gastronomie sans mauvaise conscience, nous avons demandé un bouchon et emporté le reste de la bouteille... Courage, faites comme nous, c'est la première fois qui est la plus difficile, on se sent un peu bête avec son litron sous le bras en sortant. Mais honnêtement, si on arrive à franchir le premier pas, c'est une solution tout confort pour tous : le restaurateur qui vous vend une bonne bouteille sur laquelle il gagne mieux sa vie que sur le "menu du jour", et vous, qui pouvez arroser votre repas dignement mais sobrement... et en prime, le soir ou le lendemain, vous terminez votre bonne bouteille qui vous rappelle de bons souvenirs. Essayez, vous verrez c'est tout simple et on n'a pas l'air idiot en emportant sa bouteille, au mieux on affiche son civisme et son bon sens.
lundi 26 novembre 2007
POUR OU CONTRE ?? NON !!! AVEC...
Article de Sud Ouest sur la réunion du 23 novembre
Le forum des lecteurs du Sud Ouest
Article du 15 novembre dans le Monde
PROJET : Le Verdon vu par le Port Autonome de Bordeaux dans ses projets les plus fous :
(pour les non initiés, le PAB, allié de la CCI de Bordeaux, et accessoirement de la CGT (???) dans cette histoire, ce sont "les méchants")Et voilà à quoi ressemble Le Verdon à l'heure actuelle, sans 4 Gas et ses cuves méthanières :
Pendant ce temps, dans le privé, Emilie décidait de soutenir le mouvement des fonctionnaires : "Aujourd'hui grève des fonctionnaires contre la baisse du pouvoir d'achat... je ne compte plus le nombre de témoignages de citoyens que j'ai entendus ou lus et qui gagnent moins de 1600 euros par mois, et qui démontrent par A + B que c'est impossible de vivre comme ça (même si bien entendu on sait qu'il y a pire).
Et bien c'est ce qu'on va voir, aujourd'hui, parce qu'on est en démocratie, je fais grève ! Je suis présente, mais je fais connaître mon opinion et mon soutien aux fonctionnaires, car ce n'est pas une histoire de public ou privé, ou bien encore de gauche ou de droite c'est un fait, une majorité d'entres nous a du mal à finir les fins de mois !
Voilà, donc j'attends les réactions de ma supérieure... et de mon patron... bon honnêtement je ne risque pas grand chose ! Après tout on est en démocratie :-)"
Elle en a été pour ses frais Emilie, personne, ni son patron ni sa supérieure, n'ont daigné s'apercevoir qu'elle "faisait grève", et il n'a été question de RIEN, surtout pas d'augmentation de salaire... comme si personne n'avait vu ses panneaux. Heureusement que ses collègues, un peu craintifs et vaguement admiratifs lui ont apporté un certain soutien moral... une d'entre elles lui a même dit, avec une pointe d'envie "Toi tu as des couilles dis-donc !"... Bravo Emilie !!! Voilà un compliment qui prouve qu'en ce bas monde, tout est très relatif...
jeudi 22 novembre 2007
BLUES QUARTET
mercredi 21 novembre 2007
LA BOITE A IMAGES
Toujours le même problème avec Allen, controversé ! Les uns disent que c’est nul, les autres crient au chef d’œuvre, du genre « c’est de loin son meilleur film ». L’avantage c’est qu’on y va sans avis préconçu. Et qu’ en sortant on peut dire « bof bof », sans passer pour un crétin. J’avoue que l’histoire aux relents de tragédie grecque vue par un américain qui se pique de philosophie parce qu’il a quelques visées existentielles, ne m’a pas convaincue. Je me suis prise plus d’une fois à penser « et si c’était un jeune réalisateur qui nous offre ce brouet, et non un Woody consacré, nous les trouverions bine maladroites, bien malhabiles ». L’intrigue est mal ficelée, mais bon, Allen fait des fables morales et on peut admettre qu’il donne dans l’invraisemblable. Les deux acteurs principaux jouent avec sensibilité et talent, et donnent aux rapports fraternels une vraie profondeur. Par contre, les rôles secondaires sont empotés et peu crédibles, ce qui est agaçant. Mais surtout, ce pauvre Woody est trop superficiel : quand il fait une comédie, l’humour et l’esprit font passer la sauce. Mais quand il donne dans le tragique, cela manque de consistance, et il a l’air de se prendre trop au sérieux. Ceci dit, si vous décidez d’aller faire votre devoir et de voir votre Allen annuel, ce sera sans surprise, ni désagréable ni à crier au miracle, visible sans débordement !
La veille, la salle était comble pour l’américain intello (ou supposé tel) de service : la pub, la réputation, le mythe ? Ce soir, Michel disait en sortant « c’est trop injuste la renommée », nous étions à peine une dizaine pour un chef d’œuvre. C’est un film de 2004, donné dans le cadre d’une soirée sur les violences conjugales, mais qui nous a permis de découvrir un vrai talent : Iciar Bollain. Un parfaite réussite, toute en justesse, en finesse et en subtilité.
Un film où l’on rit aux éclats, où l’on écrase furtivement une larme, où on a la gorge nouée, où on essaie de comprendre, où rien n’est décidé d’avance. Rien n’est manichéen dans ce portrait d’une bienveillance sans faille d’un couple qui s’aime, d'une passion et une attirance idéales, et qui pourtant se déchire. En fait c’est lui, sa jalousie maladive, son inexpugnable manque de confiance en lui, qui désagrége leur devenir. Il se laisse grignoter par le doute et la violence, il combat mais finit par céder à ses pulsions malsaines, elle lui pardonne, et pourtant il démolit leur couple. Il s’auto-détruit et la casse. Il le sait, mais il sombre. Ce n’est pas un abruti, ce n’est pas un alcoolique, il est sensible et imaginatif, amoureux avec profondeur, attentionné et joueur, et pourtant rien n’y fait, il les fait chavirer, puis sombrer. Elle est patiente et douce, elle est follement amoureuse de lui, elle veut l’aider, le comprendre, et pourtant elle capitule. Les 2 acteurs principaux ont eu des prix d’interprétation, les seconds rôles sont au diapason, l’histoire est simple et sans faille, les images d’Avila font rêver, bref seule la lamentable traduction du titre (Ti dos mis oyos en Ne dire rien) est à critiquer car elle nous prive d’une des allusions importante de ce film superbe. A voir sans faute dès que vous le croisez en DVD ou sur une chaîne quelconque.
lundi 19 novembre 2007
METAUX LIQUIDES
Après une panne "mortelle" et très invalidante de téléphone qui dure depuis mercredi dernier, j’ai enfin retrouvé l’usage de mon précieux lien vers vous, les filles… Pour compenser ce silence de quelques jours, je vous propose une petite galerie de photos, du même lieu, ou presque, prise à différentes heures. Le jeu consiste à trouver le métal qu’elles symbolisent. La solution s’obtient en cliquant sur chaque photo, le titre apparaît en même temps qu’elle s’ouvre en ligne. Vous pouvez aussi simplement mettre la flèche sur la photo et regarder en bas à gauche de votre écran, l'adresse se termine par le nom du métal... évaluation personnelle et très contestable d'ailleurs...
jeudi 15 novembre 2007
DE SAINT ROMAIN A LA ROCHELLE
A la pause, on est vite épuisé à courir les boutiques, vin chaud irlandais sur le port, ne me demandez pas ce qu’il avait d’irlandais, mais il donnait du cœur à l’ouvrage… puis sushi en terrasse sur la petite place qui s’étend devant l’Ibis, alias Mercure, alias Comptoir des Matériaux, alias église jésuite, alias temple protestant, alias église Saint Nicolas… De là à conclure, le vin irlandais aidant, qu'après le catholicisme, puis la religion réformée, autrement dit le protestantisme, la réaction de la Contre Réforme et enfin le commerce au 19ème, le tourisme est devenu la religion des temps modernes dont les hôtels seraient les nouveaux lieux de culte, il n’y avait qu’un pas que j’ai franchi sans complexe. Histoire de rappeler que ce qui fait vibrer nos contemporains se mesure à l’aune de ces lieux qu’ « on a faits », et qu’il m’arrive de penser qu’un jour, peut-être moins improbable qu’on ne croit, la pénurie de kérosène aidant, la manie des voyages sera remplacée par celle de la Cerisaie ou autre retour tout aussi excessif à l’introspection familiale ou champêtre. Nous avons connu en notre jeune temps la mode des résidences secondaires et avons eu, nous aussi, envie de parcourir le monde, même s’il se limitait à l’Italie, avant de sombrer dans le régionalisme aigu !
Au final, et je vous avoue très humblement que c’était finalement l’objet de mon blog du jour, avec circonvolutions obligées par La Rochelle, je trouve notre Saintonge très belle en cet automne finissant… Ce sont les frimas de Saint Romain les Atheux (le village de la Loire où vit André, mon oncle) qui m’ont donné envie de publier quelques photos de cette escapade : pardon tonton de parader avec cet insolent soleil mais tu m’as désespérée avec ta photo du 13 novembre ! Et je n'ai pas renoncé à te convaincre de venir bien vite profiter de notre belle côte atlantique... Après la crêperie des grottes de Matata, les tours de La Rochelle !
mardi 13 novembre 2007
XIII NOVEMBRE
On nous promet la fin du suspense, qui s'étale en longueur depuis 18 tomes, dont les fanas ont lu et relu les moindres détails, se livrant à de véritables anlyses littéraires et artistiques dignes de mémoires universitaires. Je suis certaine qu'il en existe des mémoires sur XIII, mais à défaut je vous recommande le site non officiel qui décline un maximum d'informations passionnantes sur chaque volume de la collection. Allez voir en particulier la rubrique "albums", où, outre le résumé, des images et des clins d'oeil, vous découvrirez toutes les erreurs de script de chaque épisode, détectées par des lecteurs attentifs. Ce site a le mérite de vous donner envie de relire autrement la saga de cet amnésique séduisant dont, théoriquement ce matin la véritable identité a été révélée cette nuit à minuit au Virgin Megastore des Champs Elysées.
Une manie maintenant ces lancements à sensation de bouquins ou de films. Un tapage tonitruant, des effets de spot, des coups de projecteur tous azimuts, et le maintien du public dans une transe proche de l'extase pour provoquer l'acte d'achat, comme on provoquerait un réflexe pavlovien. Les mauvaises langues, et elles ont raison de vipériner un peu, prétendent qu'il était temps que cela se termine car le scénariste a trop tiré sur la ficelle, certains épisodes passés de cette "BD culte" étant tellement tiré par les cheveux que, même les inconditionnels n'y retrouvaient pas leurs fantasmes. Je ne vous dirai donc pas qui est vraiment XIII, je n'ai pas acheté le livre et j'ai simplement pour le moment l'intention de tout reprendre à zéro car, moi aussi j'ai été déçue par les derniers tomes et j'ai, finalement, complètement perdu le fil.
lundi 12 novembre 2007
CINE WEEK END
Cécile de France est belle, très glamour, d'une élégance sculpturale... Elle incarne de façon paradoxale l'idéal aryen auquel aspire sans le savoir Bruel, juif qualifié par les siens d'"autruche antisémite"... Il refuse sa judaïté et en choisissant Tania comme on se jette dans un tourbillon tragique, il rejette sa race. Leur histoire bascule lors de l'échange de leur premier regard, et dès lors tout est tracé, tant est inéluctable l'attirance de ces deux êtres. Je n'ai pas lu le roman de Grinberg, je ne peux donc me prononcer sur la qualité de l'adaptation, mais en tant que tel, le film est émouvant. Du présent en grisaille à la redécouverte d'un passé qui reconstruit son rêve en effaçant, touche après touche, ses imaginaires d'enfant, l'histoire découvre le secret de cette famille juive déchirée par la guerre et rehabilitée d'autour de l'amour de ceux qui restent. On peut lui reprocher un casting trop éblouissant, le côté conventionnel des reconstitutions historiques, le propos parfois trop facile du réalisateur, mais le scénario est fort et son traitement assez fluide en fait un agréable moment de cinéma.
Le mariage de Tuya de Wang Quan'an
Pas vraiment une partie de plaisir, la Mongolie, c'est aride, au bout du bout du monde, la scène où Tuya quitte sa yourte pour aller épouser un ancien camarade d'école qui a réussit dans l'extraction du pétrole est révélatrice : signe après signe, la "civilisation" s'affiche, le chemin se transforme en route, les poteaux électriques surgissent, les antennes se multiplient et la ville se dessine dans un chaos confus et sinistre. Mais cette chronique sociale est attachante car les personnages sont vifs, naturels, et la super nana qui donne son nom au film est sincère et émouvante : rien ne peut l'abattre et elle dégage dans cet univers difficile et déshérité, une bouffée d'humour et de courage qui fait "re"vivre ceux qui tentent maladroitement de la suivre. Le film dénonce le modernisme et le matérialisme chinois qui menacent ces tribus nomades luttant pour une survie pénible et sans attrait, mais c'est dit sans manichéisme, de façon simple et parfois vraiment drôle.
samedi 10 novembre 2007
MALADRESSE NARCISSIQUE
Affiche de recrutement pour l'armée, placardée au supermarché : "En plus d'apprendre un métier, vous apprendrez beaucoup sur vous-même". Surprise ! Je croyais que c'était un peu ringard ça, la connaissance de soi, le travail sur soi et autres références ego-socio-psycho du temps de la méditation transcendantale,aux alentours des années 70. Ben non, ça fait encore recette, la preuve, c'est un argument de recrutement.
Perplexe, je réfléchissais sur cette forme de spiritualité actuelle, centrée sur l'ego et la nécessité qu'il y aurait à parfaire la perception de sa petite personne, pour s'en sortir dans la vie. L’introspection est devenue naturelle, voire souhaitable, mais elle dépasse parfois les limites de la bienséance. Avez-vous déjà prêté une attention neutre, objective à ces gens qu’on interroge à la radio ou ailleurs ? Je suis toujours hallucinée par la complaisance avec laquelle ils évoquent leur vie et leurs petites aventures, ne se posant nullement la question de l’intérêt que cela peut provoquer chez autrui sur une chaîne nationale. D’ailleurs, cela provoque un intérêt car nous sommes tous plus ou moins voyeurs, ne serait-ce que pour nous rassurer sur notre propre ego, et un peu badauds de surcroît, ce qui fait que tout le monde y trouve son compte. Et puis, restons lucide, j’en entends ricaner, à raison : que suis-je en train de faire avec mon Petit Re, si ce n’est très exactement la même chose ???
Allons-y pour la connaissance de soi. Cette thèse, qu'on nous serine sans la moindre discussion possible, finit par faire dogme puisqu'il est malséant de la mettre en doute. On y ajoute une bonne dose d'amour universel et de bons sentiments, et c'est l'épanouissement assuré, via la méditation et autres sources de bien-être de diverses inspirations, asiatiques ou écologiques, les choix ne manquent pas. Et l’amour ne devant en aucun cas être préhensif, il vire rapidement à un amour exclusif du moi.
Pas question donc de remettre en cause cette nouvelle doctrine qui nous tient lieu de religion, ce serait inadapté et blasphématoire, mais il m'est venu à l'esprit une idée tout bête "Mais ça avance à quoi de se connaître ?". C'est censé nous faire progresser vers plus de sérénité, plus de maîtrise de nous et d’emprise sur notre environnement. Certes, certes, mais au final, cela nous fait-il progresser ? Soit on s’impose une norme parfaite à laquelle on ne parvient jamais, par définition, et on vit dans état permanent d’insatisfaction d’autant plus difficile à supporter que, nous reconnaissant différent de cet idéal que nous nous révélons incapables d’atteindre, nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes et cette frustration finit par virer au dénigrement de soi. Soit on finit par se découvrir tel que l’on est, sans illusion sur son caractère, son tempérament et ses travers inéluctables. Et cela vous tombe dessus à la moindre émotion, sans pouvoir y faire grand-chose. On se retrouve prévisible donc, mais pour autant pas génial, génial. La conscience de nos limites est certes constitutive de celle de notre humanité et nous pousse, à bon droit, à exiger d’autrui qu’ils nous prennent tel que nous sommes, limites et petitesses comprises, ce qui, avouons-le, nous arrange bien. Mais la vraie humanité commence, il me semble, quand nous parvenons à intégrer l’Autre dans ce schéma centré sur notre nombril, ce qui reste le plus difficile, voire le plus pénible. Cet Autre, dont je réclame respect au nom de mon ego surdimensionné, vu de mon balcon particulier, je lui dois pour le moins de le respecter à mon tour et donc, de le connaître aussi. Mais las, la deuxième proposition, issue d’une culture par trop judéo-chrétienne bien ringarde, reste au placard, et je dois, selon les schémas modernes, d’abord consacrer mon énergie à mes états intérieurs.
J’en étais là de ma réflexion sur l’intérêt de me retrouver prévisible à mes propres sous peine de n’être que la victime passive d’émotions mal maîtrisées, quand j’entendis les nouvelles concernant l’Arche de Zoe et la déclaration tonitruante de Maître Collard concernant Sarkozy, accusant ce dernier de « maladresse narcissique » du fait de sa déclaration non moins tonitruante "J'irai chercher ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait. [...] Le rôle du président est de prendre en charge tous les Français". Signé Zorro, à la pointe de l’épée. Certes, notre président, faisant fi de la souveraineté du Tchad et de l'indépendance de sa Justice, manque quelque peu de délicatesse, et est une claire maladresse diplomatique, mais d’aucuns soulignaient avec plus de finesse, la difficulté qu’il y a à conjuguer le rôle de diplomate avec celui de chef d’Etat. Quant au narcissisme, il se réfère directement à un problème d’image corporelle de soi, et certains sont allés, perfides, jusqu’à évoquer le 1,65m de Nicolas pour expliquer ce dérapage verbal.
Mais mon propos n’est pas de débattre sur ce sujet épineux des enfants du Darfour ou du Tchad, j’avoue bien humblement avoir pris profil bas depuis le début de cette polémique en répondant à qui m’en parlait « je n’y comprends rien », ce qui finalement s’est révélé assez justifié les tenants et aboutissants étant si fluctuants que la vérité d’un jour s’est révélée plusieurs fois le mensonge du lendemain. Et, si vous voulez m’en croire, il y aura d’autres revirements. C’est désagréable de devoir penser le lendemain l’inverse de ce dont était convaincu la veille, et mon profil bas m’a permis d’éviter cela. Non, mon propos était de me demander en quoi cela pouvait avancer Monsieur Sarkozy de vérifier, Maître Collard à l’appui, qu’il était trop impulsif et avait, sans nul doute, une idée trop chevaleresque de sa mission. Il est à craindre qu’il le sache déjà et cela ne l’a pas empêché de faire, avec sans doute les meilleures intentions du monde, on concevrait mal que ses intentions soient mauvaises, une jolie bourde.
Quant au narcissisme, que dire de celui de l'avocat qui dit de lui-même, sans fausse pudeur "Électron libre, défenseur des petites causes et des grandes, Maître Gilbert Collard est de tous les fronts judiciaires". Certains ont leur blog (ben oui, foskifo !!), lui il a son site officiel, auquel je vous renvoie afin que vous jugiez par vous-même de sa modestie !!
http://www.gilbertcollard.net/
Encore un, forcément, qui se connaît lui-même, au point de savoir identifier avec acuité chez autrui le reflet de ses propres travers ! Finalement c'est peut-être à cela que ça sert de se connaître, à moins se laisser piéger par les autres, ils ne vous impressionnent plus !!
vendredi 9 novembre 2007
ES TU SUR ?
jeudi 8 novembre 2007
ADDICTED TO MILLENIUM
Vous l'avez compris, alertés et désolés par le décès de ce pauvre Larsson, et même si on annonce déjà (légende oblige) un tome 4 posthume, fruit de nombreuses notes déjà accumulées par l'auteur, nous "économisons" les bouquins. On aurait envie de les dévorer, mais on se fait gourmets pour en profiter plus longtemps. Michel vient de finir le tome II (le pauvre !) et moi je termine le tome I. Nous nous accordons quelques chapitres chaque jour avec délectation, et lundi soir, en posant son livre avec regret, Michel m'a dit "tu te rends compte, je vais devoir attendre toute la journée demain, pour savoir la suite"... En fait, en ce moment, nos soirées sont linéaires et silencieuses : rien ne saurait nous faire renoncer à ce moment de plaisir attendu avec impatience !!!! Impatiente de continuer la série, je vous rappelle que je croque les bonbons, je demandais à Michel quand il compte commencer le tome III. "Oh, il me faut une période de repos, sinon mon pauvre petit coeur n'y résisterait pas. Je comprends qu'il soit mort d'une crise cardique, ce pauvre homme. Quelle nuit, il fallait que je finisse hier soir, mais cela m'a achevé !". Donc je patienterai avant d'entamer le II car sinon nous aurons une grave crise interne.
lundi 5 novembre 2007
RETOUR AU BERCAIL
L'événement a même été salué par 2 articles du Monde, preuve s'il en est que l'affaire est sérieuse !
dimanche 4 novembre 2007
NICOLAS QUELQUE CHOSE
Ce n’est pas la photo de la galerie en question, mais celle de la brasserie voisine, avec une tentative d’autoportrait en bas à droite !!!
Bon, pas de doute, ce dernier matin, nous traînons un peu les pieds, la fatigue certes, mais aussi un manque d’enthousiasme généralisé pour aller voir notre dernière expo consacrée à l’atelier de Rubens… j’ai même entendu quelqu’un dans les rangs dire (je ne cafterai pas en disant qui !!) « Allez, plus vite on y va, plus vite on en sera débarrassés ». Et pourtant !! Une vraie réussite cette expo ! Un énorme travail de recherche sur la répartition des taches entre le maître et ses collaborateurs est décliné par des parallélismes, des comparaisons, des mises en valeur de détails frappants. Le tout présenté de façon claire et aérée, très bien pensé, parfaitement compréhensible, voire attractif. Nous sommes entrés en n’ayant pour Rubens qu’une estime « culturelle », un peu comme un devoir, nous sommes ressortis en aimant son œuvre. Prêts à aller à Anvers pour visiter sa maison et parcourir la ville sur ses traces !
samedi 3 novembre 2007
LE SOURIRE RETROUVE
De bon matin, toujours armés le matin d’un courage sans faille, nous avons pris le métro pour la basilique du Sacré Cœur, un bâtiment hallucinant, né de l’admiration du roi Léopold II pour le monument homonyme parisien, et qui, au début du 20ème siècle avait prévu d’en construire une réplique encore plus grande dans la proche banlieue bruxelloise. Devant le manque d’enthousiasme de ses ministres, il était décidé à en payer une partie sur ses fonds personnels tant le projet lui tenait à cœur. La Première Guerre Mondiale mit un terme à ce chantier mirifique, et tout resta en plan jusqu’à la fin des années 20, les catholiques Belges décidant alors de reprendre à leur compte la construction, selon des canons assez hybrides, l’argent manquant, la mode du néo-gothique ayant disparu, et le chantier traînant en longueur. Le résultat, terminé dans les années 50 et fini de payé vers 1970, est proprement étonnant. Démesurée, elle mêle le néo-byzantin et le style bahaus, modestement construite en béton armé, dissimulé sous un parement de briques et de terres cuites imitant le marbre. L’ensemble a, malgré son allure pâtissière, une certaine allure.
Le but de notre équipée n’était nullement la basilique, mais l’exposition qu’elle abritait, consacrée à Léonard de Vinci. Une exposition labyrinthique presqu’exclusivement didactique puisqu’elle ne présentait que très peu d’œuvres du maître, et beaucoup de fac-similés, selon un parcours habilement organisé qui nous introduisait tour à tour dans les différentes facettes de l’art léonardesque. Elle s’articule autour de quatre thèmes : l’homme, l’artiste, l’ingénieur et l’humaniste. Pour faire court, j’ai soigneusement recopié la liste supposée exhaustive de ses talents : peintre, sculpteur, architecte, musicien, chanteur, anatomiste, savant, géomètre, astronome... au secours, Hélène, j'ai perdu la liste !!
Dévernissage virtuel de la Joconde
vendredi 2 novembre 2007
LE MYSTERE DU POISSON CHAT
Il était temps d’entamer gaillardement notre visite de Gand. Le polyptique majestueux des frères Van Eyck nous a longuement retenus, c’est un de ces chefs d’œuvre absolu, que tout commentaire affadirait. Nous avons pu en faire et refaire longuement le tour, en apprécier longuement tous les détails, avant de nous hasarder sur la grand-place toute triste et gothico-diverse, et de décider une halte au « café passion » pour un déjeuner sympa en terrasse.
jeudi 1 novembre 2007
C'EST UNE GUEILLE DE BONDE OU UNE OEUVRE D'ART ?
Nous avons retrouvé la capitale belge avec toujours le même plaisir. Notre hôtel, construit ou plutôt sauvegardé autour d’une tour médiévale sombre, est particulièrement agréable. Outre un confort parfait, il nous propose un centre de Fitness, avec piscine et hammam, dont nous sommes Hélène et moi, de ferventes utilisatrices, tant c’est agréable après les longues journées muséographiques qui mettent les jambes en compote et le dos en marmelade.
Cette année Europalia est consacré, non à un pays particulier d’Europe, mais à l’Europe elle-même. L’exposition principale, le Grand Atelier, retrace au travers d’une vingtaine de « chambres » (la préciosité du commissaire de l’exposition lui a fait rebaptiser ainsi les salles) l’histoire des échanges économiques, artistiques et culturels, entre le Vème et le XVIIIème siècle. Les voies navigables, les chemins commerciaux, les routes de pèlerinages étaient autant de moyens de croiser les savoirs et de transmettre des influences. Chaque section est consacrée à un moyen d’expression et à ses caractéristiques en termes de transmissibilité, le dessin ou le livre étant des vecteurs d’échange plus aisés que la sculpture sur pierre ou les grands retables. Nous avons donc commencé notre séjour bruxellois par la visite de ce grand atelier qu’a toujours été l’Europe, tout simplement parce que nous étions en forme et que l’exposition est longue. La photo d'Hélène et Michel a été prise alors qu'ils regardaient un ballet moderne improvisé, qui les a laissés perplexes...