Lors d'une de nos visites à belle-maman, laissant Alter rendre visite seul à sa mère, j'en profite parfois pour aller passer un long moment avec une vieille (enfin pas si vieille, elle n'a que 87 ans, elle a un "peps" d'enfer et vient juste de "mettre" sa dernière dent de sagesse, vous dire qu'elle a la forme !) cousine habitant dans le même résidence que belle-maman, laquelle ne supporte ni son optimisme, ni sa gentillesse, ni son inépuisable bonne humeur. J'aime bien papoter avec elle, parler lectures, air du temps, nouvelles de la résidence ou recueillir des infos sur la famille (d'Alter bien sûr)... C'est pas triste : "ah celle-là, c'est Marguerite, dite Guiguite (forcément). Elle était méchante comme une teigne... elle est morte centenaire, faut dire que la méchanceté ça conserve ! Tiens voilà Suzette, enfin Zette... La pauvre elle a 96 ans et elle est complètement à l'ouest. Moi je n'y étais pas, je n'étais pas née. Il n'y en a plus beaucoup de vivants ! ". Pensez, le cliché date de 1922 !!
Et j'aime bien ces après-midi hors du temps, car la cousine en question est très active, présidente du comité de je ne sais quoi, grand-mère active, arrière grand-mère ravie, toute sa tête et beaucoup de bienveillance pour les siens.
Bref, avant d'arriver, lors de l'arrêt pizza dans un bled improbable des Landes, nous discutions de cette visite et du plaisir (pour l'un)/corvée (pour l'autre) que nous en ressentions :
- Comment se fait-il qu'on ait tant de mal avec ses parents ?
- Tu connais le mot cruel d'Oscar Wilde "Les
enfants commencent par aimer leurs parents, en grandissant ils les jugent, quelquefois ils leur pardonnent".
Si si, je vous assure, en dégustant sa pizza aux figues, arrosée d'une piquette indigne d'une table médocaine, Alter est très capable de ce genre de sortie.
- Mais enfin pourquoi a-t-on tellement plus d'indulgence pour d'autres personnes âgées, qu'on visite volontiers, voire même qu'on a plaisir à voir, alors que les parents semblent toujours rasoirs, pénibles, importuns ou je ne sais quoi encore ?...
Aparté pour préciser que des parents, moi, je n'en ai plus depuis longtemps et que cette impression me vient de ce que vivent mes amis ou mes proches, et que je ne peux m'empêcher de redouter pour moi-même, tant ces agacements sont vifs, récurrents et presqu'inévitables.
- ... La famille, ses lourdeurs, le passif d'une adolescence mal gérée, les relents d'une enfance pas toujours équilibrée ?
- Sans doute tout cela, et surtout la sacro-sainte indépendance que notre génération de post 68tards a portée aux nues et que la moindre contrainte semble menacer. Toute obligation est vécue comme aliénante.
Il était sur les barricades (enfin pas très loin) en 68 mon alter ego, vous remarquez qu'il maîtrise vaillamment le registre lexical de l'époque ! Mâchonnant avec entrain sa pizza qui refroidit, il ajoute :
Il était sur les barricades (enfin pas très loin) en 68 mon alter ego, vous remarquez qu'il maîtrise vaillamment le registre lexical de l'époque ! Mâchonnant avec entrain sa pizza qui refroidit, il ajoute :
- On ne supporte plus la moindre entrave. Alors aller voir ses parents, parce que c'est obligé, ça pèse. Alors que la visite librement consentie à une autre vieille dame, c'est l'expression de cette fameuse liberté.
- Oui sans doute, nous-mêmes...
- En effet, le phénomène marche dans les deux sens aujourd'hui, enfants vers parents mais aussi, c'est récent mais pas si rare, parents vers enfants.
Il avale en grimaçant une gorgée de ce rosé décapant et commente, un peu amer:
- Vois cette mode selon laquelle les femmes de 60 ans larguent leurs vieux maris et envoient leur bonnet par-dessus les moulins...
Là, je sais que cette "tendance" dont on constate chaque jour les effets dans un entourage plus ou moins proche, consterne et alarme Alter.
- Mais elles n'en peuvent plus, elles l'ont supporté durant 40 ans et ont envie de profiter enfin de leurs dernières années de vie. Tranquilles, paisibles... même si cela suppose qu'elles soient seules. Certes c'est une évolution surprenante des moeurs, mais cela se comprend ?! Les femmes n'ont plus envie d'être liées jusqu'à la fin à un homme avec lequel elles n'ont pas été heureuses.
- Ben justement, si elles ont tenu 40 ans, elles n'en sont pas à 20 ans près. Non, c'est un signe des temps, on ne supporte plus aucun carcan, toute situation imposée devient un asservissement, on récrimine haut et fort le droit de secouer tout ce qu'on considère comme des oppressions, fussent-elles légères, voire consenties au départ.
Bon là, il est temps de demander l'addition, car Alter serait capable de parler toute l'après-midi et de squizer la visite obligée à belle-maman !!! Car le sujet des sexagénaires qui virent leurs "vieux" maris pour vivre une dernière jeunesse (imaginez plus de 70% des divorces sont actuellement demandés par les femmes), ça ne lui plaît pas vraiment !
Oui Michelaise, ce constat est amère, pourtant l'autre jour mon kiné qui vient de perdre son père, brusquement, en 15 jours, me racontait combien leur famille était unie et comme le chagrin l'accable lui et sa fratrie... Je lui ai dit que ses parents avaient bien bossé pour fabriquer tant d'amour autour d'eux...
RépondreSupprimerL'histoire de la mort de son père, était finalement inscrite dans une belle histoire... Ce jour-là, mon genou n'a pas eu tous les soins qu'il méritait, mais notre conversation avait été était totalement émouvante.
Ainsi va la vie, avec des bosses et des plaies...
Mon voisin, rencontré dans l'ascenseur ce soir, fêtait ses 49 ans de mariage au Train Bleu, je lui ai dis, ben dis donc; tu dois être le seul du quartier à avoir cet âge-là, nous avons ri...
Moi je te souhaite une belle soirée.
Très actuel et très réaliste ton article Michelaise...
RépondreSupprimerLa question du plaisir ou non au sujet de la visite aux parents est un sujet que tu pourrais proposer à Norma pour ses articles "Du côté de la psychologie"... Mais je pense en effet que la seule "obligation" rend la démarche plus pénible... On n'aime guère se sentir "obligé de"...
En tout cas cette balade landaise nous permet de découvrir une superbe bruyère, très colorée. C'est plutôt sympa au coeur des jours gris...
J'ai adoré ton billet, tu te doutes, un sourire dès la première ligne...
RépondreSupprimerBises, Michelaise, et merci...
Norma
Mais vos impressions sont si justes, Michelaise!
RépondreSupprimerUne merveille de billet, une vraie scène de genre(s)!
C'est si bien dit avec un humour... j'en raffole!!
Ce n'est peut-être pas tant l'indulgence qui vous fait visiter cette vieille dame plutôt qu'une autre.
Vous n'êtes pas sa rivale et elle n'était pas là AVANT vous et vous ne l'avez pas remplacée dans le cœur de son fils!!
Les rivalités familiales, les comparaisons sont si ravageuses.
Je note la phrase d'Oscar Wilde.
20 ans de liberté, c'est à prendre, non ?
Car aujourd'hui, c'est vrai mamie divorce mais qui va garder les gosses? papi peut-être?
Amitiés et encore BRAVO.
Ce billet m'amuse beaucoup et je m'y retrouve assez
RépondreSupprimerJ'avais dans mon entourage une Marguerite dite "Guitte" très très teigne dont ma grand mère à l'époque disait
"On ne sait pas si c'est la bêtise qui la rend méchante ou la méchanceté qui la rend bête" et un sourire malicieux venait à ces lèvres
Les mots d'Alter j'aurais pu les prononcer.
RépondreSupprimerJe suis un peu même beaucoup de son avis.
Je suis comme lui atterrée par le nombre de divorces autour de moi après une quarantaine d'années de mariage.
Je pense que beaucoup de personnes n'ont plus envie de faire d'effort,et ne se remettent pas en cause.
C'est facile de trouver tous les défauts possibles et imaginables au conjoint.
Mais nous même sommes-nous si parfaits que cela?
J'en doute.
Voir ses parents vieillir...
Quant aux relations.
Je comprends tout à fait Alter,d'abord lorsqu'on est enfant unique tout repose sur nos épaules.
De plus les rapports ne peuvent pas être les mêmes entre Alter et sa mère et Alter et sa cousine,toute différence de caractère mise à part.
Il y a un problème de place dans la génération.
Alter sent qu'il devrait devenir le "père" de sa mère ,mais sa mère tient à garder sa place,elle veut garder un certain pouvoir,elle peut percevoir cela comme de l'infantilisation,voire de l'étouffement .
De plus avec l'âge les traits de caractères s'accentuent,les difficultés relationnelles aussi.
Je connais bien le sujet!!!
je m'occupe aussi de la mère d'une de mes amies décédée âgée de 96 ans je n'ai pas du tout les mêmes relations qu'avec ma mère.
Lorsqu'elle me casse trop les pieds je peux lui dire STOP car ce n'est pas ma mère
Inimaginable avec ma mère
Reste la question que je me pose souvent
Faut-il se faire du mal pour lui faire du bien?
Je crois que j'ai la réponse mais je la garde pour moi!
Elle a raison ma Mandarine quand elle me dit "maman, ça suffit les articles sur les expos"...
RépondreSupprimer- mais quoi, je ne vais pas raconter ma vie tout de même
- non, mais expos, concerts, pièces qu'on ne verra pas !!
- mes lecteurs habituels, non, mais qui sait ?? et puis Fra Angelico, tout le monde adore !!
Elle a raison Mandarine parce que là, sur les parents, le couple qui dure ou pas, tout le monde a un avis et les commentaires prennent le relais ! Merci à tous de vos réactions. Elles sont un énorme plus au billet, c'est même vous, qui, finalement, le faites ce billet, avec vos remarques, vos doutes, vos approbations, car nous sommes tous un peu dans le même bain, pas vrai ??
Dominique, je crois que je vais retenir la réflexion de ta grand-mère, elle est parfaite !
Aloïs, c'est pas facile d'être enfant unique, c'est vrai... quant à la réponse à ta question, je crois que j'ai la même !
Danielle, cela arrive aussi des parents qui ont su négocier l'âge adulte de leurs enfants et leur propre vieillesse pour construire une autre relation et qu'on regrette quand ils partent ! Ouf !!! tout espoir nous est permis.
Oxy, nous ne sommes pas des enfants de 68 pour rien pas vrai, suffit que ce soit "obligé" pour qu'on n'ait plus envie de le faire.
Norma je me doute que le sujet t'a accrochée, forcément !!!
Ah Miss Lemon, les papis s'y mettent, faut aussi savoir garder les zefs seul quand on est grand-père largué par sa moitié !!! on commence à voir des papis seuls avec les mouflets durant les vacances scolaires, pendant que les mamies s'éclatent et refont leur vie, quelle époque...
Voici la petite réflexion ( qui n’engage que moi) inspirée par votre billet. Il y a entre nos parents et nous cet amoncellement de vécu, de mal vécu, de non vécu, de ces mots dits trop vite, de ceux qu’on attendait et qui ne sont pas venus .Il y a les souvenirs bons et mauvais, les espoirs, les déceptions et les regrets et le tout pèse d’autant plus que la vieillesse de nos parents nous oblige, malgré nous, à penser à la nôtre ,celle qui pointe à l’horizon et dont on est en droit de se demander ce qu’elle nous réserve. La dépendance de nos parents survient au moment où l’on se sent soi même fragilisé par les premières faiblesses physiques, .Pour peu que nos parents se montrent difficiles, grincheux, critiques, le sens du devoir filial persiste mais il devient petit à petit moins enthousiaste. Et c’est humainement normal de se sentir attiré par des personnes âgées qui ont gardé l’envie de vivre , un esprit en éveil et tourné vers les autres. J’ai eu l’occasion à quelques reprises de faire des animations dans des maisons de retraite et j’ai rencontré des personnes admirables qui malgré leurs problèmes personnels et leurs douleurs rayonnaient littéralement alors que d’autres plus gâtées restaient fermées à les toutes initiatives. J’ai fréquenté moi aussi des personnes de l’âge de mes parents qui se faisaient une fête de m’accueillir ne fut-ce que 15 minutes alors que ma mère se plaignait d’une visite qui n’avaient duré que deux heures. Je me suis bien souvent énervée…et voilà qu’aujourd’hui mon mari se comporte de la même façon…envers ses filles .Elles ne viennent pas assez souvent, ne restent pas assez longtemps…il irait même jusqu’à quémander .Ainsi va la vie !
RépondreSupprimerDans le même esprit ,ou presque , ma fille cadette ( 41 ans) me disait l’autre jour : « C’est bizarre quand même, ma sœur ,( 45 ans) tous ses amis, ce sont des vieux » Là, je traduis car en fait il s ‘agit d’amies et que, dans l’instant, elle a eu conscience que le mot « vieille » m’aurait atteint plus directement. Ces amies on en effet mon âge ( 70ans ou presque),ce sont d’anciennes collègues de son père et ce groupe de copines sort , va au resto, au ciné , voyage…allègrement. On me raconte… de temps à autre…
Quelle superbe analyse de la situation de nos situations Danièle... comme ces confrontations de générations sont difficiles à gérer n'est-ce pas ? mais tout cela n'est-il pas, finalement, préférable à la solitude ? En tout cas, merci de ce très long commentaire, qui nous dit toutes et tous un peu !!
RépondreSupprimer"un enfant n'a jamais les parents dont il rêve, seuls les enfants sans parents ont des parents de rêve....."
RépondreSupprimerQuand à la scénette, je pourrai l'utiliser dans mon "futur" petit théâtre, sans te demander des droits d'auteurs?
bon week end, (pas de place pour le TNBA.....)
Ah ben voilà Alter inquiet que sa princesse se transforme en crapaud… Ah les contes de fée d’aujourd’hui ! Il a raison de se méfier, les bouffées de chaleur ça donne envie d’aller prendre l’air ! Ceci étant, entre nous soit dit, les filles ont encore du boulot en la matière pour amener la parité… Je vois, malgré tout ce qui inquiète, bien plus de vieux c…ochons avec de la chair fraiche que de cougards à l’affût. En amour, qui sait où en est l’autre ? Personne, jamais.
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai ma p'tite Yvette avec qui je peux tout dire et même qu'elle devine ce que je pense tout haut mais avec ma mère c'est autre chose, beaucoup de choses, encore des choses et une seule chose récurrente qui revient toujours et qui ne se résume qu'en une seule et unique chose !!!!!
RépondreSupprimerPas facile ! Mais avec mon père.... C'est une autre histoire !
Ben pas de quoi me remonter le moral tous ces petits mots...
RépondreSupprimerAurons-nous assez respecté et aimé, nos enfants pour qu'ils aient encore envie de venir nous voir dans nos vieux jours ? Rien de moins sûr...
Allez ! Rendez-vous dans quelques années...
Bises du soir et sourire triste.
OUh là là Lulu, on sent LA femme d'expérience !!! morte de rire à ton commentaire...
RépondreSupprimerEnitram, je crois que je suis tombée dans le mille... on ne sait pas quelle est "la chose" mais peu importe, on voit à peu près... quant à ton père, c'est forcément une autre histoire !!! Ah ces parents ...
Monica, combien tu as raison, moi qui n'ai plus ni l'un ni l'autre, je les rêve vieillards idéaux, eux au moins auraient été supers, pas vrai ???? En tout cas, n'hésite pas si tu veux t'inspirer de toutes nos réflexions, les commentaires sont très riches !!! Pas de droits d'auteur(s) !!
IL me semble qu'Alter ne devrait pas avoir trop de soucis quant aux vélléités de sa femme à prendre une liberté qu'il me semble qu'elle n'a jamais perdue ?!!! comlmle toujours quand tu abordes ce genre de question de société ,c'est passionnant , Michelaise, forcément on s'y retrouve et c'est vrai que les commentaires de chacun sont intéressants même si chaque expérience est unique...les relations parents-enfants sont complexes et c'est presque un eupémisme... il n'est pas plus facile de faire face à la vieillesse de ses parents lorsqu'on est plus jeune et pas encore fragilisé par quekques faiblesses dues à l'age qui avance parce qu'alors on n'a pas la maturité et le recul nécessaire pour y faire face comme il faudrait...Je m'interroge comme toi sur ce que je souhaite installer comme relation avec mes enfants plus tard, bien plus tard... il n'est jamais trop tôt pour y penser, c'est comme la retraite, certains n'y pensent pas et quand elle arrive leur vie s'écroule... mais je crois que c'est plus compliqué que cela, il ne suffit pas de vouloir les choses et nous ne sommes pas seuls maitres du jeu...
RépondreSupprimerDonc, si je comprends bien, belle-maman ne lit pas ton blog!!!
RépondreSupprimerJe ne suis pas encore concerné par les visites obligatoires, donc je ne peux pas vraiment donner beaucoup d'écho à ton billet. Mais ce que je puis te dire, c'est que j'adore discuter avec des vieilles dames qui ont des prénoms qui finissent en -ette ou en -otte et tremper en leur compagnie des biscuits dans un thé qui sent bon la bergamotte!
Allons GF bien sûr tu es trop petit pour ce genre de soucis et à ton âge on trouve les mamies charmantes ... surtout si on partage le thé avec elles.
RépondreSupprimerCatherine c'est vrai que tout se prépare même le vieillissement ... quant à ne pas s‘effondrer à la retraite il me semble que c'est plus facile qu‘autrefois ... preuve tous ces retraités epanouis qu'on croise chaque jour.
Danielle je ne voulais pas te rendre triste mais tu as mis le doigt sur le vrai problème : saurons nous rester assez dignes pour susciter le désir de nous rendre visite ? Allez souris le we est doux...
:-)))))))
RépondreSupprimerGrosses bises du soir Michelaise...
Je suis sure (et j’ai pas l’air mais je suis très sérieuse), que même si je ne suis plus très digne, ventripotente, tremblotante, la mécanique rouillée, les joints qui fuient et la playlist en boucle, il se trouvera dans ma marmaille assez d'amour pour accompagner ce moment particulier. Je sais ça. De plus, comme je leur dis parfois (pour les préparer les pôvres), vous êtes six, ça ne vous fait jamais que deux mois chacun par an, si le tarif est à un coup de fil par semaine et une heure de conversation par mois, en allant manger au restau avant et en profitant du futuroscope après, franchement c’est pas cher, en plus avec mon épousé nous avons le même âge, et des chances d’éviter le décallage. On n’est jamais à l’abri d’un p’tit AVC, qui précipite les échéances, mais si ça n’arrive que dans 20 ans, les deux mois de chacun répartis avec les p’tits enfants, plus les adoptés qui préfèrent s’occuper des vieux des autres, je n’aurai plus une minute à moi…. J’ai prévenu aussi que je ne voulais pas qu’on précipite la fin. On ne sait jamais où mène l’amour ;-) . Allez gardez le moral.
RépondreSupprimerCela n'apparaît pas dans mon post mais mon mari et moi avons eu la chance d'avoir des parents qui sont restés indépendants jusqu'au bout .Je dis bien chance...car il n'y a pas que le caractère, il y a aussi la condition physique.Mon beau-père aveugle a été plus demandeur mais c'était légitime.Son fils a assumé.Mais aujourd'hui ,si je "m'amuse"( hum, hum) des relations de ma fille aînée avec ses amies aussi âgées que moi...je me pose de vraies questions .Pourquoi elles? Pourquoi jamais moi?C'est vrai qu'elles" sont plus libérées, plus indépendantes que moi..néanmoins je pourrais sortir avec ma fille, aller au spectacle, en voyage, j'ai un mari très compréhensif( le même depuis bientôt 50 ans ;-) et qui m'incite à profiter...suis-je donc déjà si éteinte?Il faudra que je lui pose la question, je veux en avoir le coeur net...mais je pense que cela rejoint le début de votre texte Michelaise...c'est mieux avec les autres avec qui ont peut sans doute se laisser aller plus facilement.
RépondreSupprimerBon dimanche!
Danielle
Danielle et si tu faisais simplement lire l'article et ses commentaires à ta fille ? mais dans l'ensemble, et ce que je voulais dire dans mon article, et que tout le monde a finalement plus ou moins confirmé, le ciel est toujours plus bleu ailleurs !! ou, plus simplement, c'est plus facile quand c'est une relation librement consentie et choisie, il n'y a pas de passif, il y a moins de non-dits... certes on rêve de cette complicité avec nos enfants, complicité qu'on a avec d'autres jeunes de leur âge, complicité qu'ils ont avec d'autres "vieux" de notre âge et qui n'arrive pas à jaillir entre nous. Ils ont gardé de leur enfance, de leur adolescence une certaine image de nous qui est celle que nous leur avons imposée (opposée ?) car nous pensions qu'il était de notre devoir de leur montrer un "certain" exemple. Ils ont du mal à nous concevoir comme nous sommes réellement, tellement différents, tellement moins "éteints", tellement plus vivants. Alors que, pour eux, détecter cette vie chez une autre personne âgée, ou en passe de l'être, est une preuve d'ouverture d'esprit. Avec nous, s'interpose toujours le masques des parents pontifiants, exigeants, intransigeants qui a été le nôtre du temps de leur jeunesse, temps où nous avions pour devoir de les façonner au mieux et où nous avons "forcé" la dose car avec des enfants tout doit être lisible et sans équivoque : nous ne pouvions pas alors leur exiber nos doutes, nos contradictions, nos impertinences, nos révoltes. Du coup, ils nous voient assez linéaires, un peu ennuyeux et toujours comme des "juges" possibles, ils ont peur de nous décevoir, alors qu'on a totalement changé à leur égard. Ils ont pris leur envol et nous n'avons plus, à leur endroit, que bienveillance et tendresse, ce qui est, ils s'en rendront compte plus tard, l'attitude la plus rare qu'ils recontreront jamais. Nous leur sommes tout acquis mais comment changer leur regard sur nous ?? Peut-être mopn billet t'aidera à en parler à ta fille Danielle ?
RépondreSupprimerLulu, tu as investi toi, avec tes 6 marmots, tu peux nous la faire deux mois de "corvée" chacun !!! je blague mais forcément tu es sûre qu'il y en aura toujours quelques uns au rendez-vous... et puis avec une sorcière pareille, même un peu déjantée, tout sera lumineux !!! mais bon, tu y a pensé forcément et ton commentaire prouve que tu es rassurée !! L'amour est forcément le plus beau des accompagnements de fin de vie et tu as raison de poser à l'avance tes conditions qui seront bien douces à ceux qui t'entourent et à qui tu as tant donné ! Sûr que si tu en es à avoir envie de balades au Futuroscope, ce sera relativment bon signe ... pourvu qu'il ne fasse pas faillite d'ici là !!!
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